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[RUDELLE Jean-Pierre]

                                                      Celui qui fuit ses rêves, peut-il s'aimer et connaître cet amour qui conduit vers l'autre, tous les autres dans le partage de la beauté de l'âme.
                                                      Celui qui fuit ses rêves, découvrira, lorsque le temps de la jeunesse fougueuse, créative et conquérante sera passé, qu'il a oublié de construire la maison où devrait s'épanouir les bienfaits de sa vie, la splendeur du temps où se dépose la couleur des souvenirs
                                                      Bonheur, qui aurait dû exister grâce à l'accomplissement, parfois fou, mais combien heureux d'enlacer les rêves qui passent et offrent tant d'espérance.
                                                     La fuite n'est qu'une lâcheté qu'il faudra bien payer lorsque le temps prend l'habitude de se réduire sur l'éphéméride des années. Et, alors, que va-t-il rester de tous les regrets accumulés,au moment du dernier souffle de la vie ? Un lourd fardeau , trop chargé de tous les espoirs éteints de n'avoir jamais osé s'ouvrir jusqu'au bout  de l'imagination habitant les rêves.
                                                    Nos larmes ne serviront à rien pour essayer de calmer notre détresse, notre désespoir, ni l'angoisse du néant déjà si proche. Nous l'apprendrons bien tard, hélas ! Juste avant de voir se fermer le rideau noir d'un final qui se plaît à nous attendre, tel une morsure brûlante.
                                                   Nous ne pourrons jamais revenir vers l'arrière, sur tous nos chemins parcourus où nous avons laissé s'égarer sur l'espace des saisons, la fragilité de toutes nos espérances ignorées.
                                                   Par l'égoïsme d'un plaisir trop facile, combien de nos rêves nous quittons, nous délaissons lâchement sur le bord de la route des illusions perdues.

                                                  18/04/2019
                                                                            
                                                   JP D'ILLIBERIS.

[M. de Saint-Michel]

Fuir ses rêves, c'est ne plus vraiment vivre, mais seulement subsister...