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Son langage

langage rue

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#1 modepoete

modepoete

    Tlpsien +++

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Posté 18 septembre 2017 - 09:16

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Il était devenu mon ami, vivant au grès des trottoirs

J’ai appris son langage pour le mieux comprendre

Pour lui rien n’était vulgaire qui ne  puisse le surprendre

Alors ses mots je vous le dit : Quelle poésie

 

Par un  frais matin il m’avait  tenu un baratin démoniaque

Je voulus à l’aplomb le cuisiner illico

Ce  mec portait un barda  bien trop haut

Il m’a dit aboule le pèse je suis maniaque

 

Insister l’a t‘il  voulu mais  se débinant je l’ai pris au colbac

Le craignant, de son ombre à décati, blanc de poule

Il a casqué le trouillard  devant les orbites de la foule

Il sniffait,  il allait chez malva, ce satané corbac

 

Mais pourquoi cette rouste et ce pèse de  couillibi

Faut t’il qu’il prenne ma vessie pour des lanternes

Il m’a dit : -Tire une bordée d’Ave pour retrouver ferme

Ta santé, allez donne-moi cinq balles de tes  abattis

 

Il est que  depuis j’ai fait l’accordéon, tant bien que mal

Lui le poivrot il a siroté avec mon flouz sa bibine

Regarde ce coquart  ce n’est pas la baston de ma mine

On pourrait retrouver mon macab dans un caniveau bancal

 

Le mironton   se prenait  pour un bon Don Camilo

Chaque jour à la turne du coin  il rhabillait les gamins

Il s’en jetait  un dernier avant la virée du matin

Pour gauler quelques tunes et écluser   quelques pots

 

Pendant  de longs  jours je l’ai recherché de partout

Je ne voudrai l’alpaguer, mais lui rendre son dû

Ces chiottes d’Ave  je les ai bafouillés sans plus

J’ai taquiné le goujon du loto, ce fut trop doux

 

Mon clébard ne pige plus rien,   je lui donne du caviar

Au fait tard,  il niche dans une galerie   d’art

Il se lustre au palace des nymphettes comme un  richard

Et  a perdu les riffaudages de son cuir  sous  son fard

 

Moi je ne veux resquiller,  je me suis retapé avec des Ave

Je galère, je ne veux rétamer ma toute  nouvelle santé

Je ne suis pas siphonné je veux une situasse  aisée

Je ne ferai plus la verdure j’irai à vêpres pour des Ave

 

Je le retrouverai  ce grognard, sa triche  m’a percuté

Comme la foudre  culbute sauvage  la terre encanaillée

Ses baccantes m’ont données de renifler la chance  rêvée

Ne me laisse pas être  dégommé  avant que tu ne sois sapé

Au fond de quatre planches que tu n‘auras eut le temps de chiper

Car j’ai de quoi t’offrir une turne de loubard

ƒC

 





Aussi étiqueté avec au moins un de ces mots-clés : langage, rue