- Deux sœurs
Rappelle-toi Wanda…
L’odeur subtile des résédas,
L’hospitalité fraiche des tonnelles,
L’âme vacillante des chandelles,
Le battement du cœur des lavoirs,
Le souffle enjôleur porté par le soir,
Aux derniers soupirs exaltés du jour
La plume crisse et scelle sur le parchemin
La symphonie chromatique de ton destin,
Que naissent alors les clameurs de l’amour !
Souviens-toi Anouchka…
De la délicatesse des vers du Tanka,
De l’élégance surannée des ombrelles
Chapeautant d’espiègles demoiselles,
Des naufrages dans tes yeux saphir,
De la cruauté des vagues du désir,
Aux derniers murmures irisés du jour
La plume dessine sur le parchemin
Le fleuve tumultueux de ton destin
Enfantant les élans moqueurs de l’amour.