L’ambiance boudoir, dans le feutré des gris,
S’illumine d’argent quand filtre la lumière,
Qu’un rayon de soleil dans le voilage est pris
Et joue sur les tissus de charmante manière.
Quel salon plein de charme et d’exquise douceur ;
Quel cocon rassurant d’intimité poudrée,
Où venir déposer les peines de son cœur
Dans l’ombre discrète de clarté pénombrée.
Voilà un bel endroit où poser son chagrin,
Reposer son esprit, nourrir sa solitude.
Dans la lumière blanche et tendre du matin,
Le petit sofa offre un îlot de quiétude.
Lèvres entrouvertes, baissant ses jolis yeux,
Confiant au miroir quelque troublante peine,
La jeune fille assise ajuste ses cheveux,
Dans ce petit boudoir à la beauté sereine.
Sa tenue de satin toute ornée de rubans,
Au décor du salon, joliment, s’harmonise.
Seul tranche le noir mat de ses cheveux tombants,
Contre la robe crème et la lumière grise.
Quelle préciosité, dans ce tendre tableau,
Et quel art consommé dans ce choix chromatique,
Dont le jeu des tons gris a le calme de l’eau ;
Instant d’intimité au charme poétique.