Gullété Gullenvers
Jonathan Swift fût étonné
De découvrir dans les comtés,
Faisant de merveilleux voyages,
La liberté sous emballage
Qui peine à rêver l'avenir.
L'infini croit être désir
Et le monde en psychanalyse
Argumente sa gourmandise.
Une vie ne suffira plus
Pour posséder le superflu :
Ce constat fort insupportable
À côté du tout consommable.
Les gros-boutistes sans éclat
Contre leurs frères au combat
Se mesurent sur leurs idées
Tout comme sur des fleurs fanées.
L'autre dimanche, à la maison,
La guerre vint, le croirait-on,
Quant au changement, par l'horloge,
D'une heure ! Oui, cela se loge
À tout endroit et chaque instant.
Une heure en plus pour le bon temps,
Une heure en moins pour ce qui pèse,
Un changement pour être à l'aise.
On fit des listes pour compter
Le poids des arguments donnés.
Sur la polarité des rythmes,
La vérité des algorithmes
Se déhanchait fébrilement.
Ainsi depuis la nuit des temps,
L'homme invente le difficile
Et déplore l'être servile
Aussitôt qu'à lui-même égal,
Il se lève. C'est infernal.
©M.KISSINE – ISBN 9782919390489
