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Loup-de-lune

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Messages que j'ai posté

Dans la publication : Comme gemme

25 décembre 2020 - 07:00

Bonjour Wakoda...

... À l'hiver 2019-2020, Loup-de-lune/Bizheng avait souhaité que l'un ou l'autre de ses amis vienne jeter un coup d'oeil "épousseteur" à son compte Toute La Poésie, précisément à la fin de l'année qui serait celle de son départ, "Il y aura peut-être une ou deux choses d'ordre administratif à régler..." avait-elle dit.
J'éprouve aujourd'hui une sensation étrange, un peu paranormale, en tout cas une émotion considérable, à venir, en ce jour de Noël, utilisant ce même compte, avec son mot de passe, avec son visage photographié... à venir donc exaucer son souhait...
Je ne trouve alors aucune trace d'administratif.
Mais je découvre votre retour, Wakoda, et avec cette écriture-là ! Oui, cette écriture-là !
Merci ! Merci Wakoda ! J'en ai des larmes plein les yeux...
Vos poèmes magiques, elle ne les lit pas, là où elle est, vos poèmes "fruits de musique et de mystère" elle les vit ! Soyez-en assurée !
Vous lui aurez beaucoup, beaucoup, beaucoup manqué, je ne saurais vous le cacher, mais ce n'est pas un reproche... Elle a eu si peur pour vous, pour votre santé : "Pourrais-je donner ma vie pour une soeur d'écriture qui aurait encore tellement "d'inventions d'inconnu" à écrire ??..."
Et vous voilà, Wakoda, vous êtes là, vous écrivez, vous écrirez !
Quel formidable épilogue ! Pourrait-il y avoir un présent de Noël plus merveilleusement adéquat ?... pour Loup-de-lune/Bizheng, pour son hoir d'une saison/Marianne, pour Linfabrice/Meilihua, pour leurs amies et amis, pour leurs lectrices et lecteurs...

Oui, Wakoda, "ardente argonaute de la mer poème" ainsi qu'elle vous nommera toujours, oui : Que toujours vive la Poésie !

FG / BeV

Dans la publication : Lire le Poème

13 février 2019 - 07:21

L'astronome du navire 𝑆𝑦𝑙𝑣𝑎𝑖𝑛𝑒


"Que d'élégantes chairs habillent ton squelette !
O dentelle absolue, toute solidité :
L'Armature - et ton sein se gonfle de beauté,
Navire d'existence à l'utile toilette.



Heureux qui dans tes bras suit voiles et voilettes
Qu'il brise enfin la coupe au vin d'anxiété
A dénouer ton corps de l'ivoire habité,
Tes courbes et son bras que marie la tempête.



Plus heureux l'astronome accepté par tes yeux
Les souffles de choisir pour ta poitrine avide
Et converser avec tes yeux silencieux,
Changeants, folle toilette au plus humain des vides.



Élu, pour choisir vents et courants, sans mentir
J'irais droit à l'apothéose où t'engloutir."


Olivier Larronde

Dans la publication : Lire le Poème

13 février 2019 - 08:13

« moche », disais-tu ? (le commentaire a été effacé. . ..)
                        >>> il n'y a pas de doute à cela, chère Hattie
        je vais donc me répéter joyeusement, moi aussi_
 
>>> je passe un soir poster 2 vidéos adorées sur Note de route, remarque un post de Bizheng (Loup-de-Lune) juste au-dessous, j'ouvre le post. Ton dur des commentaires _décidément rien n'a changé, me dis-je. Puis comme je suis une visuelle, un dessin façon Brétecher / Sempé / Wolinski s'ouvre dans ma tête et me voilà partie à rire >>> le dessin, pour édulcorer la honte qui s'exclame en la citoyenne du monde que j'essaie d'être (?).  Sur les réseaux sociaux, la brutalité et les esquives par hyperbole me désolent, raison pour laquelle je ne viens plus ici pour lire ni poster de textes, tant je crains le trait d'irrévérence et le diktat de certains commentaires (comme on a souvent pu le constater). Ceci dit, si je ne suis guère frontale, je me suis déjà faite grinçante à l'occasion, n'est-ce pas, mais à l'unique intention de l'indélicat lorsqu'il vient publiquement dépayser, ridiculiser, voire démolir le propos d'un auteur sur un site qui s'intitule. . toute la poésie
 
          dire, bien-entendu . .
                >>> il est toujours intéressant et constructif de dire, par le biais du commentaire
                                  mais dire avec courtoisie, bienveillance, et dans l'art de la nuance _c'est mieux : )
 
                                              >>> et donc : on my bike, again^^
                                                                                  (ça me convient plutôt pas mal _je pédale super vite : p)
 
 
bonne continuation à tous, à toi Hattie, à Alfie, aux autres
 

. . et mes amitiés à Bizheng : )


... toutes ces garrulités risibles
en effet si risibles

à force d'être prévisibles
si prévisibles

deviennent illisibles

non-lisibles


... mais un signe de vous, chère boētiane...

essentielle désennuyère des langages

fervente exploratrice du mystère et de la métamorphose

contemporaine troubadour au vivier du nouveau

un seul signe de vous...

... et ce lieu a retrouvé son nom :

Toute La Poésie

boētiane... Je voudrais ici vous témoigner mon immense gratitude...

Le don d'exploration et d'innovation qu'a reçu votre écriture n'a décidément d'égal que votre lucidité bienveillante...

... Votre poésie, manière à mes yeux de Mallarmé retrempé dans l'immémorial Tao, est l'image jubilatoire de la continuelle métamorphose du ciel et des dix-mille choses qui sont sous le ciel...

