Privilège de l'âge à juger l'aîné
Sans ambages. Si vite oubliées
Tant d'années de partages,
Mon temps sacrifié d'être sage
Pour un passage sécurisé
Aux ravages d'une société
Erigée de pauvres adages
Hérissés de naufrages.
Des ravages claqués
Sur ma vie décalquée,
Rien n'est oublié, ni la rage
Nécrosée d'un mariage
Aux mirages affabulés,
Ni mon courage fracassé.
J'ai dénoncé l'honni traçage
Des protégées voies de garage
Pour celles de l'outrage des pensées,
Pour celles des voyages insensés,
Et graissé tous les rouages
Que tu puisses trouver les plages,
Les paysages abandonnés
D'un pays sage adulé.
Si tôt rencontrée à mon passage
Si vite jugé, privilège de l'âge,
J'ai saigné sur ta page immaculée
Signé très large, à perpétuité.