j'y reviens, pour la fraîcheur, pour le plaisir...
- michelconrad aime ceci
Posté par M.KISSINE
- 21 avril 2025 - 04:47
Le cotillon et le pudibond
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Je dois surveiller mon langage
Afin de ne point vous choquer,
Garder une attitude sage :
On dit dans toute la contrée
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Que vous êtes très pudibond.
Pourtant j'ai du mal à le croire,
En observant vos yeux fripons
Quand je joue sur ma balançoire.
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Oh certes, je n'aurais pas dû
M'oublier sous la sapinière
En chantant : Avez-vous bien vu
Le cotillon de ma grand-mère ?
.
Sans doute me croyais-je seule
Et d'ailleurs ce bout de chiffon
Ne pût pas être à mon aïeule :
Elle portait des pantalons.
.
Mais quand vous avez arrêté
Ma course folle en jupon rose,
Il nous fallut grande santé
Car la pudeur, c'est quelque chose !
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ISBN 9782919390205–DLE 2013
Posté par M.KISSINE
- 16 avril 2025 - 08:52
la souffrance et l'absence écrivent ensemble la beauté, celle-ci qui nous entraîne vers l'infini...
Posté par M.KISSINE
- 11 avril 2025 - 03:06
Bouton de rose
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Dans un moment peut-être, oubliés par le temps
Les amours d'autrefois sortiront du néant
Comme le blé mûri dans la nuit de la terre.
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Papillon délicat courtisant le rosier,
La lèvre reconnaît le satin du baiser
Dans le jardin fleuri. Sa robe est si légère !
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Ô sensible bonheur offert par la nature !
On entre un beau matin dans le monde à venir,
Attiré vers l'amour par le premier désir.
Le lait du grand toujours satisfait et rassure.
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Entourant les saisons autour de sa figure,
La beauté du présent, couronnée par les jours,
Fleurit à chaque mot qui lui parle d'amour
Comme boucles d'enfants dorent leur chevelure.
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DU RECUEIL DE LA ROSE
ISBN 9782919390342–DLE 2017-38648
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Puisse mon âme être immolée à Ta bouche, car au jardin du regard, le Jardinier du monde n'a rien noué de plus beau que Ce bouton de rose. Hafez de Chiraz
Posté par M.KISSINE
- 03 avril 2025 - 01:09
mais mais n'est-ce point que vous rappez cher poète ? (sourire)
mais mais n'est-ce point que vous rappez cher poète ? (sourire)
Posté par M.KISSINE
- 03 avril 2025 - 09:34
Des anges
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Non, nous ne sommes pas des anges
Mais certains propos nous dérangent
Dans la salle des pas perdus :
Proviennent-ils des parvenus
Qui n’habitent plus sur la terre
Et nous disent ce qu’il faut faire ?
On n’imagine pas cela.
L’histoire est un vaste combat
Dont les vainqueurs, en grande pompe,
Énoncent les mots qui nous trompent.
D’ailleurs même les simples faits
Font l’objet de propos discrets
Qui sèment les pires mensonges
Dans la mollesse des éponges.
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Le faire-semblant
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Dans un groupe, la liberté,
– Ou l’enfermement accepté,
Selon les mots et la manière
Avec leur technique guerrière ,
À la fin, tout se comprendra.
La pensée, parfois se combat
Elle-même et donne à sourire.
Hélas, interdit, l’interdire,
Avec la sépia, vise au cœur
Immobile dans son malheur.
L’illusion sera victoire
Aux heures sombres de l’histoire.
On ne voit plus le trou béant
Creusé par le tempérament
De nos pareils, à la tribune,
Aveuglés par quelques fortunes.
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Posté par M.KISSINE
- 08 mars 2025 - 05:58
Voyages
Le tapis-volant des chimères
Plane au-dessus de la misère ;
On l’aperçoit dans le ciel clair
Aux solstices d’été, d’hiver,
Qui scintille de fantaisie,
Moquant ainsi notre folie.
De quels voyages rêvons-nous :
Le monde entier à nous genoux,
Devenu presque minuscule,
Envie ce léger véhicule
Au niveau des rêves d’enfants ;
Quand le petit deviendra grand,
La fin de son imaginaire
Armera les hommes de guerre.
