Les vieux meurent de chagrin tout seuls dans leur hospice
Déjà que la famille ne venait pas souvent
Manger près de leur lit est pour eux un supplice
C'est une mort atroce que ce confinement
Déjà près de la tombe on avait réveillé
Quelques bribes de joie à travers les enfants
Qui venaient gambader de leur air étonné
De voir des vieux et laids qu'ils trouvaient étonnants
On leur avait permis un chat ou bien un chien
Qu'il fallait câliner et surtout important
Les nourrir le matin et le soir. C'était bien
Il fallait se lever pour pourvoir à sa tâche
S'habiller, se vêtir, non pas coquettement
Mais se sentir à l'aise par rapport à son âge
Maintenant nous n'avons personne à caresser
Les enfants interdits, dangereux comme babouins
Les bêtes qu'on aimait, on doit les oublier
Il ne nous reste plus qu'à mourir de chagrin