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martin

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Publications sur Toute La Poésie

marchand de sommeil laddhaki

24 août 2018 - 07:03

On se pousse on se presse

Devant les grilles aux jointures bien soudées

Une foule aux intentions bien campées

S'agglutine et se compresse

Au seuil bétonné

De mon humble commerce

 

Je vends de l'alcool ici-bas

J'active mon moulin à prières

Pour l'indulgence du bouddha

En ce jour pareil à celui d'hier

Je ferme mon rideau de fer

Pour m'éviter un stupide trépas

 

Ma femme au coin de la rue

S'inquiète chaque soir de mon sort

Nerveuse je la voie mordiller son fichu

Voyant cette mauvaise pléthore

Dont la violence avec l'heure s'est accrue

La perpective du manque les rende dolore

 

Un chien, parfois, mascotte étrange

Leche les papiers gras devant mon échoppe

Il badine au milieu de cette fange

Qui fulmine s'envenime et s'échange des clopes

Ces carnes lorgnent ma lucarne désincarnée

Si bas qu'il semblent me supplier

Rien qu'a l'idée que je puisse fermer

Leurs coeurs galopent

Ils cherchent dans l'oubli

L'étreinte des muses salopes

 

Dur métier en vérité

Que celui de marchand de liqueur

Peut etre croient-ils que leurs femmes

Leurs accorderont quelques faveurs

Une fois le breuvage ingurgité

Je contemple avec ferveur

Le ballet de la déchéance humaine consommée

 

Certains crient, certains gueulent

D'autres s'engoncent dans la nuit

De peur que quelques intrigants

Les aie surpris, les malveillants

La voisine ou quelques autres aïeuls

L' écho de leur vice assouvi

Colporté par de fielleux filleuls

Aux creux des oreilles sobrement assoupies

De ceux qui préfèrent le tilleul

A la boisson qui fait commetre des actes fortuits

 

Ma vie est un poème

Malgré mes gestes mécaniques

Je suis le semeur qui ensemence

Des etres qui s'imbriquent

 

Je me dis qu'aux heures blemes

Je serais le parrain secret

D'un petit etre organique

Qui s'eveillera à la vie avec un flegme

 Preque comique

 

Je suis vendeur de liqueur

Je suis le dispenseur de reves

De ceux qui s'immolent dans l'alcool

Et mon activité n'aura jamais de treve

Car l'homme préfereras à une existence longue et molle

Les soubresauts des joies intenses et brèves

 

Des pets, des gazs

Et de la merde sous leurs talons

Je mets des ailes à leur semelles

Et les transforme en Pégase

Le plus bel des étalons

 

Je ne fais rien de mal

Et quelques uns je le sais

Chantent mes vertus

au mileu de leurs accablantes bacchanales

Avant d' absorber leur nectar d'un seul trait

La louange de mes bienfaits à corps perdus

 

Le lyrisme au contraire de l'alcool

Ne laisse aucune gueule de bois

Je m'en vais comme un roi

Laissant mes vassaux amateurs de fioles

A leur futur désarroi

 

Dans les brumes oublieuses

Des lendemains qui caracolent

Et malgré les plaintes de leurs foies

Ils se détacheront des corps qu'ils accolent

Au son des protestations hargneuses

de leurs concubines qui s'affollent

Pour revenir vers moi

 

 

froid caniculaire

14 avril 2018 - 08:59

Froid comme la promesse de prométhé

Froid comme passé par le fil de l’épée

Froid comme un fabuleux été

Plus froid encore que tu ne l’a jamais été

Plus droit que la calligraphie du T

Plus froid que ton destin inscrit dans les feuilles de thé

La poésie Ceylan

Plus roi que la souveraineté

Plus roide qu’un membre tétanisé

Par l’effroi

Fait roi par la main de dieu

Et dont la parole fait foi

Froid comme une parole dédiée

Froid comme l’ombrage d’un sous-bois

Jusqu’a devenir pieu

Glaçant comme l’émoi

Froid comme je suis parfois

Parfait comme l’est moi!

