Est- on sérieux quand on est poète?
Non! Je vous le dis! On n'est pas sérieux quand on est poète
Car vous savez, on passe toujours pour de grands fantaisistes
De tous ceux-là qui décrochent la lune et qui vous l'apportent
Ou bien ne sont ils que des farceurs qui se veulent humoristes
Je me souviens que dans notre propre histoire française
Des gens comme Hugo et Lamartine, ils ont fait de la politique
Mais la postérité, elle n'a jamais retenu que l'œuvre poétique
Y aurait-il dans le verbe poétique qu'une grande fadaise ?
Les contemplateurs de Rimbaud, entre le surréaliste et le parti
Ils n'ont jamais retenus que ces mots étonnants : il faut changer la vie
Se souciant peu d'Arthur et de ces soucis d'argent ou bien de santé
Le poète il crève, avec sa malédiction et tout ce qui nous est alors conté
Dans les morts célèbres qui se souvient d'Arthur Martin et de son œuvre
Savez-vous tout de cet inconnu qui a écrit, savez vous sa petite couleuvre?
Celle qu'il était prête à avaler, cela pour rester un poète qui soit célèbre
Je connais Érostrate qui brûla la bibliothèque d'Alexandrie, un nom funèbre
Dans le ciel il ya des oiseaux qui chantent, cela sans vraiment se soucier
Dans la poussière des bibliothèques, je sais des monceaux de vieux papier
Y aurait-il de la joie ou de l'amour, dans les souvenirs ou les choses écrites
Chaque homme qui vient et qui écrit, il croit faire une œuvre inédite
La bibliothèque, elle ne me parle jamais que de vies passées et de vécu
Soyons modestes! La lumière d'aujourd'hui, cela sera un avis tout nu
Pour croire qu'il ya un au de-là, il faut s'affranchir de cet à-venir
Entre des histoires, un vécu, parfois un vrai espoir et un grand désir