Pourquoi rames-tu pauvre humain
Où vas-tu dans ta barque, la maudite
Crois tu te débarrasser de la faillite
De ta vie d’insolent, oh pauvre mesquin
Que t’arrives t’il image, toi que l’on adule
Pour dévaler ce grand cours d’eau
Est t‘il limpide, qu’il ne t’empêchera tôt
D’y faire le naufrage de ton rêve qui affabule
Trop fier est-il, pour devenir réalité
L’artificiel bonheur ne navigue certes point
Sur des rivières se prêtant à brûle pourpoint
Quand votre pensée flirte avec les frivolités
Tu avais cru, voler, tricher, imposer
Pour déposer à grand coup d’aviron
Toute ta tyrannie d’humain trop poltron
De ta puissance, magnificence des malins
Tu dévorais, tu croquais toutes les richesses
Et ta barque s’enfonçait vers les abysses
Mais savais-tu que dans ce bas s’avilissent
Dans la rouille des torpeurs, toutes les maladresses
Tu t’approches de la mer d’éternité
L’estuaire te laisse encor te perdre
Sur ton mépris que d’aise tu viens leur soumettre
Regarde encor ce paysage que tu leur as volé
Tiens je te vois pleurer que t’arrive-t-il
Ah ! Ta barque ! Tu ne peux plus l’arrêter
Tu voudrais rester là, sur ce rivage des viciés
Ceux de tes calamités, te l’imaginer le faut-il !
Beaucoup de tes pairs se laisseraient aller
Ils n’ont rien à perdre tu leur à tout ravi
Leur vertu, leur bonheur, le faste de leur féérie
Celle de leur âme que tu n’as jamais considérée
Même tes rames d’or n’y pourront rien
Même ton art, ne pourra freiner ton courant d’argent
Ta vie est entraînée vers l’absolu de l’intransigeant
Tu ne peux plus tenter de te repentir, ce n’est ton bien
Merci la vie de donner à chacun un destin de même finitude
Celui de ne pas choisir les plus pauvres pour te quitter
C’est bien vrai, j’adore ton impartialité, seule justice du vrai
Celle que personne ne pourra m’échanger, oh certitude
Car même ceux là, Ces plus riches, ces plus puissants
Se mélangeront poussière à ces autres poussières
Et mon atome dans sa puissance, fissionnera énergie des fiers
Au contact de leurs particules, ces défuntes du boniment
☼ŦC