Il rentre dans la nuit
Ses pas courent vers le noir
Où bientôt il ne sera qu'un rien
D'un saut déjà il change de monde
Quand l'ombre des arbres
Comme vieillards immobiles
Dans la rivière complice
Se lave sérieuse les mains
Avant de toucher les parfums
De ces fleurs endimanchées
Elles se vont conter beautés
De ce présent monde toujours gai
Les oiseaux lui tendent
Le gracieux de leurs mains
Et le convient à leur envol
Ils le mènent là haut voyager
Sur la douceur des nuages parfaits
Qui entament une pièce de théâtre
Improvisée en leurs douces images
Qui le laisse se sustenter
De mille scènes amoureuses
Les femmes sont divines Déesses
Les hommes des Dieux gracieux
Qui ne peuvent échapper à l'amour
Les beaux oiseaux l'ont transportés
Vers le plus haut de la sérénité
Il entend la voix de la paix fredonner
Le ce qui doit être le mieux
Son esprit alors vient se serrer
Son cœur rentre dans son cocon
Ils se délassent au fond du chaud
De cette mansuétude du temps
Qui se laisse filer sans compter l'instant
Il lévite débarrassé du poids de la vanité
Pour à l'encore plus haut regarder l'en bas
Où crachats de violences déversent
Une pluie torrentielle de déraison
Et l'enfant se noie dans l'entonnoir
De la ville des caprices dépravés
Il aurait voulu prêter à chacun
Les pas de son voyage innocent
Mais pourront-ils accepter
De se déshabiller de leurs égoïsme
De partager contraintes de la sérénité
Accepter de ne plus ironiser
Accepter de ne plus jalouser
Accepter de ne plus suspecter
Accepter de ne plus violenter
Accepter de ne plus spéculer
Car l'ordre ne fatigue perturbateur
Son esprit qui dessine bonheur
Sur les grandes parois de son cœur
Et le délivre du faux de ces jours
Il se laisse à espérer libre
De ne plus quitter ce monde
Pour que ce faux réel ne le feinte
☼ŦC