Voyez
Voyez l’enfant qui devient homme :
Il se dit qu’il est autonome
Afin d’un peu se rassurer.
Chacun devant se supporter,
L’avenir moque les histoires
Qui s’en vont dans leur robe noire
Avec un regard arrogant.
L’essentiel est plus important :
C’est à l’amour qu’il faut se rendre.
Un jour, il nous faut redescendre ;
Or nous avons compris cela
Pour les autres, selon l’état
Des circonstances de la vie.
Telle est notre philosophie
Qui se place au meilleur endroit
Pour choisir ce que l’on y voit.
Posté par M.KISSINE
- 08 mars 2025 - 05:57
Posté par M.KISSINE
- 08 mars 2025 - 05:55
Posté par M.KISSINE
- 01 mars 2025 - 04:45
Posté par M.KISSINE
- 01 mars 2025 - 04:44
Posté par M.KISSINE
- 01 mars 2025 - 04:43
Jusqu’à quand
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Mais jusqu’à quand choisir
Lorsqu’on a perdu sa raison de vivre ?
Ni la chimie ni les mots ne délivrent
Du poids terrible de la nuit.
Les rois se plaignent de l’ennui.
Laissons-les dans leur château de sable.
Il faut du cœur, disent les plus aimables.
Les grands discours tuent plus qu’il ne faut.
C’est scandaleux : voyez comme il fait beau
Quand l’amour coule à flots.
.
Jusqu’où s’appartenir
Quand la fin du monde a brisé l’amarre ?
On dit que c’est l’âme, en guise de phare,
Entre la lame et le billot
Qui va préserver les dévots.
Mais pour nous qui voyons le naufrage,
Le poids mort est celui des adages.
Tout est symbole où la nécessité
De survivre a pris sa liberté.
Par où doit-on passer ?
.
Qu’est-ce qui va finir ?
Ce qu’on oublie d’ailleurs à découvrir…
Le masculin, le féminin,
Qui se disputent leur misère.
Triste banalité des guerres
Sans lendemain.
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Combien de temps encore ? ISBN 9782919390458 – DLE 2018
Posté par M.KISSINE
- 01 mars 2025 - 04:42
J'aime beaucoup... et pense aussi "au pays de ton corps", remontant au temps de mes jeunes années... L'univers pourrait-il s'écrire sur tous les murs, sur tous les arbres, sur tous les cœurs ?
Posté par M.KISSINE
- 14 février 2025 - 04:41
L'accompli et l'inaccompli
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Trop de sujets, peu d'actions
Peu de verbes. Le magnifique
Est dévoré par les lions.
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Le temps prétend qu'il est cyclique.
Ce qui compte, avec ce qui vaut,
Confondu par la rhétorique,
.
En prison, prend quelque repos.
Nous verrons, dit un dinosaure,
Tout bœuf a d'abord été veau.
.
Qu'elle est triste, ta métaphore,
Animal, puisque tu n'es plus.
Tout se prétend et s'évapore.
.
Tu n'as rien fait qui fut prévu.
Terrible destin du binaire...
Hélas, que d'important perdu !
.
Réjouissez-vous : Tout est à faire
Encore ; il faut persévérer.
Chaque aurore dans l'atmosphère
.
Étend nos possibilités.
L'inaccompli de l'existence
A la beauté du champ de blé.
.
Laissons de côté la balance :
Elle est un outil de marchand
Et, juste, elle serait clémence.
.
Intéressant notre présent,
Cette façon de voir les choses
Permet notre accomplissement.
.
Fi de cet interdit morose,
Autoritaire, au doigt levé !
L'avenir naît de ce qu'on ose.
.
Avec les possibilités
D'agir, il faut que l'on grandisse,
En force, en authenticité.
.
Il faut que la joie s'accomplisse
Et pousse, d'un immense cri,
La frayeur dans un précipice.
.
Ainsi commence l'infini.
.
©M.KISSINE – Sept midis dans le ciel
DLE 2016–ISBN 9782919390236
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