Aller au contenu

martin

Inscrit(e) : 04 janv. 2008
Hors-ligne Dernière activité : sept. 08 2018 03:28

#350903 marchand de sommeil laddhaki

Posté par martin - 24 août 2018 - 07:03

On se pousse on se presse

Devant les grilles aux jointures bien soudées

Une foule aux intentions bien campées

S'agglutine et se compresse

Au seuil bétonné

De mon humble commerce

 

Je vends de l'alcool ici-bas

J'active mon moulin à prières

Pour l'indulgence du bouddha

En ce jour pareil à celui d'hier

Je ferme mon rideau de fer

Pour m'éviter un stupide trépas

 

Ma femme au coin de la rue

S'inquiète chaque soir de mon sort

Nerveuse je la voie mordiller son fichu

Voyant cette mauvaise pléthore

Dont la violence avec l'heure s'est accrue

La perpective du manque les rende dolore

 

Un chien, parfois, mascotte étrange

Leche les papiers gras devant mon échoppe

Il badine au milieu de cette fange

Qui fulmine s'envenime et s'échange des clopes

Ces carnes lorgnent ma lucarne désincarnée

Si bas qu'il semblent me supplier

Rien qu'a l'idée que je puisse fermer

Leurs coeurs galopent

Ils cherchent dans l'oubli

L'étreinte des muses salopes

 

Dur métier en vérité

Que celui de marchand de liqueur

Peut etre croient-ils que leurs femmes

Leurs accorderont quelques faveurs

Une fois le breuvage ingurgité

Je contemple avec ferveur

Le ballet de la déchéance humaine consommée

 

Certains crient, certains gueulent

D'autres s'engoncent dans la nuit

De peur que quelques intrigants

Les aie surpris, les malveillants

La voisine ou quelques autres aïeuls

L' écho de leur vice assouvi

Colporté par de fielleux filleuls

Aux creux des oreilles sobrement assoupies

De ceux qui préfèrent le tilleul

A la boisson qui fait commetre des actes fortuits

 

Ma vie est un poème

Malgré mes gestes mécaniques

Je suis le semeur qui ensemence

Des etres qui s'imbriquent

 

Je me dis qu'aux heures blemes

Je serais le parrain secret

D'un petit etre organique

Qui s'eveillera à la vie avec un flegme

 Preque comique

 

Je suis vendeur de liqueur

Je suis le dispenseur de reves

De ceux qui s'immolent dans l'alcool

Et mon activité n'aura jamais de treve

Car l'homme préfereras à une existence longue et molle

Les soubresauts des joies intenses et brèves

 

Des pets, des gazs

Et de la merde sous leurs talons

Je mets des ailes à leur semelles

Et les transforme en Pégase

Le plus bel des étalons

 

Je ne fais rien de mal

Et quelques uns je le sais

Chantent mes vertus

au mileu de leurs accablantes bacchanales

Avant d' absorber leur nectar d'un seul trait

La louange de mes bienfaits à corps perdus

 

Le lyrisme au contraire de l'alcool

Ne laisse aucune gueule de bois

Je m'en vais comme un roi

Laissant mes vassaux amateurs de fioles

A leur futur désarroi

 

Dans les brumes oublieuses

Des lendemains qui caracolent

Et malgré les plaintes de leurs foies

Ils se détacheront des corps qu'ils accolent

Au son des protestations hargneuses

de leurs concubines qui s'affollent

Pour revenir vers moi

 

 




#346245 froid caniculaire

Posté par martin - 14 avril 2018 - 08:59

Froid comme la promesse de prométhé

Froid comme passé par le fil de l’épée

Froid comme un fabuleux été

Plus froid encore que tu ne l’a jamais été

Plus droit que la calligraphie du T

Plus froid que ton destin inscrit dans les feuilles de thé

La poésie Ceylan

Plus roi que la souveraineté

Plus roide qu’un membre tétanisé

Par l’effroi

Fait roi par la main de dieu

Et dont la parole fait foi

Froid comme une parole dédiée

Froid comme l’ombrage d’un sous-bois

Jusqu’a devenir pieu

Glaçant comme l’émoi

Froid comme je suis parfois

Parfait comme l’est moi!

