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5PatHic

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Publications sur Toute La Poésie

Le retour du vagabond

09 septembre 2013 - 06:52

Le retour du vagabond

 

Au détour du sentier,

La route de la ville

Apparut en entier.

Ni pervenche ni scille

N'offraient plus de coulées

D'un blanc aussi laiteux

Car à jamais foulées

Par ce tronçon miteux.

 

L'homme d'un pas pesant

Longea la voie tracée

L'air un peu méprisant,

L'allure ramassée.

Un manteau élimé

Recouvre sa maigreur.

Va, pauvre clown grimé

Aux propos sans aigreur !

 

Après plus d'un détour,

Sans te fixer jamais,

Te voilà de retour.

Ton passé désormais

Guidera seul tes pas.

Longue fut ton absence ;

Hier ne te sert pas

Et de nouveau l'errance.

 

Ta ville s'est gonflée

Ton quartier est détruit

Ta demeure soufflée

Et tout est reconstruit.

Rien ne reste longtemps

Pour qui a bien voulu

L'effacement d'un temps

A jamais révolu.

 

Une ombre s'évanouit

Dans la lumière crue

De la ville épanouie.

Car la technique accrue,

Le Monde en mutation,

Que nul n'arrêtera

Et qui, par tentation,

Tous nous dévorera.

Le préposé à la garde du sérail

09 septembre 2013 - 06:34

Le préposé à la garde du sérail

 

Sur ta peau, mon doigt trace des arabesques ;

La matité de ton teint des femmes mauresques

Révèle la blancheur de leurs lignes grotesques.

 

Ton corps, alors, de soubresauts est secoué

Comme dans un moule aux mille formes, voué

A la houle des eaux et par elle, roué.

 

Tes yeux, longtemps éteints, brillent d'une lueur :

Prière ou résignation, pitié ou fureur ?

Tous ces signes qui font battre un peu plus un cœur

 

Restent impuissants devant celui d'un ... eunuque.

Epitaphe

05 septembre 2013 - 04:31

Ci-gît ... et l'épitaphe

 

Ami, ta vie n'est qu'un cri ;

Ici c'est Paris ; on se lie,

On renie les "petits", on rit,

Le pli est pris et puis le rythme infini ;

Et si l'on ne prie, tout est gris ;

Même le vide de ta vie resurgit vite sur le lit  de ta mie.

 

Tu souris, et je lis que là ou tu gis,

Le site est joli ;

La pluie filtre la lie de ta vie en ville et la folie est finie.

 

Je dédie ces rimes à celui qui vibre et vit ainsi.