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sin guerra

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Publications sur Toute La Poésie

Attente

26 janvier 2014 - 10:17

Un soleil automnal, déclinant, affaibli,

Livrait contre le froid, un ultime combat.

Des arbres centenaires, confiaient au vent rebelle,

Leurs feuilles mordorées, qui tournoyaient sans fin.

Le parc était désert, silencieux et paisible,

Livré aux quelques hères, qui cheminaient sans but.

Assise sur un banc, en bordure d'allée,

Elle goûtait au repos, sereine et rayonnante.

Ses yeux noirs et rieurs, tournés vers l'horizon,

Semblaient chercher celui pour qui son coeur battait,

Cet autre si présent, essentiel, inconnu.

Doux passé

23 janvier 2014 - 10:36

La nuit m'enveloppait d'un silence paisible,

Comme pour panser les plaies de ce corps trop vieux.

Le temps avait oeuvré, diligent, redoutable,

Me guidant lentement vers ceux qui m'étaient chers.

Les paupières scellées, je fuyais ce présent,

La cruelle pitié, l'amère indifférence.

Le passé rassurant, cet océan de vie,

Hébergeait mes pensées, brisant leur solitude.

Elles pouvaient y voguer, en toute liberté,

Et butiner graciles, l'iris de tes yeux.

Elles effleurent et caressent, le satin de ta peau,

Puis se posent un instant, dans le creux de ta main.

L'éclat de ton sourire

19 janvier 2014 - 05:05

Des nuages gris bleu assombrissaient le ciel,

Menaçants, silencieux et apportant l'effroi.

Dans un vacarme sourd, qui me glaçait le sang,

Un vent tourbillonnant faisait trembler les saules.

L'été avait pris fin, emportant avec lui,

Les rires des enfants et une douce chaleur,

Qui réchauffaient mon corps et apaisaient mon âme.

Irrémédiablement, les saisons se succèdent,

Sans altérer pourtant, l'éclat de ton sourire,

La lumière de tes yeux, la blancheur de ta peau,

Doux velours que mes mains, effleurent tendrement.

 

Fable

19 janvier 2014 - 11:23

Museau fin et pointu, pas léger, l'oeil vif,

Arpentant les sous-bois, glissant entre les feuilles,

Madame Hérissonne, quelque peu polissonne,

Cherchait un compagnon, pour fonder un foyer.

Le joli trot'-menu, parcourrait sans relâche,

Depuis longtemps déjà, vallées, champs et montagnes.

Point de joli compère, de digne partenaire,

Désespérée et triste, elle allait renoncer,

Quand soudain elle croisa, au détour d'un chemin,

Un félin tout tigré, fort et fier il est vrai.

La belle fut charmée, et rentra ses piquants,

Voulant se faire belle, s'efforçant de lui plaire.

Le bellâtre moqueur, railla sa carapace,

S'éloignant méprisant, de la dame éplorée.

Ce récit bref et triste, nous rappelle à raison,

Qu'hérissons et chats teignes, ne font pas bon ménage.

Solitude

17 janvier 2014 - 08:57

L'anneau d'or à mon doigt, n'était plus qu'un sillon,
Seule trace visible de notre amour passé.
Un silence pesant régnait autour de moi,
Envahissant l'espace, mon corps et mon esprit.
Les miroirs du salon, désormais inutiles,
Ne reflétaient que moi, autre je solitaire.
Les traits de ton visage, n'y étaient plus gravés,
Ton sourire lumineux s'effaçait lentement.
Ma mémoire luttait, pour garder bien enfouis,
Les vestiges précieux de ce nous qui se tut,
L'empreinte de ton parfum, la noirceur de tes yeux,
Le frôlement de ta peau, la douceur d'un baiser.
Le présent insipide se conjugue au passé
Et mon coeur se flétrit, irrémédiablement,
Telle une fleur oubliée, sur une pierre froide.