
#1
Posté 14 août 2017 - 12:16
Combien d'étoiles à naître que nous ne verrons pas
combien d'étoiles mortes dont la lumière nous parvient
Sur ce grain de poussière tourne le manège des saisons
Vents pluies neiges tour à tour s'y invitent
Et le sable des longs déserts égrènent les millénaires
et les cités de plâtre décomptent les heures
Je vous salue Marie
Dans les caves du songe des prisonniers se lamentent
D'écho en écho des mots d'amour rencontrent des coups de gueule
des secrets d'enfance traversent des râles d'agonie
des cris arrachés aux poitrines épousent des poèmes
Explosent les bombes de la désespérance
parmi les troupeaux d'anonymes qui vont s'agitant
Les algèbres machinent de noirs fantasmes dans les crânes
Je vous salue Marie
Et quelle fange cette absence où traîne le coeur
Derrière le frêle rempart de ta peau
un gouffre s'ouvre hanté par tant de mémoires défuntes
Mille regards ensevelis fixent ton âme vide
Déracinée la beauté même ignore son nom
Aussi erres-tu entre les écrans bavards et les statues de sel
avec la nostalgie de l'azur plantée dans la chair
Je vous salue Marie
#2
Posté 14 août 2017 - 12:59
Au seuil de ce superbe poème, nous ne pouvons que nous incliner...
"Est-ce l'arbre ou l'infamie des longues insomnies
qui se penche pour épeler les déchirures du temps?
Une parole chute lentement dans une tombe où
s'accumulent les matins de crépuscule.
Ce corps éternel
est une rive qui avance: la mer est là, à ses pieds."
Tahar Ben Jelloun: La Remontée Des Cendres, 1991.
à Vous, poète
hasia
- bibi, Esterina, Dad Allaoua et 2 autres aiment ceci
#3
Posté 14 août 2017 - 01:22
Au seuil de ce superbe poème, nous ne pouvons que nous incliner...
"Est-ce l'arbre ou l'infamie des longues insomnies
qui se penche pour épeler les déchirures du temps?
Une parole chute lentement dans une tombe où
s'accumulent les matins de crépuscule.
Ce corps éternel
est une rive qui avance: la mer est là, à ses pieds."
Tahar Ben Jelloun: La Remontée Des Cendres, 1991.
à Vous, poète
hasia
Grand merci à vous!
#4
Posté 14 août 2017 - 01:29
Age adulte Esprit
Adolescence Âme
Enfance Corps...
....d'un poème qui, de haut en bas, plonge sa lumière dans ce millénaire de nonchalance de chair & d'insouciance de l'âme....pour en extraire au grand jour, sa cécité et son daltonisme des yeux du coeur....
symbôle de matrice pure en rappel face à l'abïme :
un gouffre s'ouvre hanté par tant de mémoires défuntes
****
au royaume des aveugles, ......
****
merci M. de Saint-Michel pour ce rappel de la Femme au marial mystère, pleine de grâce.....
- hasia, Esterina et M. de Saint-Michel aiment ceci
#5
#6
Posté 14 août 2017 - 06:07
Age adulte Esprit
Adolescence Âme
Enfance Corps...
....d'un poème qui, de haut en bas, plonge sa lumière dans ce millénaire de nonchalance de chair & d'insouciance de l'âme....pour en extraire au grand jour, sa cécité et son daltonisme des yeux du coeur....
symbôle de matrice pure en rappel face à l'abïme :
un gouffre s'ouvre hanté par tant de mémoires défuntes
****
au royaume des aveugles, ......
****
merci M. de Saint-Michel pour ce rappel de la Femme au marial mystère, pleine de grâce.....
Toujours surpris de vos paroles qui savent si bien épouser-dévoiler le mystère d'un poème...
Merci, cher pigloo.
Le vieux fan de Johnny que je suis vous remercie!!Pas mal...
