J'ai vu apparaître, dans un coin de ton œil,
Une larme pâle qui grossit peu à peu,
Si bien que son aube, dans la peur et l'orgueil,
Produit des jalouses à l'aspect fort râpeux.
Une larme pâle dérobe ses couleurs
Dans l'écharpe d'Iris longuement contemplée,
Puis perlent fabuleux, les gestes enjôleurs
Comme, des pétales la genèse épelée.
Une larme pâle ne voulant pas jaillir
Pour ne pas effacer les éclats de lumière,
Dessinés sur tes joues prêtes à accueillir
Les baisers les plus doux pour l’aimant en prière.
Une larme pâle qui luit génialement,
J'ai vu apparaître dans un coin de ton œil,
Puisqu'elle n'a de sens que si, royalement,
Elle peut s'exprimer sans les moindres écueils.