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bozena

Inscrit(e) : 19 mars 2013
Hors-ligne Dernière activité : déc. 29 2013 03:51

#249063 JE SUIS ....

Posté par bozena - 29 décembre 2013 - 03:12

                            Je suis sur un nuage
                            Sans soucis,sans bagages
                            Je souris au ciel bleu
                            Aux moutons duveteux.
 
                            Je suis sur une plage
                            Chaleureuse et sauvage
                            Je souris aux flots bleus
                            Aux surfeurs courageux.



#240124 LA LIESSE

Posté par bozena - 27 septembre 2013 - 01:54

La liesse m’envahit
Quand je vois, ébahie,
Un printemps juvénile
S’emparer de la ville.
 
Le soleil - bouton d’or-
Fragile et inodore,
Perce sous  un nuage,
Translucide et volage.
 
Sous le ciel bleu pervenche,
Les arbres se déhanchent,
Au rythme lent du vent,
Indolent et fervent.
 
Tordues et sauvageonnes,
Leurs ramures bourgeonnent ;
La ville sent la sève
Et l’hiver qui s’achève.
 
Son parfum me fouette,
Et me monte à la tête



#231192 LE MARCHEUR

Posté par bozena - 11 juin 2013 - 09:03

Je marche, je marche. 
J’avance, j’avance.
Je tue le temps ; je compte mes pas.
Un, deux, trois…
Me tient compagnie un vieux sac à dos, rempli d’air et de poussière..
Libre sans l’avoir voulu, j’erre dans la grande ville.
Je marche, je marche.
J’avance, j’avance. 
Je tue le temps ; je compte mes pas.
Un, deux, trois…
Les semelles usées de mes godillots écrasent le bitume, foulent les saisons.
Je croise les passants qui courent après le temps.
Je leur souris ; ils ne me voient plus..
Je marche, je marche.
J’avance, j’avance.
Je tue le temps ; je compte mes pas. .
Un, deux, trois…
Les vitrines illuminées avec violence racolent les passants..
Ruisselante d’impudence, la nourriture s’étale avec nonchalance.
Je crache dessus et vomis un flot amer d’insultes.
Outragés, les gens appellent un vigile.
Je détale en courant.
Je marche, je marche.
J’avance, j’avance.
Je tue le temps ; je compte mes pas. 
Un, deux, trois..
La faim m’enserre de ses griffes puissantes.
Une mort douloureuse et lente.
J’ai le vertige.
Le trottoir tangue.
Mon cœur s’emballe.
Je tremble.
Je m’affale dans un recoin sombre.
Les gens m’ignorent.
Je mâchouille ma langue et fouille mon sac à dos.
Rien.
J’avale un grand bol d’air croupi.
Un corniaud galeux renifle mes pieds.
Je ferme les yeux et m’assoupis.
Le froid me réveille.
Je marche, je marche.
J’avance, j’avance.
Je tue le temps ; je compte mes pas.
Un deux, trois…
Le corniaud me suit.
La nuit tombe doucement sous la pluie glacée.
Le Père Noël distribue des sucreries devant l’entrée d’un grand magasin.
Je m’approche ; il me tourne le dos.
J’accélère pour arriver à l’heure dans la rue où l’on distribue les repas chauds.
Ensuite, j’irai chercher un coin pour cesser de marcher.
Mes jambes sont trop fatiguées.
Demain,
je marcherai, je marcherai,
j’avancerai, j’avancerai,
je tuerai le temps ; je compterai mes pas.
Un, deux, trois…