Du haut de leur îlot aux roches éternelles
Ils contemplent les flots et les vagues soudaines,
Les futiles courants de la marée humaine,
Sous les embruns mourants de l’océan charnel.
Devant leurs yeux fiévreux des continents émergent,
Des tsunamis furieux balaient et noient le monde,
Puis la mer se fait huile et la terre s’inonde,
Et seuls survivent l’île et ceux que l’eau assiège.
Car ils ont bu - maudits !- comme un doux privilège
Le vénéneux ichor fleuri de goûts immondes,
Et l’arôme interdit de la vie sacrilège
S’agite dans leur corps où coule l’infâme onde ;
Mais si l’un des vieillards blesse sa peau cruelle,
La plaie à leurs yeux change en sanguine fontaine
Où pour ce doux nectar aux vertus criminelles,
Suçant l’odieux mélange, ils videront ses veines.
- Thomas McElwain aime ceci