Froid comme les toits

Froid comme une ardoise longue

Comme le bras

Médiocre comme un jour sans vin

Moins courte qu’un jour sans pain

Plus effrayante qu’un jour sans fin

Plus inutile que de boire sans soif

Que de manger sans faim

Tant pis, boire le lait froid et pis

Et tant mieux pour l’effroi

Que m’importe quoi

L’abecédaire sensationnel

Comme le A chaud

Et le B froid

Le C cité

Le D primant

Et Caetera

Comme une énième comédie de cloche

Comme le maraud sonne le béffroi

J’écris sur ta jambe et me ravise

Je cherche des supports solides

Ta cuisse est légère

Et mon voeux est grivoix

Froid comme l’amour courtois

Roi comme mon amour pour toi

Toi, qui m’a donné la chaude-pisse

Des au début, a nos prémisses

Mais on ne peux rire de ces choses là…

Il y a l’humidité et puis ce froid…

Mais derrière cela

Il ya l’homme qui médite

Qui fait feu de tout bois

Conçu par grand froid

Elaboré sans queue ni tete

En gueule de bois

Le roi crétois

Protégeais ses frontières

Mais ses congénères

Ne lui emboitaient pas le pas

Un si grand froid que l’on ne l’oublie pas

Froid comme le givre

Froid comme ta gifle

Froid comme l’homme mort ivre

Comme le corps du reptile qui persifle

Dont le baiser délivre

Comme l’ultilme et léthale mornifle

 

Ta bouche chaude

Contraste avec ton nez froid

Sur ta joue se joue

La bataille pour le foie

Nos baisers dans la boue bullent

Mon sang qui boue, brule

Les grandes artères d’autrefois

Nos embrassades égoistes s’accumulent

On continue, on s'enlasse

Au fil des ans las…

Et si l’idée du lever m’est dolore

C’est que je veux paresser encore

Si ouvrir les yeux passe encore

C’est qu’ils donnent sur ton corps recroquevillé

Le language corporel

Est une profusion de foi

Toi non plus, accablée

Tu ne veux pas étendre tes ailes

Tu semble preferer converser

Avec la taie d’oreiller

Qui se tait entre tes bras

Alors restons dans ce lit

Et aujourd’hui n’allons pas au delà…

 

Notre amour…

Mais tu sais ce que l’on dit

De celui qui s’en dédit…

Je ne veux pas manger des glands

Pour le reste de ma vie

Ni vivre dans un espace réduit

A attendre l’apogé de mon destin sanglant

Bien que ce dessein

M’eut autrefois séduit…

 

Puisque l’antrhopomorphisme est possible

Qu’il m’est permis de faire des aphorismes

Dans cette peau de pourceau risible

L’enfer ne serait qu’un peu pénible

En comparaison de ma condition

De porc évoluant dans le monde sensible

Empetré dans ses sophismes

 

Je me perds en d' absurdes conjectures

Mais cela est l’apanage de l’oisiveté

Mes phalanges se perdent sur ta peau duveté

déchiffrant le braille d’une onirique lecture…

 

Mon imagination me donne des remords

C’est souvent ainsi lorsque tu te rendors

Assis dans mon lit

Farfouillant les combles de ma folie

Sans jamais y pouvoir toucher les bords

Car ses ressacs sont infinis

Au bout de ma clope

De ce poème interlope

Je baise mes doigts jaunis

Comme adieu a ce texte que je n’arrive pas a clore

Restes donc dans ce lit

Car je veux paresser encore




#344823 Madame...

Posté par martin - 02 mars 2018 - 02:59

Madame, veuillez m'excuser Madame

Je voulais vous parler Madame

Pouvez vous s'il vous plait

Abandonner cet air méfiant et retranché

Veuillez me pardonner Madame

Si je ne suis pas bien au fait

Des méandres de la communication moderne

Et de l'étrange entrelac de ses subtilités

Excusez ce prologue qui doit vous sembler paterne

Un brin désuet et quelque peu emprunté

 

Je me demandais Madame

Ce qui provoquais chez moi pour vous

ce réel interet

Un rayonnement soudain

Une fugace flamme

Au milieu de cette multitude

de mes comtemporains affairés

de tous les acteurs de cette urbanité

De cette folle promptitude

Ou tous semblent s'accorder

En une commune et culturelle attitude

Je me sens si piteux madame

Et si tout me parait étranger

C'est que j'ai vécu sous d'autres lattitudes

 

Pouvez vous m'accorder un moment Madame?

Vous semblez réticente

Et je ne veux pas vous déranger

Mais bien que je sois français Madame

J'ai observé en dilettente

Vos moeurs et vos codes secrets

Et je veux vous dire Madame

Que tout ceci me parait bien abstrait

Pourtant vous semblez de celles

Pour qui l'on se damne

Et dont la fortuite rencontre

Ne vous laisse pas sans séquelles

Pourriez vous Madame

Cessez de regarder votre montre...

