Je fraie ma propre route
Le reste n'est qu'égarement.
Deux ailes flanquées sur les hanches,
je danse dans l'air pur, au contact des montagnes proches.
Fraîcheur matinale, rosée cristalline.
Un majestueux bouquet s'élève de la terre, et vient saluer mes narines.
Minuscule caillou, brin d'herbe, je te vois enfin.
Le matin silencieux me dévoile sa perle de nacre.
Enchantement.
Sphères parfaites, improbable mer de diamants.
Et quand je crois avoir découvert le miracle entre tous _
le soleil bondit par-dessus les crêtes.
Je ferme les yeux non parce qu'il m'aveugle,
mais parce que ma joie est trop grande.
Tant de douceur.
Soleil et eau, comme des faisceaux qui m'inondent.
Mon coeur est rond comme les astres.
L'Esprit-du-monde une cascade, une chevelure blonde.
Mes paupières se referment, je pose la plume.
Frôlements imperceptibles.