LE LONG DE LA RIVIERE DESESPERANCE.
Fleuves et miroirs,
Fleuve ! Eau montée et tous ses habitants.
Il y a des événements dont nul ne parle (seuls les élites).
Qui pourrait dire mes souvenirs suffocants
Lorsque tu tues les riverains,
En les noyant, ces hébergés
LE LONG DE LA RIVIERE ESPERANCE
Les vents nous tordent et nous emportent,
Mais résistent les terres abondantes,
Sois mon corps, venu en multitude et chargé de nos remous
Hume l'odeur des pierres chauffées par les lunes jaunes,
Sois toi, merveille, viens, souple mon odorante,
Multipliée par le soleil.
Rivières et multiplications, Victoire !
TOI
Les joncs plient.
Ton sourire a des traînées de joie jamais lavées venues de loin,
Sans combats difficiles, voie libre
Nos baisers sont ta salive à peine avalée
A pleine bouche, privée du sel marin
Nos embrassades, à personne dites,
Lorsque je la regarde
Elles n'a que ses deux mains.
Capricieuse, elle redoute la soie de mes caresses
Parle !
Il faut que tes mains lourdes apaisent mes seins blancs,
Mes ténèbres d'eau lisse
Tu les connais, ces endroits que toi
Mon divin, mon aimé, ma vraie caresse
Ces gentils monts neigeux, tes vertiges
Mon chéri calme, fais-moi sourire
Et aime moi, tu sais comme je t'aime, toi.
Mon amant sage et tes baisers d'hirondelle.
L'eau avance cependant et détruit notre cabane
Là où tu me disais dans le silence des abris,
Sur ce petit lit on se tenait, pressés,
Viens mon amour. Te souviens-tu ?
Nous étions deux.
Dans les lacs,
Voilà l'endroit où sans heurts
Toi ma beauté tu me dis je t'attends
La Seine a ses secrets bavards,
Lorsqu'ils disent orpheline de ses cascades
A mots cousus ses rives se taisent.
Veuve interrompue, avec ses doigts
Elle connaît les murmures flottants, les mots muets
Qui d'autre va les connaître ?