Je lui ai passé mon pouce au cul
Epais comme celui de la fillette
Pour à votre délice en mignonnette
Vous en servir sa robe d’amour ténu
Elle était noble d’avoir vécue au château
Reine du terroir, fruitée fille de Bacchus
Engrossée au lieu de son maître, bon rhésus
Qui l’a revêtu des parements de son sceau
Devenue maîtresse de ma chaste cave
Elle y prenait assurée le plaisir doux
Pour se préparer patiente à mon goût
Quand au régal ma lèvre la biserait volage
Elle avait usé tendrement de mes caresses
Elle reconnaissait toute heureuse ma main
Quand à ma passion je lui offrais au matin
La trace quiète de tous mes jours de tendresse
Elle saurait au temps des bacchanales verser
Les arômes des parfums de sa vieillesse
Lui prodiguant chaleureux tant d’hardiesse
Pour étonner mon palet de son millésimé
Quand à l’instant je viendrai la chambrer
Avant de la déshabiller de son bouchon
Une dernière fois je la câlinerai polisson
Petit baiser pour lui montrer l’amour vrai
Et son corps laissera couler au clapotis
Le filet de son sang d’un rouge-baiser
Que mes lèvres lui voleront possédées
Par la délicatesse de sa palpation bénie
Et le calice de mon plaisir chantera
Ce glou-glou qui vous dit la sublimation
D’un instant merveilleux de la satisfaction
Qui là vous entraîne à l’ivresse d’une saga
O je savais que de ce vignoble la grappe
Bien pressée, vinifiée remplirai ton sein
De ce nectar que mon palet attendait serein
Pour ce bonheur éphémère qui me drape
Dommage il y a les demains, pauvre bouteille
Ton cadavre souillera le décor de ma poubelle
Mes yeux n’auront plus la concupiscence naturelle
Pour te reprendre sur mes lèvres d’infidèle.
☼ƑƇ