
La Palme
Le vent lève, palme et soulève
Les grains, les flots, le sable et l’eau ;
Il prend mon rêve et beau l’élève
Sablé très chaud, venté rameau.
Nuit et brouillard s’en vont au loin,
Temps d’hier qui fut et s’achève,
Libérant tout de mon demain
Qui renaît là au bord de grève.
Parfum soleil, soir de lumière
S’estompe en flots, si continus
Que l’air marin comme un lierre
Lie tout mon cœur d’arômes nus.
Ah ! Sel d’azur ! Prend donc élan
Pour effacer toutes ces heures
Où mon désert semblait vivant
Qui rase tout et qui écœure.
Au grand volet de l’horizon
Je respire la vue qui calme ;
Au vent si doux, si abandon,
Frémit ici, l'amour, la palme…
Lundi 28 Juillet 2014 ; 11 heures 00