Sur les parvis modernes
Polyphonie orgueilleuse des tours
La pluie s'y fracasse inutile
Et le vent s'égare
Du sommet s'échappe des éclairs
Orages publicitaires qui
Grésillent et ravagent les yeux
Derrière le ciel s'enfuit
Façades de verres
Reflets de vies fracassées
La ville gronde et incendie
Soudain tout est calme
La clameur rassemblée embrase un stade
On s'égorge
On s'étripe
On s'envoie des insultes
Ah s'il y avait encore des pavés
Quelle belle bagarre on se ferait
Et l'on se résigne
À revenir s'ancrer
Là où les dernières tribus
Défient le ciel et le monde
Au pied des tours.