baldaquin
de la nuit
tu as sur l'épaule
la neige
la dune
le cri de l'oiseau
effrayé
l'horizon d'un baiser

nuit
#1
Posté 22 janvier 2021 - 09:05
- M. de Saint-Michel, Hattie, bɔētiane et 3 autres aiment ceci
#2
Posté 25 janvier 2021 - 07:56
cri de l'oiseau
emportant le brin des apostrophes
_brindilles et tarses
fondues comme le superflu
puis là
le paysage qui se constelle
- AURE, Laurence HERAULT et Edith aiment ceci
#3
Posté 26 janvier 2021 - 11:23
quel commentaire réjouissant
tu vois toujours plus loin que
- les apparences
mieux
tu poursuis le poème
tu entres dans l'univers
sans blesser
sororité douce
merci à toi
- Laurence HERAULT et Edith aiment ceci
#5
Posté 26 janvier 2021 - 07:38
#6
Posté 27 janvier 2021 - 10:12
#7
Posté 27 janvier 2021 - 11:23
#10
Posté 27 janvier 2021 - 08:44
Merci.
#11
Posté 30 janvier 2021 - 08:00
‘ Probité ‘ me gène un peu, en ce sens que cela connote une vertu morale. Or, la morale n’est pas l’objet de la poésie. Elle peut juste en être un sujet.
' La règle ', en poésie ? Cette parole, ce débordement, cet ajustement, cette aimantation, cette valence... qui ne prétend à rien _
#13
Posté 30 janvier 2021 - 02:50
A propos de la ‘ règle ‘, difficile à dire qui célèbre quoi _
Il me semble que c’est le lecteur qui célèbre ce qu’il ‘ veut entendre ‘.
' dans la source '
#14
Posté 30 janvier 2021 - 09:40
je ne suis pas certaine d'avoir uniquement « voulu » entendre,
dans la source
je cherche en moi . . ... pour te répondre au mieux, Hattie
« l'horizon d'un baiser » >>> grand final du texte, celui qui soudain surprend, qui finalement prend toute la place, et demeure (c'est le dernier mot perçu) >>> cette tonalité mais cet accent, présenté par Aure en cet endroit-même du poème. Pas ailleurs. Je ne l'ai pas déplacé. J'ai ressenti l'intention. Et ressenti l'émotion >>> l'horizon d'un baiser, baiser suturant l'angle meurtrier. Le pétale. La nuit. La neige. Le pétale _célébré
la pénombre
fermée à clef ouverte / douce / drue
qui nous touche
la joue
_ce fondu
#15
Posté 30 janvier 2021 - 10:23
Que faire des poèmes ?
#17
Posté 31 janvier 2021 - 12:03
bonsoir HattieProbité me gène un peu, en ce sens que cela connote une vertu morale. Or, la morale nest pas lobjet de la poésie. Elle peut juste en être un sujet.
' La règle ', en poésie ? Cette parole, ce débordement, cet ajustement, cette aimantation, cette valence... qui ne prétend à rien _
la probité : honnêteté-intégrité
beaucoup d'auteur(e)s vont au bout de leur démarche poétique, de leur identité en écriture, évoluent, ne cherchant pas forcément à plaire mais à être dans leur authenticité d'être
pas de notion de morale
quant à la règle c'était un clin d'oeil à serioscal
merci pour ta lecture
wow"en poésie, c'est toujours la guerre", disait Mandelstam, cité par Henri Meschonnic à l'excès, sans doute. Il n'y pas pas, en effet, à se complaire dans cette ambiance belliqueuse. Mais on n'y échappe pas. Même la douceur des propos ne résout rien. On peut tuer avec beaucoup de douceur. Le poème pourtant s'extrait, indemne, de cette fange, parfois. Je chéris celles et ceux qui, contre vents et marées, défendent leur poème plus que leur propre personne. C'est presque la définition d'Aure, d'ailleurs.
cri de ma joue qui a rosi
merci
;-)
beau
dans le trousseau des jours il y a
la breloque
la brindille
la métallurgie lourde
l'organique mécanique
son dé-règlement
_et le pétale
Aure célèbre le pétale : )
oui c'est dit
le creux
entre le cou et l'épaule est un possible de tous les territoires
qui m'émeut
merci boé
Que faire des poèmes ?
