Cette ville est immense, trop grande, trop rude
et n'est que résonance d'un vide
propagande sombre des solitudes.
Vécus comme insolences, les sourires s'effacent,
les hommes se toisent du haut de leur indifférence
mais les regards rarement se croisent,
fuyants dans l'ombre des trottoirs
ou les luminescences portatives.
Pourtant, contre l'évidence des mépris,
pour peu que que s'ouvrent les yeux de l'âme,
se découvrent des lieux de résistance
où l'on trouve une correspondance d'esprits
niant la décadence infâme de ce désert silencieux.
Des lieux comme des villages, oasis d'abondance
bruyants de visages joyeux aux regards francs et clairs,
où l'humain inspire ce qu'il a de mieux,
où la parole relie, reprenant là son rôle primaire
origine de toutes naissances.
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Dans cette ville immense j'allais solitaire,
Simplement le coeur ouvert aux chances de la vie,
c'est ainsi que je crois, c'est ainsi que j'espère.
C'est en l'Homme que se trouve la Lumière.