Froid comme les toits

Froid comme une ardoise longue

Comme le bras

Médiocre comme un jour sans vin

Moins courte qu’un jour sans pain

Plus effrayante qu’un jour sans fin

Plus inutile que de boire sans soif

Que de manger sans faim

Tant pis, boire le lait froid et pis

Et tant mieux pour l’effroi

Que m’importe quoi

L’abecédaire sensationnel

Comme le A chaud

Et le B froid

Le C cité

Le D primant

Et Caetera

Comme une énième comédie de cloche

Comme le maraud sonne le béffroi

J’écris sur ta jambe et me ravise

Je cherche des supports solides

Ta cuisse est légère

Et mon voeux est grivoix

Froid comme l’amour courtois

Roi comme mon amour pour toi

Toi, qui m’a donné la chaude-pisse

Des au début, a nos prémisses

Mais on ne peux rire de ces choses là…

Il y a l’humidité et puis ce froid…

Mais derrière cela

Il ya l’homme qui médite

Qui fait feu de tout bois

Conçu par grand froid

Elaboré sans queue ni tete

En gueule de bois

Le roi crétois

Protégeais ses frontières

Mais ses congénères

Ne lui emboitaient pas le pas

Un si grand froid que l’on ne l’oublie pas

Froid comme le givre

Froid comme ta gifle

Froid comme l’homme mort ivre

Comme le corps du reptile qui persifle

Dont le baiser délivre

Comme l’ultilme et léthale mornifle

 

Ta bouche chaude

Contraste avec ton nez froid

Sur ta joue se joue

La bataille pour le foie

Nos baisers dans la boue bullent

Mon sang qui boue, brule

Les grandes artères d’autrefois

Nos embrassades égoistes s’accumulent

On continue, on s'enlasse

Au fil des ans las…

Et si l’idée du lever m’est dolore

C’est que je veux paresser encore

Si ouvrir les yeux passe encore

C’est qu’ils donnent sur ton corps recroquevillé

Le language corporel

Est une profusion de foi

Toi non plus, accablée

Tu ne veux pas étendre tes ailes

Tu semble preferer converser

Avec la taie d’oreiller

Qui se tait entre tes bras

Alors restons dans ce lit

Et aujourd’hui n’allons pas au delà…

 

Notre amour…

Mais tu sais ce que l’on dit

De celui qui s’en dédit…

Je ne veux pas manger des glands

Pour le reste de ma vie

Ni vivre dans un espace réduit

A attendre l’apogé de mon destin sanglant

Bien que ce dessein

M’eut autrefois séduit…

 

Puisque l’antrhopomorphisme est possible

Qu’il m’est permis de faire des aphorismes

Dans cette peau de pourceau risible

L’enfer ne serait qu’un peu pénible

En comparaison de ma condition

De porc évoluant dans le monde sensible

Empetré dans ses sophismes

 

Je me perds en d' absurdes conjectures

Mais cela est l’apanage de l’oisiveté

Mes phalanges se perdent sur ta peau duveté

déchiffrant le braille d’une onirique lecture…

 

Mon imagination me donne des remords

C’est souvent ainsi lorsque tu te rendors

Assis dans mon lit

Farfouillant les combles de ma folie

Sans jamais y pouvoir toucher les bords

Car ses ressacs sont infinis

Au bout de ma clope

De ce poème interlope

Je baise mes doigts jaunis

Comme adieu a ce texte que je n’arrive pas a clore

Restes donc dans ce lit

Car je veux paresser encore

Madame...

02 mars 2018 - 02:59

Madame, veuillez m'excuser Madame

Je voulais vous parler Madame

Pouvez vous s'il vous plait

Abandonner cet air méfiant et retranché

Veuillez me pardonner Madame

Si je ne suis pas bien au fait

Des méandres de la communication moderne

Et de l'étrange entrelac de ses subtilités

Excusez ce prologue qui doit vous sembler paterne

Un brin désuet et quelque peu emprunté

 

Je me demandais Madame

Ce qui provoquais chez moi pour vous

ce réel interet

Un rayonnement soudain

Une fugace flamme

Au milieu de cette multitude

de mes comtemporains affairés

de tous les acteurs de cette urbanité

De cette folle promptitude

Ou tous semblent s'accorder

En une commune et culturelle attitude

Je me sens si piteux madame

Et si tout me parait étranger

C'est que j'ai vécu sous d'autres lattitudes

 

Pouvez vous m'accorder un moment Madame?

Vous semblez réticente

Et je ne veux pas vous déranger

Mais bien que je sois français Madame

J'ai observé en dilettente

Vos moeurs et vos codes secrets

Et je veux vous dire Madame

Que tout ceci me parait bien abstrait

Pourtant vous semblez de celles

Pour qui l'on se damne

Et dont la fortuite rencontre

Ne vous laisse pas sans séquelles

Pourriez vous Madame

Cessez de regarder votre montre...

 

Voyez cette image d'épinal Madame

On entend gazouiller les hirondelles

Dans cette antique rue pavée

De celles ou les poètes se fanent

A la recherche de demoiselles esseulées

Qu'ils voudraient le temps d'un vers éternel

Prendre pour femme...

Alentour on entend glousser

Des adolescentes aux voix de crécelle

A la terrasse des cafés...