 

Voyez cette image d'épinal Madame

On entend gazouiller les hirondelles

Dans cette antique rue pavée

De celles ou les poètes se fanent

A la recherche de demoiselles esseulées

Qu'ils voudraient le temps d'un vers éternel

Prendre pour femme...

Alentour on entend glousser

Des adolescentes aux voix de crécelle

A la terrasse des cafés...

 

A quoi pensez vous donc Madame

Car vous paraissez contrariée

Est ce le poid de la culpabilité naissante?

Qu'engendre notre idylle imaginée?

Ou la gene de cette conversation forcée

Qui vous est indécente?

 

Vous rougissez Madame

Je pressent votre duel intérieur

Car jusqu'alors vous ne m'avez pas repoussé

Tandis que nous battions le macadam

Vous vous taisez Madame

Mais vos yeux sont rieurs

Et cet état de faits madame

Est pour moi un encouragement

La condition de nos natures respective est inique

Sachez que ce genre d'audace jamais ne me prend

Peut etre etes vous unique

Mais parfois je me méprend.

Vous en doutez madame tout autant

Vous qui n'eutes

qu'a faire qu' à des cyniques

A des etres malveillants

Et autres pervers narcissiques

A de sombres fils de putes

Qui n'en voulait qu'a votre céant

 

Auriez vous foi Madame

En la chanson d'un timide innocent?

Ou succomberez vous Madame

A l'avertissement effréné de vos écrans

Ou les hommes sont par nature des voyous

Brutaux et vicieux et décadents

Des betes de somme

La seule chose dont je vous somme Madame

c'est d'écouter vos sentiments

Vous qui futes peut etre la proie de violences

Ou de harcelement

Vos yeux balance MAdame

Et votre silence est éloquent

 

Je vous prie de croire Madame

En la sincérité d'un coeur d'enfant

Qui fut lui-meme victime de tourments

Et si ces exactions ne furent pas physiques

Ne sous estimez pas le traumatisme inhérent

Et ses conséquences dramatiques...

 

Madame je comprend votre point de vue

Vous qui gardez en mémoire

Le souvenir de quelques assauts de rue

Quelques flirts de troittoirs

Qui se faisaient à votre insu

Dans des ruelles tard le soir

Ou vous craigniiez pour votre vertu

 

Et si je vous disais maintenant madame

Que je reve a votre corps nu

A votre abandon, a votre peau lisse

A vos complaintes gémissantes et crues

Appeleriez vous Madame la police?

Portiriez vous plainte contre mes intentions accablantes

Contre espèces sonnantes et trébuchantes

Comme une farouche débutante

Car je revais à votre interstice?

Ou je voyais passer comme une étoile filante

Le rubis dévoilé par votre entrecuisse?

 

Je suis perdu Madame

Je vous voie vous enfuir en courant

En moi meme je me blame

De ne pas etre au courrant

Des us societals et des dictats de mon temps

Mais d'égal à égal, parole de quidam

J'aurais voulu moi etre votre prince charmant

Madame!

Mon cheval blanc reste coi

Car vous avez préférer prendre le tram




#339814 j'y arrive plus

Posté par martin - 21 octobre 2017 - 03:29

Passablement saoul, caduque

 

A en perdre mes feuilles

 

Je sentais gonfler les plis de ma nuque

 

CAr Je convoitais la lune

 

qui me regardais

 

Bon pied , bel oeil

 

 

Dans cette nuit à rallonge qui ne marquai

 

Avec le jour aucune césure

 

Dans cet invraisemblable tete à cul firmamentesque et passionel

 

Je voyais dans mon ivresse et ma démesure

 

Le 69 originel

 

Jadis palais, devenu masure

 

Ma poésie fadasse de fond de poubelle

 

Me faisais monter la gerbe jusques aux comissures

 

Infame fourbi, emprunté et ponctuel

 

 

 

Je pechais par orgueil

 

Sur les rives de l'errance

 

Mais on attrape rien avec l'appat rance

 

Phoenix de mes idées

 

tapie sous la cendre froide

 

A jamais

 

ton  cou retroussé

 

mangeais les cadavres

 

Dedans tes oeillades calcinées..

