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Gabriel Monfort

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Hors-ligne Dernière activité : déc. 21 2023 09:47

Messages que j'ai posté

Dans la publication : Signal

24 février 2022 - 09:29

Quand l'étrangeté se pare d'élégance le poème prend la familiarité d'un rêve.

Dans la publication : Les lendemains qui saignent

18 décembre 2021 - 11:51

Un verbe âpre qui vrille l'âme en pleine chair...

 

L'âpreté devrait être en poésie une vertu cardinale, le couteau qui désosse le réel pour atteindre le substantifique...

« tu es ce qui est et qui m'adviendra»...
Paroles d'amour éternelles et sacrées du don de soi.

Merci Patricia d'avoir décelé la citation biblique, en clin d'oeil d'absolu ^^...

 

Très beau texte sensuel d'une grande pureté poétique

et ce puissant quatrain est magnifique :

 

Tu es ce que donne le temps, espérance de l'oblat

Tu es cet océan, infini de montagnes

Tu es ce blanc qui ombre les divans

Tu es ce qui est et m'adviendra ...

Merci Diane pour ton attachement à suivre mes pas dans ce travail alchimique où trouver son propre langage est mon obligation au sens d' un engagement monastique.

Dans la publication : La nausée

18 décembre 2021 - 11:42

Je te dirai
combien d’âmes grises
combien de porte monnaie
combien de pavés
de vitrines livides
vont-ils user

à remplir leur panse
de plaisir

sans jamais comprendre
le prix du désir
inassouvi

 

Je te dirai
combien d’armes grises
combien de porte-flingues
assassinent d’ennui
en embuscade

aux carrefours de la vie
un regard d’enfant
un sourire transi

un rêve qui vagabonde
un oiseau qui s’enfuit
effrayé

 

Je te dirai
combien mon âme est grise
combien en portefaix
accablant mes épaules

 

le poids des faits
le poids des rôles
le poids défait

de mes ans qui pèsent
de ce que j’ en fais

de mes ans qui passent
et de leurs effets

 

Je te dirai
combien mon âme se grise
combien en porte-bagage

combien en porte-clef
tu ouvres mes valises

tu défaits mes paquets
tu allèges mes billes

d’un regard léger
tu remplis mes vides

de la seule monnaie
qui sonne et me trébuche

 

Je te dirai
combien mon âme se brise
combien elle se défait

 

à vivre sans toi
combien elle s’épuise
combien elle se dégrise
à vivre sans toi

combien elle espère
combien elle prière
et combien elle perd
à vivre sans toi

 

***

 

Dans la publication : Ainsi soit il

18 décembre 2021 - 11:38

Une prière païenne d'amour fou - d'amour sacré...

Et d'amour sorcier aussi...

 

Chaque sizain est formé sur une pensée forte en émotion et en lyrisme

 

le dernier 

 

"Quand tout sera poussière

Et mémoire détissée
L’arpège de nos bières
De lierre et de lys blancs
Sera la rivière où viendront rêver tous les amants

Amen "

 

est un pur modèle de poésie.

 

Merci Diane, cela me touche, et pour cause...

Transmuer une grande douleur en une joie, en un festin de tous les sens, dans une sorte de rédemption à la fois christique et païenne, dans une geste de héros moderne : une belle façon de retrouver la plènitude d'une passion ou de la foi.

Au-delà d'une expérience personnelle, d'une épreuve, l'indication d'une "voie" ( au sens fort ) . Ainsi soit-il!

 

Cette notion de voie est fondamentale, le poème exprime cela avec force, un chemin, supérieurement important aux quelconques buts...

Un poème d'un souffle puissant... d'une humanité profonde...
Magnifique!...

Merci Patricia, j'ai depuis mes lectures de François Villon, acquis une tendresse pour mes frères humains...

Dans la publication : Ecriture

18 décembre 2021 - 11:25

Bunuel et Magrite hantent ce poème qui s'en échappe par la grâce d'un parfum? Une écriture. Tout est dit.