Foule sans visage,
Son corps est démembré
Et ses pas dispersés
Rebattent les venelles,
Nervures de moiteur
Où naît l’efflorescence
Aux sclères d’accointances
Des sueurs négligées.
S’affole l’éventail
Qui souffle, l’air de rien,
La flamme des candeurs
Comme un sous-entendu,
Au recoin vaporeux
Exempt d'humidités.
Innocence perdue
Dans ce ru de liqueur
Qu’un désir coagule,
Anonyme charnel,
Et la moire sourit
Aux ludions magnifiques
D'un empire flottant
Où les nymphéas blancs
Fleurissent en eau trouble…
Un cortège se coule
Dans les veines renflées
D’étrangères froideurs,
Et bouscule l’espace,
Esquivant les égards
Jusqu’au coeur de la ville…