 

 

 

Finissons en avec la gloire

Avant de chercher la lumière

J'ai atteint ce sommet qu'on apelle l'anonymat

 

 

Et des vers et plus de verres

 

Et moins de rimes à tour de bras

 

Si la muse est morte

 

Et 6 pieds sous terre

 

Qu'on l exhume et qu'on la porte

 

Bien que je me mine de n'y pouvoir faire carrière

 

ET que je sache que l'on ne traite pas une dame de la sorte

 

 Ni de cette funeste manière

 

quelle dommage que cette noire soeur

 

n'eut pas été un frère

 

 

 

forme de nature morte

 

De mature morne

 

de batards éphémeres

 

et des calmes clameurs

 

Nous sommes aveugles

 

Et la nature est borgne

 




#338911 Ci-git-tant

Posté par martin - 22 septembre 2017 - 07:12

Vautré sur moi-même, un peu plié
Comme il convient
à l'affut du conseil des arbres
Ils me bruissaient leur prose de marbre
Dans leur language sans pareil
L'un disait : Etre
L'autre disait : Chaine
Le dernier : Freines!
Un vieux tronc au crépuscule de sa vie
murmurait : Boulot
Mais je ne tint pas compte de son avis

 

 

J'étais en mouvement
Dans le parc naturel des Grandes Causes
Sur la route barbouillée
Borborygmes, rot d'aise
L'augure des métaphores moroses
Baclant toute tentative de métamorphose

 

Tout à son jeu, l'enfant terrifié
Par la pelouse de tous les dangers
Sautille sur les sanctuaires des pas japonais

 

 

Vois,vois comme on se fourvoie
Les rodomontades de l'herre
Mascarades et charades
Absurde abécédaire
du roman nomade

 

 

Pays trop sage, au passage
Que vogue mon point d'ancrage
Dans ton manteau En laine de nuage
Seul me tiennent en haleine
Tes monotones paturages
Soudain balafre minérale
Tu fais carrière, pour faire mine
A présent seulement je peux lire sur ton visage
Sur ta gencive, un roc, chicot saillant fulmine
Dans les grondements passés de ta machoire en ravine
J'entends les fondements
Assourdit par ce cri
Jamais oï
Auparavent

 

 

Vois,vois comme on se fourvoie
Rodomontades de l'herre
Onguents et pommades
Prières en l'air
Du roman nomade

 

 

Je pleurais dans mon sommeil sans rêves
Une larme en éclaireur
La horde suivra car il n'y a pas de retraite
Pour ces interlopes sans patrie, ni origines, ni foyer
Sans treves ni demeure
Le temps menace
Que se déverse enfin ma joie précipitée

 

 

A jamais conscrit dans l'ineffable
C'est un contrat jamais souscrit
Mes vanités et mes amours surnuméraires
Ballotés au vent de mon moulin à fables...
Alors quoi patience
CA vous passera mon ami
Aussi surement que cette roche se transformera en sable
J'en suis le garant et le dépositaire
La silice comme conglomérat de vos poussières
Dans lesquels piétineront d'autres pénitants
Ils s'abreuveront ces thuriféraires aux celestes étables
Ils teteront au sein des constellations
Succotant le lait aux  mamelons des derviches aurifères
Comme vous en votre temps
Ils deviendront vos obligés et vous serez leur connétable

 

 

Vois, vois comme on se fourvoie
Rodomontades de l'herre
Saccades et foucades
débarcadère amer
Du roman nomade

 

 

Les beautés du ciel homme fait
Sont comme les mamelles maternelles
Pour l'enfant que j'étais
Mais ce souvenir est imparfait
Et de ma prétention se rebelle

 

 

Poésie! Enfin mère louve
Contre nature
D'un regard me couve
Elle s'égare dans l'oeil hagard
De ce rejeton d'adoption
Etrange pupille de la narration
Pendant que sur mes levres
Son coeur s'ouvre
Mettant nos natures en fusion
Comme deux pépite s'unissant
D'une même crémation

 

 

Vois, vois comme on se fourvoie
Les rodomontades de l'herre
Mascarades et charades
Absurde abécédaire
Du roman nomade 

 

 

Les cités sus-citées
Sous les gravats
Qu'aggripée au remparts
Aggripine aggrava
Par la grappe chère aux avinés
Et ses désirs sucités

 

Tzigane inventé, je ne pouvais
qu'en tant que Rom
Evoquer les temps anciens
le Rom antique
Et le Colysée au col irrisé
Des lumières de la ville d'ou je m'en revient

 

Ou maintenant?
Dans l'étrange mélopée entropique
Des chiens de la nuit
Les betes avaient quelque chose de prophétique
Demain faisant
Je suis le chemin et le chemin me suis
Dans la cadence imbibé de mes pas erratiques

