Antholème

La route

Sentir la route

le flux des va-et-vient

aller-venir des autres

pour se rendre d'un point A au point B

sans plaisir

sans fin

Sentir la faim

ou serait-ce le besoin

d'éviter

le pire :

L'ennuie.

Vite!
Se protéger

des souvenirs, des vagues

qui nous replongent

dans l'enfer des remords

ceux que l'on croyait

éteints.

Sentir ses muscles,

son dos

courber
tel un acrobate

et sombrer dans l'agonie

des maux...

Je suis, perdu.

 

Verte.

Lumineuse fantôme

vibrante symphonie

sur le fils

de ton histoire.

Tu te laisses tomber.

Valse éreintante.

Une chute.

D’une lenteur mortelle.

Si belle est ta danse.

Pourtant tu t'éteins 

Noyé de tes idées de hauteur.

Prisonnière

d’une nostalgie.

De tes cousins

qui ne font que s'accumuler.

Pourritures, tu deviens leur nourriture.

Tu t'isoles.

Du vert au gris,

tu perds tes couleurs

comme tu perds la lumière.

C'est le noir.

Rien.

Sinon le vide

Soustraction, fiction

Comme une autre réalité

Qui étonne, qui émeut

Par delà l'absence

Par delà le sens

Le plaisir ou le désir

Peut-être 

De venir jouer

De s'immiscer un petit peu

Dans ce vide.

Que tu fais tiens.

Que tu

T'approprie.

Comme ton propre univers.