Posté 27 novembre 2019 - 04:16
Je suis un peu désorienté par l'utilisation d'un vocabulaire sophistiqué pour décrire un sentiment
si primal, voir bestial, voici à quoi je pense quand je suis en colère
Si tu savais
comme j'ai envie
de hurler
d'insulter
la mort, la vie
tout ce qui
sans avoir l'air d'y toucher
me crucifie
me déchire
m'écartèle aux quatre coins
de mes désirs.
Et tous ceux là
qui font semblant
tous ces manant aux vies broyées
au grand hachoir
des apparences
Ces ombres
auréolées d'ignorance
au soleil de leurs lubies
qui meurent,
qui crèvent
sans avoir jamais su
qu'ils ont vécus.
Et cette inaptitude
à accepter
à bénir
le jour, l'ennui
cette transparence de l'être
si pure , si sordide
si froide, si obscure
qui,
à bien y réfléchir
nous pousse
à la schizophrénie
Je vous hais
presque autant que moi même
vous n'êtes qu'un reflet
un décalcomanie
d'existence
Un hasard qui déambule
au milieu de nul part
et moi, je funambule
aux cordes qui vous pendent
un pied dans le vide
et l'autre sur la mort
Un jour
je me crèverai les yeux
pour voir
plus haut, plus loin
que les miroirs
je répandrai ma panse
éclaterai de cervelle
ces murs d'indifférence
buvez en tous,
ceci est mon sang
versé pour rien
pas même l'innocence.