 

Vois, une dernière fois, comme on se fourvoie
Les rodomontades de l'herre
Onguents et pommades
Prières en l'air
Du roman nomade

 

Comme un instrument
Le sextant
Vers l'orient
J'irais en m'orientant
Depuis Lorient en occident
Je veux vieillir et tenir
Et m'occir en tétanie
Par le fer de lance s'oxydant
J'irais flaner las bas, flanqué d'effluves
Se lovant aux coudes des fleuves du levant
Ou les éléments ont une ame d'innocent
Ou l'eau pressent
Et dévale en rugissant
Car l'eau pressée
Fuit l'oppressant
Vers les étendues salines

 

Pendant qu'a mon tour je pérégrine

Père égrenne le chapelet des jours
Il me semble entendre sa voie chagrine
Le regard au loin,il guette mon retour

 




#333633 Aerobic poétique

Posté par martin - 06 mai 2017 - 04:29

Pour bien commencer la journée :

 

Et nain

Hideux

Etroit

Hécate

 

 

On souffre... On expie...

 

Et zinc

Et fils

Et fête

Evites

 

Ondes, étangs, les mots laids...




#331273 Immodestie

Posté par martin - 25 février 2017 - 03:15

Avorton jeté en pature au monde

Qui semble snober cet etre frele

Et délaisse l’offrande moribonde

transi d’effroi plombé par la grele

 

Et l’orphelin et pathétique véhicule

Par la lumière conscience inoculé

Tout a la découverte d’une grace inexpliquée

Depuis l’esquisse de cet obscur préambule

s’invente un « je » qu’il décide de prolonger

Et soudain ma vie bascule…

 

Je croîs, je crois

A une vitesse exponentielle

M’affranchissant de cet amas de séquelles

A partir de maintenant j’ édicterais les lois

C’est donc le printemps qu’annonceront les hirondelles

 

Je suis plus grand que Gulliver

Dans la molesse de mes étirements

Je bouscule des tours d’acier et de verre

Et dans ma pomme les vers

Font la taille d’un serpent

Je traverse les nations

Les frontières

Vos douanes et vos barrières

Ne sont pour moi qu’une vague notion

Preuve de votre violence arbitraire

 

 

A chaque pas je fais dix-sept lieues

Mon rire fait trembler les montagnes

A chaque repas je bouffe dix-sept lieux

tous les feuillages de l’Amazonie

Ne suffisent pas à tresser mon pagne

C’est bien ma botte que représente l’Italie

Je suis un géant

Les séquoias me servent de cure dent

Mes rinces doigts sont les océans

Mon soupir est le vent qui vous vivifie

Et fait s’envoler vos baraques

La stratosphère craque

De ne pouvoir contenir ma mégalomanie

 

Je croîs je crois

Dans mes yeux vos satellites se mirent

Les trous noirs sont les vestiges de mon ironie

La voie lactée la buée que j’expie

Et je ne peux plus me contenir

Je créé des big et des bang en me faisant jouir

Et je m’aime au dela de tout ce qui est permis

C’est de mes sécrétions que vient la panspermie

Et plus rien ne peut me nuire

La terre est ma dernière larme

D’ou jaillit le principe de la vie

C’est sous influences de mes charmes

De mes célestes gestes d’ennui

De ma cosmique nonchalence

Que votre comique engeance

inventera des mythologies

Pour lesquels vous prendrez les armes

Que vous transformerez en aiguilles

Et que vous apellerez science

Vous inventerez le concept d’infini

A partir de mes états d’errance

 

Je croîs je crois

Dans mes baillements j’avale des univers

Les anneaux de saturnes sont mes ronds de fumée

J’invente le temps que je module à volonté

Je suis le maitre des hivers

Eternels et glacés

Mes lubies sont les sphères

De vos nuits étoilés…

C’est bien l’or de ma bite

Qui vous mit en orbite

Par une nuit primitive ésseulé…

Car a ma taille il n’y avait de sphincter…

L’année lumière est battement de mes paupières

Fatiguées…

 

Je m’assoupis sur un amas d’étoiles

Sur les corps à la dérive d’opale

Que je rassemble en un astrologique édredon

 

A la fin les constellations

Sont la poussière des rales

De  ma dernière consternation…

 

A ma ligne malingre certains se fiant

Me qualifie de petit

Me jugeant à ma silhouette raccornie

Ne vous y trompez pas je suis immensémment grand

 

 




#329670 marin

Posté par martin - 16 janvier 2017 - 06:00

merci pour vos commentaires, étrangement je vis mes reves car je voyage beaucoup, mais dans mes poèmes je suis toujours un sédentaire qui reve d'ailleurs... c'est grave docteur?? je suis pas tres doué pour l'informatique et j'ai pas capté toutes les manip du site...mr de st michel je vous tire mon chapeau sur ma calvitie naissante de trentenaire! merci a vous, j'expérimente...




