Un nuage au blanc floconneux
Viens, donne ta main
Allons en chemin
Jusqu'à la rivière
Lancer aux canards
Glissant au miroir
Nos miettes d'hier.
Tous deux accroupis
Sommes si petits
Qu'un grand cygne arrive...
Son blanc merveilleux
Navigue soyeux
Jusqu'à notre rive
Le voici devant.
Les canards, prudents,
S'éloignent un peu.
L'oiseau magistral
N'est pas amical
Et fait ce qu'il veut.
Ses yeux noirs de jais
Visent désormais
Le crouton rassis
Au goût de victoire
Flottant sur l'eau noire
Dont lui vient l'envie.
Ô grand cygne blanc
Au reflet d'argent,
Tu as la beauté
De lumière intense
Qui fait au silence
Une éternité,
Et ton beau costume
Recouvert de plumes
Reflète un nuage
Au blanc floconneux
S'arrêtant aux cieux,
Muet et sauvage.
MK 2010