Ha !
Les titres !
Il y a des titres courts.
Il y a des titres accrocheurs.
Il y a des titres très bien choisis
Très mal pensés ou trop peu pensés.
Il y a des titres fantastiques, voyageurs,
Titanesques, médiévaux, coquins voir chapardeurs,
Certains sont si originaux qu’on lit la suite sans rien comprendre
Car on ne pense qu’à ce titre, si équilibré, si innovant, ce titre que tous recherchent !
Il y a aussi des poèmes originaux,
Même si les titres ne le disent pas ;
Il y a des poèmes qui ne parlent pas
Des poèmes qui parlent de titres
Des poèmes qui dessinent visages
Et des chapeaux, sans d’autres buts
Que de remplir un visage et un
Chapeau.
Chapeau !
Chapeau l’artiste, mais à quoi bon faire un poème sur rien ?
Un certain Flaubert voulait faire un roman sur rien, eh bien
Peine perdue. L’autre voulait faire un poème sur rien : bien,
Bien plus envisageable ! Il y a des poèmes sur la rosée matinale
Sur le Soleil qui se couche le Soleil, sur la musique et les mots.
Il y a des titres sur le poème qui suit, des titres sans poèmes.
Des poèmes sans titres, des livres sans poèmes, des poèmes seuls,
Des titres sous-titrés et sous agencés, capillotractés, éphémères
Et puis
Il y a des titres
Aux jambes courtes
Des titres petits bras
Et des titres beaucoup
Beaucoup beaucoup
Trop long
Mais il en faudra toujours un, un titre long, bien plus long que les autres, un étalon du recueil, pour montrer au lecteur les fondations sur lesquelles il est bien stable debout
À lire,
Sereinement.
Mercredi 30 Octobre