#329461 Angoisse

Posté par martin - 12 janvier 2017 - 07:29

bravo a vous c'est poignant




#329460 marin

Posté par martin - 12 janvier 2017 - 07:21

Amoindri des cinq maladies

 

Que n'auront pu laver les escales

 

Je ne regrette rien le voyage

 

est aussi beau qu on le dit

 

les flots azurés remplis de squales

 

m'auront guerri de mon dépit

 

 

 

J'ai quitté ma ville natale de  Brest

 

Ma pauvre mère

 

Quand je rentrerai

 

On aura enterré tes restes

 

A l'arsenal, au petit cimetierre

 

Ainsi que tu le souhaitait

 

Du fond de ses prières

 

Je l'entends me maudire comme une peste

 

de l'avoir abandonnée

 

 

 

 

Mais j'ai trouvé

 

sur l'ile Bourbon

 

Tout ce que je ne pouvais esperer

 

De mon pays moribond

 

J'ai troqué les miasmes

 

Et les odeurs de pisse

 

Pour les fragrances enivrantes

 

Du vetiver et des épices

 

qui m'ont délesté de mon asthme

 

 

 

J'ai quitté le sempiternel manteau de gris

 

Et l'austérité des abers bretons

 

Pour la saveur des plats qu'on aigri

 

Et les senteurs des plantes à savon

 

 

 

 

Ce siècle est fabuleux

 

De cette décision je me félicite

 

Elle m'arracha aux cotes de granit

 

pour le spectacle des roches en fusion

 

Ou la pierre comme le papier s'effrite

 

pour former de titanesques pitons

 

 

 

J'ai pretté serment

 

A mon roi, a mon pays

 

Mais je sais que je vais rester ici

 

Et que chez moi maintenant

 

n'est plus ce pays que j'ai fui

 

 

 

 

 

J'ai déserté l'équipage, abandonné mon capitaine

 

toute cette foutue hierarchie

 

Pour une créole large et sereine

 

Qui me donne des bécquées de letchis

 

En carressant ma bedaine

 

Lorsque nous sombrons assoupis

 

 

 

 

 

Peu m'importe que l'on me fouette que l'on me pende

 

Que l'on me mutile, que l'on me chatre

 

De ma vie passé je veux faire amende

 

Je veux jouir et ne veux plus me battre

 

Je m'ennivre de sa peau d'ébène

 

quand elle caresse ma peau d'albatre

 

Nous regardons s'épanouir notre chef d'oeuvre mulatre

 

Et lui ne grandira pas dans les chaines

 

Et lui ne sera jamais a vendre.

 

 

 

 

Le soir quand le soleil se noie paisiblement

 

mettant en perce un tonneau d'or englouti

 

qui se déverse dans l'océan

 

 

PAreil à une plaque de métal poli

 

 

 

un nuage prend la forme d'un hyppocampe géant

 

qui semble regarder par dela l'horizon

 

Tout ce que je ne peux voir

 

Il se métamorphose sans crier gare

 

en un impétueux dragon

 

Il crachotte les derniers sirius avant de se laisser choir

 

Le voici qui rejoint les tréfonds

 

Se liquéfiant dans le grand déversoir

 

des peines et des lamentations

 

la mer honorant ce deuil

 

se vet de son habit de noir

 

Sous l'oeil inquisiteur

 

De l'étoile du soir

 

Bientot suivie de ses timides apprenties

 

Elle semble convier ses soeurs

 

A cette étrange cérémonie

 

Nous saisissons dans notre contemplative torpeur

 

Le ballet destructeur

 

Ou chaque élément tout a son oubli

 

dévoile dans son abandon

 

Les grands principes régisseurs

 

Comme une lucarne sur l'infini

 

 

 

 

 

C'est ainsi que tous les soirs quand le soleil descend

 

Mirant les étoiles, comme la lune, allongés sur le dos

 

Nous mangeons le dodo

 

Avant de nous laver dans l'océan

 

 

 

 

Au petit jour, je peche voguant sur mon radeau

 

je fais germer mon avenir en le semant

 

Et la vie est un cadeau

 

en perpétuel recommencement

 

Simple comme un cour d'eau

 

Et plus profond que le firmament...

