Tout d’un coup il est là
Sans qu’on l’ait vu venir
Et l’on ne bouge pas
De peur de le voir partir
Cet instant merveilleux
Où le bonheur paraît
On le sait capricieux
Il ne dure jamais
Alors l’on s’en saisit
Pour le garder longtemps
On le veut à l’abri
À l’épreuve du temps
Mais la peur de laisser
Mourir cette émotion
Que l’on ne peut qu’aimer
Devient une obsession
Tel un avaricieux
Qui cache son magot
L’on fuit les envieux
De ce bien si précieux
Saisi par la terreur
Qui envahit l’esprit
Et pour notre malheur
L’on connaît le souci
À vivre trop heureux
L’on sait que l’avenir
N’est jamais radieux
Tout finit par mourir
Georges Bleuhay - poème en attente de publication - Tous droits réservés