Un mur de silence, comme si tout était dit,
Quoi qu'on en pense sur cent vingt cinq cris
Ne s'entendent que dix, pour une danse
Où la ronde fuit par trop d'abondance.
Un mur de silence, comme si tout était dit,
Quoi qu'on en pense jusqu'à l'oubli
Des mains de la vie, de toutes naissances,
Du vert des prairies aux forêts denses,
Des mers immenses aux cieux lapis
Qu'ils vident de leurs essences, notre infini...
Comme si tout était dit dans l'ignorance
De nos non-dit par accoutumances.
Un mur de silence qui pourtant nous lie
Par l'Espérance, et si j'écris
C'est par défit, quoi qu'on en pense,
Que je vomis toutes les violences
De ce monde de créances où l'Homme est honnit
Pour ses divergences, ses différences aussi.
Mon mur se doit d'être de joie, de souffrance,
De tout ce qui fait Vie et taire les silences.