... J'ai amèrement déploré votre départ, mais aujourd'hui, mais ces dernières semaines, je comprends parfaitement votre décision... la poésie ne peut s'attarder à l'orphelinat du transparent mystère...

... vous apparaissez, boētiane, comme l'anti-médiocre et le contre-bavardage...

... Je vous le dis : vous influencez, vous continuerez de manière décisive à influencer certains et certaines, irrésistiblement !... Ainsi cela sera encore ici :

Toute La Poésie

... Je ne puis me départir de cette si vivifiante, et même résurrective, sensation, en songeant à votre oeuvre, de très amples et très exaltantes semailles iridescentes dans le champ de l'avenir...

De toute mon amitié émue et de toute mon admiration,

𝕃𝕠𝕦𝕡-𝕕𝕖-𝕝𝕦𝕟𝕖 / 劉 碧峥

Dans la publication : Lire le Poème

04 février 2019 - 08:29

"Les quatre maux accomplis par la parole sont la tromperie, l'injure, la médisance et le vain bavardage, celui-ci conduisant à toutes sortes d'interprétations nuisibles."

Bouddha


... et maintenant, de la poésie pour un forum de poésie...


"La poésie est pourrie d'épileurs de chenilles, de rétameurs d'échos, de laitiers caressants, de minaudiers fourbus, de visages qui trafiquent du sacré, d'acteurs de fétides métaphores, etc.
Il serait sain d'incinérer sans retard ces artistes."

"La poésie est de toutes les eaux claires celle qui s'attarde le moins au reflet de ses ponts.
Poésie, la vie future à l'intérieur de l'homme requalifié."

"La poésie ose dire dans la modestie ce qu'aucune autre voix n'ose confier au sanguinaire Temps. Elle porte aussi secours à l'instinct en perdition. Dans ce mouvement, il advient qu'un mot évidé se retourne dans le vent de la parole."

René Char



Sainte

À la fenêtre recélant
Le santal vieux qui se dédore
De sa viole étincelant
Jadis avec flûte ou mandore,

Est la Sainte pâle, étalant
Le livre vieux qui se déplie
Du Magnificat ruisselant
Jadis selon vêpre et complie :

À ce vitrage d'ostensoir
Que frôle une harpe par l'Ange
Formée avec son col du soir
Pour la délicate phalange

Du doigt que, sans le vieux santal
Ni le vieux livre, elle balance
Sur le plumage instrumental,
Musicienne du silence.

Stéphane Mallarmé



L'Éternité

Elle est retrouvée.
Quoi? - L'Éternité.
C'est la mer allée
Avec le soleil.

Âme sentinelle,
Murmurons l'aveu
De la nuit si nulle
Et du jour en feu.

Des humains suffrages,
Des communs élans
Là tu te dégages
Et voles selon.

Puisque de vous seules,
Braises de satin,
Le Devoir s'exhale
Sans qu'on dise:enfin.

Là pas d'espérance,
Nul orietur.
Science avec patience,
Le supplice est sûr.

Elle est retrouvée.
Quoi? - L'Éternité.
C'est la mer allée
Avec le soleil.

Arthur Rimbaud



Féerie

La lune mince verse une lueur sacrée,
Toute une jupe d'un tissu d'argent léger,
Sur les bases de marbre où vient l'Ombre songer
Que suit d'un char de perle une gaze nacrée.

Pour les cygnes soyeux qui frôlent les roseaux
De carènes de plume à demi lumineuse,
Elle effeuille infinie une rose neigeuse
Dont les pétales font des cercles sur les eaux...

Est-ce vivre ?... Ô désert de volupté pâmée
Où meurt le battement faible de l'eau lamée,
Usant le seuil secret des échos de cristal...

La chair confuse des molles roses commence
À frémir, si d'un cri le diamant fatal
Fêle d'un fil de jour toute la fable immense.

Paul Valéry



Evadne

L'été et notre vie étions d'un seul tenant
La campagne mangeait la couleur de ta jupe odorante
Avidité et contrainte s'étaient réconciliées
Le château de Maubec s'enfonçait dans l'argile
Bientôt s'effondrerait le roulis de sa lyre
La violence des plantes nous faisait vaciller
Un corbeau rameur sombre déviant de l'escadre
Sur le muet silex de midi écartelé
Accompagnait notre entente aux mouvements tendres
La faucille partout devait se reposer
Notre rareté commençait un règne
(Le vent insomnieux qui nous ride la paupière
En tournant chaque nuit la page consentie
Veut que chaque part de toi que je retienne
Soit étendue à un pays d'âge affamé et de larmier géant)

C'était au début d'adorables années
La terre nous aimait un peu je me souviens.

René Char



... je tiens beaucoup à associer
à ce florilège émerveillant
des fugacités humaines
l'oeuvre ici même offerte

de boētiane
d'Aure
de Wakoda
de Linfabrice
de Clemouchka
d'Hasia
de Silver
de Pigloo
de caillou caillasse
de Carla
de Papaver
de Deneb Mars
de xiaoyuli
de FlorentM
de Yeos
de Stixx
d'Ophélie
de baccala

poètes à mes yeux aussi rares que décisifs
aussi silencieux
que musiciens

... les (re)découvrir
lentement
patiemment
sincèrement
sans consumérisme thuriféraire
contre les machines à lazzis à mépris à oubli

Cordialement,

𝕃𝕠𝕦𝕡-𝕕𝕖-𝕝𝕦𝕟𝕖 / 劉 碧峥

Dans la publication : Lire le Poème

04 février 2019 - 12:13

"La bêtise n'est pas mon fort."

Paul Valéry


"Gagnerons-nous la mer avec des cloches
Dans nos poches, avec le bruit de la mer
Dans la mer, ou bien serons-nous les porteurs
D'une eau plus pure et silencieuse ?"

Paul Éluard