Il pleut il pleut
et nulle bergère
en vue
et ton sourire a
la tristesse
des temps enfuis
des temps enfouis
sous
la poussière
des ossements
et ton regard
vague du gris
des cieux
au gris
d’un cœur ne battant
plus
que
par habitude
et la rue est vide
veuve de ces rêves
anciens
où fleurissait
l’amour
où vibrait
l’avenir
et ta vie
coule dans
les marécages de l’absence
s’écoule à même
les égouts de l’oubli
roule
à pic
Il pleut
interminablement