A l’heure du grand départ
Sans doute il faisait froid
Ils prirent dans leur placard
Leurs beaux habits de roi
Et se mirent en retard
L’un emportait la myrrhe
Le second de l’encens
Et le dernier des trois
De l’or étincelant
Ils partirent chacun seul
Sans carte ni boussole
Sans connaître l’endroit
Où ils avaient rencart
Marchant en compagnie
Des scorpions des lézards
Avançant comme des pions
Passant pour des espions
Sur le grand échiquier
Où souvent l’homme se perd
Comme dans un labyrinthe
Ils n’étaient pas inquiets
Se fiant pour l’essentiel
A la carte du ciel
Poursuivant un renard
Filant comme une comète
Alain