 

 

 

 

Je reve au bastinguage

 

moitié infirme comme maman

 

A qui j'envoie mes gages

 

Pour payer ses médicaments

 

Je garde en moi toutes ces images

 

De contrées lointaines et de cieux plus cléments

 

Chérissant les pieux mirages

 

De mes reves d'adolescent

 

Dieu laisse les fous comme les sages

 

Aller à leur faiblesses d'enfant

 

Que l'existence petit a petit saccage

 

 

 

 

Mais je suis a Brest encore et toujours

 

Accoudé au bastinguage

 

Me faisant siffler par les putes

 

Engoncées dans leurs piètres atours

 

Faisant pitance des marins et de leur rut

 

Je souris a contre jour

 

Pour cacher les stigmates de mon scorbut

 

Qui me vaut d'etre édenté et la cible de  calembours

 

Leur théatrale parade d'amour

 

En grimace de dégout se mute

 

J'irais donc me souler seul sur les quais alentours

 

Gagnant cette nuit de haute lutte

 

Le monde est une tour

 

D'ou commence avec un cri

 

L'interminable chute

 

Qu'est le malaise de la vie

 

Si longue qu'on a le temps de batir des cahutes

 

De s'inventer des paradis

 

 

Est-il si inconcevable de preferer des illusoires reveries

 

A la réalité cinglante, aux moulinets des brutes

 

Dans cette dégringolade abrupte

 

Il m'appartient de faire des vrilles....

 




#329459 huis clos

Posté par martin - 12 janvier 2017 - 07:07

Comme j'étais seul un matin

 

Je m'en souviens nous étions huit

 

Car la folie est matinale

 

et souvent matiné de mal

 

Et connais le terreau ou s'épanouir ensuite

 

L'absurde et ses premiers rameaux verts pales

 

Poussaient depuis la plante de mes pieds

 

C'est ainsi, qu'assis, je végétais

 

Et les sept spectres formaient ma suite.

 

 

 

Mes mains étaient plantés dans mon ventre

 

Et je ne pouvais retirer la cigarette entre mes lèvres

 

La fumée disciplinée rentrait dans son antre

 

Jusqu'a mon orbite vide et ce depuis mon bec de lièvre

 

 

Car je n'avais plus qu'un oeil

 

Je n'étais pas dans un cauchemard

 

Peuplé de fous sanguinaires et de morts

 

Ou peut etre en étais-ce juste le seuil

 

Mais tout m'étais parfaitement indolore

 

Il me fallu six clopes pour conjurer ce sort

 

Et les autres riaient de me voir ainsi

 

nageant dans cet onirique entresort

 

Des branches croissaient au travers de mon corps

 

ou venait se poser des corbeaux rabougris

 

qu'ils carressaient de leurs longs doigts retors

 

tandis que les volatiles me croassaient leur mépris

 

Je sentis soudainement poindre l'aurore

 

Les ectoplasmes hurlaient à l'agonie

 

Ce reve n'était qu'une macabre métaphore

 

des vivissitudes  de la vie.

 

Cueille le jour encore et encore

 

Avant que ne vienne vraiment  la nuit

 




#303361 I'm in Hangover

Posté par martin - 21 juin 2015 - 03:10

Anges zélés
voyages célestes
délestent
Je suis un peu déchu
Par cette soirée
Disait mon ami portuguais
Le petit vin blanc qu'on boit sous ton aile
Angélique...

Divin divan
Alcool psycothérapeutique
De la fete de la musique
Je n'ai plus que la caisse de résonnance
échos faméliques
messe de la raison rance

Réminiscences
D'une prochaine naissance
Je vais venir
J'arrive te dis-je
Je ne me projette pas
De peur de me trahir
J'ai mal aux demains
D'avoir cogné tout mon saoul
d'avoir flambé tous mes sous
d'avoir à saloper tout

Ai-je un problème docteur?
doctrine au masculin
Doctrine émasculé
Est ce que je n'ai rien?
Je ne vous comprend pas
Je pense que vous allez bien


#303360 i'm in Hangover

Posté par martin - 21 juin 2015 - 02:36


Anges zélés


#303349 les voyageurs éthyliques

Posté par martin - 21 juin 2015 - 12:45

Nous sommes

Les voyageurs éthyliques

Route du rhum

Baroud statique

 

