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DomB

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Hors-ligne Dernière activité : janv. 21 2014 01:17

#249807 Mer amer

Posté par DomB - 08 janvier 2014 - 10:42

Quand je plonge dans ta mer

Je n’y trouve qu’un moi amer

Je vogue sur le courant de ton regard

Et, comme à chaque fois, je m’y égare

 

Entouré de ton parfum, je suis invincible

Même s’il est accompagné d’un mal pesant.

Je suis mitigé entre la souffrance et l’impossible

Je crois que de reprendre mon souffle il est temps

 

Je suis responsable de ma propre impasse

Car, accumulant les échecs en grande masse

J’ai détruit mon plus grand trésor.

 

Ce n’est que maintenant, voyant le soleil couchant

Que je réalise à quel point j’ai eu tort.

Je suis le meurtrier de mes sentiments.

 

J’ai détruit mon plus grand trésor

Et, là où d’autres repartiraient en quête d’or,

Moi je ne fais qu’attendre la mort.

 

-Dominik Bernier  12/08/13




#249172 Jardin Obscur

Posté par DomB - 31 décembre 2013 - 03:19

Un beau jardin se dressait sous l’azur

Regorgeant de vie et de fruits mûrs.

Les gens autour se disaient : « Mais quelle belle nature! »

Ne sachant point que ce n’était qu’un mauvais augure,

Car voyez-vous derrière la belle façade se trouvait une fleur impure.

 

Noire et sans vie.

 

Telle une tumeur elle poussait chaque jour,

Prenant chaque fois de plus en plus de place.

 Ne laissant derrière elle que désespoir et carcasses,

Un à un les plants virent arriver leur tour.

 

Meurtri par ce trou noir dévastateur,

Le jardin perdit de ses couleurs

Et pris la forme d’un domaine de noirceur.

 

Le jardin n’avait maintenant plus qu’un seul admirateur

Qui, fasciné par autant de sombre grandeur,

Contemplait la mort et la désolation

Laissées par cette fleur impie.

 

Mais l’admirateur, aveuglé par tant de négation,

Ne vit point arrivé la fatidique furie.

Prenant la forme d’un pétale meurtri,

Elle se déposa sur sa paume salie

Par tant d’abominations.

 

L’homme, ne faisant point attention,

Vit le pétale se transformer en semence

Qui s’infiltra en lui par sa prétention

D’être insensible face à tant de violence.

 

Refusant de croire à une quelconque influence

De la part de cette fleur corrompue,

Il ne parla à personne de cette légère turbulence

Qui habitait désormais son esprit tendu.

 

Mais, peu à peu sa véhémence faiblissait

Comme si, affligées d’une démoniaque plaie,

Ses émotions fanaient

Ne laissant derrière elles qu’un vide muet.

 

L’homme, hanté par ce terrible vide,

Tenta de le cacher par tous les moyens possibles.

Mais ses proches le trouvaient de plus en plus sordide

Et lui, face à cela, ne pouvait qu’être insensible.

 

Puis vint le jour ou la graine,

Ensemencée dans son être affaibli,

Se propagea dans toutes ses veines

Et pris entièrement le contrôle de son esprit

 

Impuissant face à tant de noirceur,

Tel un spectateur de son propre malheur,

L’homme observa alors que, esclave de la terrible fleur,

Il se délivra de son mal intérieur

En s’enfonçant un poignard dans le cœur.

 

-Dominik Bernier  12/23/13




#249113 La mort me trouble

Posté par DomB - 30 décembre 2013 - 06:54

La mort me trouble

Le soleil m’aveugle

C’est à y voir double

Ce doit être dû à mes yeux espiègles

 

Je chante, je ris, je pleurs

Je tente par tous les moyens

De cacher l’immense noirceur

Qui habite mon esprit malsain

 

Je me considère comme un crépuscule

Apportant à tous d’horribles pustules

Qui effraient les jeunes gens

Et met en garde les plus grands

 

Impossible de me concentrer

Je ne trouve aucun appui

Sur ce terrain malmené

Qu’est mon esprit alourdi

 

Le vide m’entoure

À la manière d’un noir vautour

Et moi, je cours.

 

-Dominik Bernier  12/01/13




#248983 Le cercle de la fleur

Posté par DomB - 27 décembre 2013 - 08:49

Alors que d’autres tournent autour de ma fleur

Je ne peux qu’exprimer rancœur

Je regarde, impuissant

Un déchirement

 

Déchirement de mon âme trucidée

Par tant de coups d’épée

Je ne peux reculer

Je suis brisé

 

Alors que d’autres tournent autour de ma fleur

Je ne peux qu’avoir peur

De tous ces enfants

Me regardant

 

Mais que voulez-vous de moi, jeunes âmes sensibles?

Vous qui n’avez pas encore atteint de cibles

Et qui ne comprenez pas encore la vie.

Vous ne verrez point ma folie!

 

« Nous nous demandions qui pouvait être si triste,

Assis devant ces fleurs épéistes.

Nous nous demandions qui pouvait être si seul,

À les contempler comme des amuse-gueules. »

 

Il semblerait que j’apprécie la douleur

Plus que je ne crains le bonheur

Je me sens comme un bandit

Ayant détroussé l’amour de sa vie.

 

Alors je cherche l’oubli

Non sans une pointe d’ennui.

Que vous me faites part de vos soucis

Je vous le garanti, je m’en réjoui !

 

Mais, ne tentez pas de me vendre le bonheur,

Alors que pour moi est déjà passée l’heure,

Car un homme d’une grande noirceur

A déjà volé ma fleur.

 

Dominik Bernier  12/02/13