 

A quoi pensez vous donc Madame

Car vous paraissez contrariée

Est ce le poid de la culpabilité naissante?

Qu'engendre notre idylle imaginée?

Ou la gene de cette conversation forcée

Qui vous est indécente?

 

Vous rougissez Madame

Je pressent votre duel intérieur

Car jusqu'alors vous ne m'avez pas repoussé

Tandis que nous battions le macadam

Vous vous taisez Madame

Mais vos yeux sont rieurs

Et cet état de faits madame

Est pour moi un encouragement

La condition de nos natures respective est inique

Sachez que ce genre d'audace jamais ne me prend

Peut etre etes vous unique

Mais parfois je me méprend.

Vous en doutez madame tout autant

Vous qui n'eutes

qu'a faire qu' à des cyniques

A des etres malveillants

Et autres pervers narcissiques

A de sombres fils de putes

Qui n'en voulait qu'a votre céant

 

Auriez vous foi Madame

En la chanson d'un timide innocent?

Ou succomberez vous Madame

A l'avertissement effréné de vos écrans

Ou les hommes sont par nature des voyous

Brutaux et vicieux et décadents

Des betes de somme

La seule chose dont je vous somme Madame

c'est d'écouter vos sentiments

Vous qui futes peut etre la proie de violences

Ou de harcelement

Vos yeux balance MAdame

Et votre silence est éloquent

 

Je vous prie de croire Madame

En la sincérité d'un coeur d'enfant

Qui fut lui-meme victime de tourments

Et si ces exactions ne furent pas physiques

Ne sous estimez pas le traumatisme inhérent

Et ses conséquences dramatiques...

 

Madame je comprend votre point de vue

Vous qui gardez en mémoire

Le souvenir de quelques assauts de rue

Quelques flirts de troittoirs

Qui se faisaient à votre insu

Dans des ruelles tard le soir

Ou vous craigniiez pour votre vertu

 

Et si je vous disais maintenant madame

Que je reve a votre corps nu

A votre abandon, a votre peau lisse

A vos complaintes gémissantes et crues

Appeleriez vous Madame la police?

Portiriez vous plainte contre mes intentions accablantes

Contre espèces sonnantes et trébuchantes

Comme une farouche débutante

Car je revais à votre interstice?

Ou je voyais passer comme une étoile filante

Le rubis dévoilé par votre entrecuisse?

 

Je suis perdu Madame

Je vous voie vous enfuir en courant

En moi meme je me blame

De ne pas etre au courrant

Des us societals et des dictats de mon temps

Mais d'égal à égal, parole de quidam

J'aurais voulu moi etre votre prince charmant

Madame!

Mon cheval blanc reste coi

Car vous avez préférer prendre le tram

j'y arrive plus

21 octobre 2017 - 03:29

Passablement saoul, caduque

 

A en perdre mes feuilles

 

Je sentais gonfler les plis de ma nuque

 

CAr Je convoitais la lune

 

qui me regardais

 

Bon pied , bel oeil

 

 

Dans cette nuit à rallonge qui ne marquai

 

Avec le jour aucune césure

 

Dans cet invraisemblable tete à cul firmamentesque et passionel

 

Je voyais dans mon ivresse et ma démesure

 

Le 69 originel

 

Jadis palais, devenu masure

 

Ma poésie fadasse de fond de poubelle

 

Me faisais monter la gerbe jusques aux comissures

 

Infame fourbi, emprunté et ponctuel

 

 

 

Je pechais par orgueil

 

Sur les rives de l'errance

 

Mais on attrape rien avec l'appat rance

 

Phoenix de mes idées

 

tapie sous la cendre froide

 

A jamais

 

ton  cou retroussé

 

mangeais les cadavres

 

Dedans tes oeillades calcinées..

 

 

 

Finissons en avec la gloire

Avant de chercher la lumière

J'ai atteint ce sommet qu'on apelle l'anonymat

 

 

Et des vers et plus de verres

 

Et moins de rimes à tour de bras

 

Si la muse est morte

 

Et 6 pieds sous terre

 

Qu'on l exhume et qu'on la porte

 

Bien que je me mine de n'y pouvoir faire carrière

 

ET que je sache que l'on ne traite pas une dame de la sorte

 

 Ni de cette funeste manière

 

quelle dommage que cette noire soeur

 

n'eut pas été un frère

 

 

 

forme de nature morte

 

De mature morne

 

de batards éphémeres

 

et des calmes clameurs

 

Nous sommes aveugles

 

Et la nature est borgne

 

