Sur un accent grave infléchi par la soif salée du ton de ta voix, bateau
au son large vibrant d'espace, de vent et de portes grandes ouvertes,
tu résonnes en mes oreilles au flux et reflux pétris de tempêtes,
et de moments au vaste du calme du rêve...
moments posés au clapotis à la vogue presque éternelle,
embarquée à la conque contre l'oreille au nulle part de la musique océane,
en pleine mer berçant les sources des montagnes aux hautes flèches,
démesure des sommets face à face à la démesure de la houle,
l'affrontant jusqu'au bout de ta coque et de tes voiles,
bateau aux matelots grondant sillages et flots, aux mouvements
en partance aux destinations amples,
à la danse capricieuse de tes vagues.