Notre bateau ivre

Se démate

Ainsi dérive

Sans plus de hate

Le navire

Transpire

Ses automates imprévisibles

 

Nous quittions terre en demi murge

Et notre égo gonflait les voiles

Nous partions fiers, parfaits démiurges

Et nous irons, frère, par delà l'aube pale

 

Déjà tanguant

Bien accoudés

Pourtant

Nous essuyons notre première bourrasque

Mon homme matelot trop aviné

Commis bientôt sa première frasque

Provoquant le courroux d'une quelconque déesse

L'onde ou nous voguions lui appartenant

Nous l'attendrime de pieuses politesses

Elle s'apaisa

Notre condition humaine lui suffisant

 

Hardi jeunesse, ouvre tes prunelles

Le chemin est laborieux et long

Et si se tarit la réserve de houblon

Nous butinerons l'hydromel

 

Eprouvante traversée

Nous faisons halte

Des lors, l'infame Charybde

Nous aspire

Dans une violente succion

Que nous inspire

Les enivrantes fleurs du malt

 

Beuglant des chants triviaux

Presque aphones

Nous voyons s'enfuir les sirènes

Qu'a cela ne tienne

Nos seules haleines

Suffisent à décourager les amazones

 

Plus une ride sur l'eau

On sent fleurir nos larmes

Apatrides d'amour

La bise violonne

 

Voila notre plus grand ennemi

Car il est de ceux que l'on aime

Ce mal langoureux

Ce mal de merde

 

Il s'immisce dans les particules de l'herre

Que l'on sème

Il se fortifie

Nous éperonne

Nous harponne

 Se servant de nos propres armes

Que n'ai-je jamais

A déposer

Ce précieux fardeau

 

Mais pas de reddition

En ce faste jour

Il nous faut poursuivre

Nous resterons dans l'oubli

Nos ames malades

Et nos coeurs lourds

Ne guerrirons

Qu'a l'orée de la folie

 

Ô alcool

Nous n'entretenons pas

Un respect mutuel

Je te loue et te love maternellement

Dans un couffin de verre

Je m'étend

Sous ta bienveillante tutelle

Et toi, Fourbe, Lache, Faux-frère

Au bout de ma confession

Tu me flanques à terre

 

 Je n'ai plus mal

J'abdique

Les rales

Quittent le nain ivre

 




#126750 les voyageurs ethyliques

Posté par martin - 13 décembre 2008 - 12:30

nous sommes les voyageurs ethyliques
route du rhum, baroud statique
notre bateau ivre se démate
ainsi l'on dérive sans plus de hate
le navire transpire ses automates
imprévisibles

nous quittions terre en demi-murge
et notre égo gonflais les voiles
nous partions fiers,parfaits démiurges
et nous irons freres par dela l'aube pale

deja tanguant pourtant bien accoudés
nous essoyont une premiere bourrasque
mon homme matelot trop aviné
commis bientot sa premiere frasque
provoquant le courroux d'une quelconque déesse
l'onde ou nous voguions lui appartenant
nous l'attendrime de pieuses politessesous
elle s'apaisa notre condition humaine lui suffisant

hardi jeunesse ouvre tes prunelles!!
le chemin est laborieux et long
et si se tarit la reserve de houblon
nous butinerons l'hydromel

éprouvante traversé nous faisons halte
des lors l'infame Charybde nous aspire
dans une violente succion que nous inspire
les enivrantes fleurs du malt

beuglant des chants triviaux presque aphones
nous voyons s'enfuir les sirenes
qu'a cela ne tienne, nos seules haleines suffisent a décourager les amazones

plus une ride sur l'eau
l'on sent fleurir nos larmes
apatrides d'amour, la bise violonne
voila notre plus grand ennemi
car il est de ceux que l'on aime
ce mal langoureux, ce mal de merde
il s'immisce dans les particules de l'air de
ces souvenirs que l'on seme
il se fortifie
frappant comme un sourd, il nous eperonne
se servant de nos propres armesque n'ai-je jamais a déposer ce précieux fardeaux

mais pas de redition en ce faste jour
il nous poursuivre, nous resterons dans l'oublie
nos ames malades et nos coeurs lourds
ne guerrirons qu'a l'orée de la folie!

o alcool nous n'entretenonspas un respect mutuel
je te loue et te love maternellement
dans un couffin de verre
je m'étend sous ta bienveillante tutelle
et toi fourbe, lache, faux frere
au bout de ma confession tu me flanque a terre

je n'ai plus mal
j'abdique
mais demain
je me livre
les rales quitte le nain ivre