Ci-git-tant

22 septembre 2017 - 07:12

Vautré sur moi-même, un peu plié
Comme il convient
à l'affut du conseil des arbres
Ils me bruissaient leur prose de marbre
Dans leur language sans pareil
L'un disait : Etre
L'autre disait : Chaine
Le dernier : Freines!
Un vieux tronc au crépuscule de sa vie
murmurait : Boulot
Mais je ne tint pas compte de son avis

 

 

J'étais en mouvement
Dans le parc naturel des Grandes Causes
Sur la route barbouillée
Borborygmes, rot d'aise
L'augure des métaphores moroses
Baclant toute tentative de métamorphose

 

Tout à son jeu, l'enfant terrifié
Par la pelouse de tous les dangers
Sautille sur les sanctuaires des pas japonais

 

 

Vois,vois comme on se fourvoie
Les rodomontades de l'herre
Mascarades et charades
Absurde abécédaire
du roman nomade

 

 

Pays trop sage, au passage
Que vogue mon point d'ancrage
Dans ton manteau En laine de nuage
Seul me tiennent en haleine
Tes monotones paturages
Soudain balafre minérale
Tu fais carrière, pour faire mine
A présent seulement je peux lire sur ton visage
Sur ta gencive, un roc, chicot saillant fulmine
Dans les grondements passés de ta machoire en ravine
J'entends les fondements
Assourdit par ce cri
Jamais oï
Auparavent

 

 

Vois,vois comme on se fourvoie
Rodomontades de l'herre
Onguents et pommades
Prières en l'air
Du roman nomade

 

 

Je pleurais dans mon sommeil sans rêves
Une larme en éclaireur
La horde suivra car il n'y a pas de retraite
Pour ces interlopes sans patrie, ni origines, ni foyer
Sans treves ni demeure
Le temps menace
Que se déverse enfin ma joie précipitée

 

 

A jamais conscrit dans l'ineffable
C'est un contrat jamais souscrit
Mes vanités et mes amours surnuméraires
Ballotés au vent de mon moulin à fables...
Alors quoi patience
CA vous passera mon ami
Aussi surement que cette roche se transformera en sable
J'en suis le garant et le dépositaire
La silice comme conglomérat de vos poussières
Dans lesquels piétineront d'autres pénitants
Ils s'abreuveront ces thuriféraires aux celestes étables
Ils teteront au sein des constellations
Succotant le lait aux  mamelons des derviches aurifères
Comme vous en votre temps
Ils deviendront vos obligés et vous serez leur connétable

 

 

Vois, vois comme on se fourvoie
Rodomontades de l'herre
Saccades et foucades
débarcadère amer
Du roman nomade

 

 

Les beautés du ciel homme fait
Sont comme les mamelles maternelles
Pour l'enfant que j'étais
Mais ce souvenir est imparfait
Et de ma prétention se rebelle

 

 

Poésie! Enfin mère louve
Contre nature
D'un regard me couve
Elle s'égare dans l'oeil hagard
De ce rejeton d'adoption
Etrange pupille de la narration
Pendant que sur mes levres
Son coeur s'ouvre
Mettant nos natures en fusion
Comme deux pépite s'unissant
D'une même crémation

 

 

Vois, vois comme on se fourvoie
Les rodomontades de l'herre
Mascarades et charades
Absurde abécédaire
Du roman nomade 

 

 

Les cités sus-citées
Sous les gravats
Qu'aggripée au remparts
Aggripine aggrava
Par la grappe chère aux avinés
Et ses désirs sucités

 

Tzigane inventé, je ne pouvais
qu'en tant que Rom
Evoquer les temps anciens
le Rom antique
Et le Colysée au col irrisé
Des lumières de la ville d'ou je m'en revient

 

Ou maintenant?
Dans l'étrange mélopée entropique
Des chiens de la nuit
Les betes avaient quelque chose de prophétique
Demain faisant
Je suis le chemin et le chemin me suis
Dans la cadence imbibé de mes pas erratiques

 

Vois, une dernière fois, comme on se fourvoie
Les rodomontades de l'herre
Onguents et pommades
Prières en l'air
Du roman nomade

 

Comme un instrument
Le sextant
Vers l'orient
J'irais en m'orientant
Depuis Lorient en occident
Je veux vieillir et tenir
Et m'occir en tétanie
Par le fer de lance s'oxydant
J'irais flaner las bas, flanqué d'effluves
Se lovant aux coudes des fleuves du levant
Ou les éléments ont une ame d'innocent
Ou l'eau pressent
Et dévale en rugissant
Car l'eau pressée
Fuit l'oppressant
Vers les étendues salines

 

Pendant qu'a mon tour je pérégrine

Père égrenne le chapelet des jours
Il me semble entendre sa voie chagrine
Le regard au loin,il guette mon retour