Sahel

Sitôt que la nuit tombe son rideau de lumière.




Ô Colère puissante qui règne sur ma peau
Étouffée du regard que je voudrais : baissé;
Tant sale est ton esprit qui cogne sur les maux
S'enivrant d'innocence en foulant le passé.

Le cruel reflet dont on ne peut guérir
Laisse encore se confondre les larmes aux silences
Et, le crime inscrit au profond de nos rires
Quand la vie tente en vain de naître délivrance.

Que j'aimerais partir et ne plus détester !
Sitôt que la nuit tombe son rideau de lumière,
N'accordant à mes yeux que la haine obligée
Qui laisse venir le temps au jugement sévère.

Ton destin est en proie aux souffrances éternelles
Où gronderont toujours les âmes déchirées
Sous les gestes brûlants des terribles querelles.
Ne reviens plus jamais, ne reviens plus jamais !

J'aimerais me glisser au profond d'un sommeil
Avoir l'espoir fébrile que le temps a cessé
Mais la nuit de son poids, trop souvent me réveille
Brutalisant mes rêves d'images insensées.

Sitôt que la nuit tombe son rideau de lumière
Sur toutes les questions que je me suis posées
Je vois l'ombre pouvoir de tes parfums amers
Suivre toutes les réponses que tu as imposé.



Sahel.