Une 'tite chanson?
https://youtu.be/2aOLW_R9-E4
#7
Posté 14 août 2017 - 11:08
La référence à "La Remontée des cendres" de Tahar Ben Jelloun me paraît très juste, pour un lecteur extérieur :
"Quand le vent se lèvera, ces cendres iront se poser
sur les yeux des vivants.
Ceux-ci n’en sauront rien
ils marcheront triomphants avec un peu de mort
sur le visage."
Et au-dessus; la figure de Marie, en Mater dolorosa.
- Esterina et M. de Saint-Michel aiment ceci
#8
Posté 15 août 2017 - 07:27
Très juste... Merci à vous.La référence à "La Remontée des cendres" de Tahar Ben Jelloun me paraît très juste, pour un lecteur extérieur :
"Quand le vent se lèvera, ces cendres iront se poser
sur les yeux des vivants.
Ceux-ci n’en sauront rien
ils marcheront triomphants avec un peu de mort
sur le visage."
Et au-dessus; la figure de Marie, en Mater dolorosa.
#9
Posté 15 août 2017 - 12:27
Merci de partager avec nous cette belle poésie
Bonne journée
Amitiés
- M. de Saint-Michel aime ceci
#10
Posté 15 août 2017 - 12:45
C'est moi qui vous remercie.Merci de partager avec nous cette belle poésie
Bonne journée
Amitiés
Cordialement.
#11
Posté 15 août 2017 - 08:25
La-Dame-Des-Songes,
En hommage à un poème que j'ai lu aujourd'hui.
Et quel plus bel hommage,
Perdurant dans les âges-
Mes hommages du soir Sir M. de Saint-Michel ○ ○ ○
,
- M. de Saint-Michel aime ceci
#15
Posté 16 août 2017 - 01:53
Au fait, d'où sont tirées ces lignes?
Quand j'ai posé cette question, je n'avais pas encore lu votre MP...
#16
Posté 16 août 2017 - 02:00
l'iconographie Emblématique de Jésus Christ par louis Charbonneau-Lassay ( je crois que cela doit dater des années 26 ou 27 )
oui mais j'en profitais pour écrire le titre pour tout lecteur qui serait interessé par la question et la réponse...
j'ai donc en PDF concernant ce bestiaire du christ :
-dauphin
-faucon
-griffon
-aigle
-poisson eucharistique
-sirène
-lion
-phénix
-et aussi la main
-
- M. de Saint-Michel et Curare- aiment ceci
#17
Posté 16 août 2017 - 05:59
Très bien...l'iconographie Emblématique de Jésus Christ par louis Charbonneau-Lassay ( je crois que cela doit dater des années 26 ou 27 )
oui mais j'en profitais pour écrire le titre pour tout lecteur qui serait interessé par la question et la réponse...
j'ai donc en PDF concernant ce bestiaire du christ :
-dauphin
-faucon
-griffon
-aigle
-poisson eucharistique
-sirène
-lion
-phénix
-et aussi la main
-
- pigloo aime ceci
#18
Posté 17 août 2017 - 12:36
Les algèbres, comme les mathématiques prennent un s oublié ici ! Encore que la discipline soit l'algèbre, qui semble devoir rester singulier. Quoi qu'il en soit, votre poème l'est le premier, singulier !
- M. de Saint-Michel et Curare- aiment ceci
#19
Posté 17 août 2017 - 12:54
Un premier merci pour m'avoir signalé ma faute d'inadvertance - maintenant corrigée. (J'ai, par contre, intentionnellement mis ce mot au pluriel pour lui donner un sens plus large...)Les algèbres, comme les mathématiques prennent un s oublié ici ! Encore que la discipline soit l'algèbre, qui semble devoir rester singulier. Quoi qu'il en soit, votre poème l'est le premier, singulier !
Et un second merci pour votre appréciation!
Aussi étiqueté avec au moins un de ces mots-clés : France, Europe, XXIème siècle
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