La misère du monde s'est réfugiée sous mes yeux.
Impuissant face à l'homme qui fixait le sol,
Je continuai mon chemin en faisant le vœu,
Qu'un jour la pauvreté ne touche plus aucun homme.
Mais ce souhait, si beau qu'il soit, est irréalisable,
Quand on voit les écarts de richesse et les brimades,
Car je ne veux pas seulement une égalité des chances,
Mais également une gentillesse qui danse,
Dans ce monde troublé, où l'on tue pour un mot,
Et on laisse faire tant de mal à cause d'égos.
Alors il est évident qu'il vaut mieux rêver,
Ce monde sinon aurait moins de beautés.
Il faut voir le magnifique là où il ne transparaît pas,
Et la bonté là où on ne regarde pas.
Il faut daigner veiller sur les gens qu'on aime,
Et avoir bienveillance du cœur auprès de ceux qu’anime la haine.
Quel défi aurions-nous s'il suffisait d'apprécier quelques personnes ?
Faut-il aimer sans doutes et mépriser sans redouter ?
Et de nos vertus, que resterait-il quand on les abandonne ?
Désirons nous ainsi nous emporter dans une vie déchirée ?
Hélas, la réalité est compliquée,
Et l'Homme dans sa nature est mitigé.
Mais il existe une Vérité,
C'est que l'histoire retient la postérité,
Des hommes enivrés de leurs idées,
Au prix d'inspirations torturées.