bonsoir Alfred
en prendre soin telles des orchidées
avant les autodafés
- Alfred aime ceci
#18
Posté 31 janvier 2021 - 07:12
je ne suis pas certaine d'avoir uniquement « voulu » entendre,
dans la source
je cherche en moi . . ... pour te répondre au mieux, Hattie
« l'horizon d'un baiser » >>> grand final du texte, celui qui soudain surprend, qui finalement prend toute la place, et demeure (c'est le dernier mot perçu) >>> cette tonalité mais cet accent, présenté par Aure en cet endroit-même du poème. Pas ailleurs. Je ne l'ai pas déplacé. J'ai ressenti l'intention. Et ressenti l'émotion >>> l'horizon d'un baiser, baiser suturant l'angle meurtrier. Le pétale. La nuit. La neige. Le pétale _célébré
la pénombre
fermée à clef ouverte / douce / drue
qui nous touche
la joue
_ce fondu
Boétiane,
Je ne remets pas du tout en cause ce que tu as entendu __ j’ai d’ailleurs aimé
Tu l’as fort bien célébré, __ en tant que lecteur.
La célébration, d’une manière générale, pouvant tout autant être muette, silencieuse.
Ce que je relevais, ce que je relève, précisément, c’est la place (prépondérante) du lecteur, dans l’écho, l’éclosion, la révélation du poème. Du poème, en général.
Celui-ci, celui d'Aure, en particulier.
‘ voulu entendre ‘ , en réfère au vouloir. Vivre est un vouloir. Lire est un vouloir. Écrire est un vouloir.., au-delà du simple prisme de l’art ou de l’urgence.
Vouloir est un acte. La poésie est un acte. Un acte-source (souffle / inspiration etc.
J’en référais, également, à la ‘ règle ‘, évoquée. Le poème s’extrait de ‘ la règle ‘.
Et s’il en a, des règles, parce qu’il en a, c’est pour mieux les faire oublier ou au contraire les faire parler. En jouer. Enjouées ; -)
bonsoir Hattie
la probité : honnêteté-intégrité
beaucoup d'auteur(e)s vont au bout de leur démarche poétique, de leur identité en écriture, évoluent, ne cherchant pas forcément à plaire mais à être dans leur authenticité d'être
pas de notion de morale
Aure,
merci pour ta réponse. Ce n’est pas moi qui dirais le contraire de ce que tu défends :
‘ beaucoup d'auteur(e)s vont au bout de leur démarche poétique, de leur identité en écriture, évoluent, ne cherchant pas forcément à plaire mais à être dans leur authenticité d'être ‘
Un milliard de fois, OUI. Heureusement / intimement : ‘ ne cherchant à plaire ‘.
Le poème n’est pas un attribut de séduction. Vaste sujet, et bien des incompréhensions.
C’est le mot, lui même, probité, qui me dérange un peu, au regard parallèle de règle.
Car je ne vois la poésie ni en morale, ni en vertu, ni en règle. Ni même, bien souvent, en ‘ honnêteté ‘ ou fidélité.
Car la poésie échappe à son auteur. C’est ce que j’aime tant __. Et me retient. Absurdement.
Que faire des poèmes ?
A chaque écriture de poème, chaque ligne, on (encore lui) se pose la question __
#19
Posté 31 janvier 2021 - 10:43
comme je suis pour le dérèglement (sauf climatique _sinon artistique), pour le lecteur-acteur (tout avaler _le son, les pattes et les arêtes, quand le poème s'y prête), pour les territoires de lisière (nomadisme et transhumance obligent), ben au-delà des mises au point sur le choix de certains vocables, j'adhère follement à tous les propos : )
que faire des poèmes, écrivais-tu, Alfred ?
>>> les fréquenter, bien-sûr
parfois et souvent
ils sont un excitant pour le psychisme
(en tout cas, je le crois et le ressens ainsi)
#21
Posté 09 février 2021 - 11:08
"...Car la poésie échappe à son auteur. C’est ce que j’aime tant __. Et me retient. Absurdement."
Hattie :
comme toi je me suspends à ce moment où les mots
prennent leur envol et échappent au vouloir / pouvoir
l'instant libre
qui me conduit ailleurs
autrement
> en cet instant le poème est
le hamster :
coucou cher rongeur
que la nuit redevienne un espoir
une vie autre oui
j'en sors doucement
- Hattie aime ceci
#22
Posté 10 février 2021 - 06:43
Merci pour cette présence, Aure.