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sin guerra

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Hors-ligne Dernière activité : févr. 11 2014 10:25

#251239 Attente

Posté par sin guerra - 26 janvier 2014 - 10:17

Un soleil automnal, déclinant, affaibli,

Livrait contre le froid, un ultime combat.

Des arbres centenaires, confiaient au vent rebelle,

Leurs feuilles mordorées, qui tournoyaient sans fin.

Le parc était désert, silencieux et paisible,

Livré aux quelques hères, qui cheminaient sans but.

Assise sur un banc, en bordure d'allée,

Elle goûtait au repos, sereine et rayonnante.

Ses yeux noirs et rieurs, tournés vers l'horizon,

Semblaient chercher celui pour qui son coeur battait,

Cet autre si présent, essentiel, inconnu.




#250959 Doux passé

Posté par sin guerra - 23 janvier 2014 - 10:36

La nuit m'enveloppait d'un silence paisible,

Comme pour panser les plaies de ce corps trop vieux.

Le temps avait oeuvré, diligent, redoutable,

Me guidant lentement vers ceux qui m'étaient chers.

Les paupières scellées, je fuyais ce présent,

La cruelle pitié, l'amère indifférence.

Le passé rassurant, cet océan de vie,

Hébergeait mes pensées, brisant leur solitude.

Elles pouvaient y voguer, en toute liberté,

Et butiner graciles, l'iris de tes yeux.

Elles effleurent et caressent, le satin de ta peau,

Puis se posent un instant, dans le creux de ta main.




#250680 L'éclat de ton sourire

Posté par sin guerra - 19 janvier 2014 - 05:05

Des nuages gris bleu assombrissaient le ciel,

Menaçants, silencieux et apportant l'effroi.

Dans un vacarme sourd, qui me glaçait le sang,

Un vent tourbillonnant faisait trembler les saules.

L'été avait pris fin, emportant avec lui,

Les rires des enfants et une douce chaleur,

Qui réchauffaient mon corps et apaisaient mon âme.

Irrémédiablement, les saisons se succèdent,

Sans altérer pourtant, l'éclat de ton sourire,

La lumière de tes yeux, la blancheur de ta peau,

Doux velours que mes mains, effleurent tendrement.

 




#250655 Fable

Posté par sin guerra - 19 janvier 2014 - 11:23

Museau fin et pointu, pas léger, l'oeil vif,

Arpentant les sous-bois, glissant entre les feuilles,

Madame Hérissonne, quelque peu polissonne,

Cherchait un compagnon, pour fonder un foyer.

Le joli trot'-menu, parcourrait sans relâche,

Depuis longtemps déjà, vallées, champs et montagnes.

Point de joli compère, de digne partenaire,

Désespérée et triste, elle allait renoncer,

Quand soudain elle croisa, au détour d'un chemin,

Un félin tout tigré, fort et fier il est vrai.

La belle fut charmée, et rentra ses piquants,

Voulant se faire belle, s'efforçant de lui plaire.

Le bellâtre moqueur, railla sa carapace,

S'éloignant méprisant, de la dame éplorée.

Ce récit bref et triste, nous rappelle à raison,

Qu'hérissons et chats teignes, ne font pas bon ménage.




#250564 Solitude

Posté par sin guerra - 17 janvier 2014 - 08:57

L'anneau d'or à mon doigt, n'était plus qu'un sillon,
Seule trace visible de notre amour passé.
Un silence pesant régnait autour de moi,
Envahissant l'espace, mon corps et mon esprit.
Les miroirs du salon, désormais inutiles,
Ne reflétaient que moi, autre je solitaire.
Les traits de ton visage, n'y étaient plus gravés,
Ton sourire lumineux s'effaçait lentement.
Ma mémoire luttait, pour garder bien enfouis,
Les vestiges précieux de ce nous qui se tut,
L'empreinte de ton parfum, la noirceur de tes yeux,
Le frôlement de ta peau, la douceur d'un baiser.
Le présent insipide se conjugue au passé
Et mon coeur se flétrit, irrémédiablement,
Telle une fleur oubliée, sur une pierre froide.




#250329 L'oubli

Posté par sin guerra - 15 janvier 2014 - 11:20

Les feuilles du vieux chêne ondulent au gré du vent,
Il semble pour un temps leur insuffler la vie.
Elles bruissent et frémissent dans un seul mouvement,
Puis se figent d'un coup, jusqu'au souffle prochain.
L'orage, les bourrasques, les saisons qui s'égrènent,
N'atteignent aucunement le sage séculaire.
Il règne bienveillant, sur de libres sujets,
D'un bel havre de paix, lumineux et paisible,
Aux camaïeux de ciel, aux nuances de mer.
La nature est fragile, l'équilibre est précaire,
Des rubans de bitume, des pierres froides et grises,
Ont peu à peu pris place, dans la douce vallée.
Le vieux chêne si fort, si puissant, respecté,
Fait bien piètre figure, le tronc cerclé de fer,
Vestige d'une armure, d'un roi sans majesté.
La poussière le couvre, son feuillage est jauni,
Il dérange, se sent seul, et sombre dans l'oubli.




#250201 De guerre lasse

Posté par sin guerra - 13 janvier 2014 - 09:49

La ville sommeillait, sans trouver le repos.
Chassant pour quelques heures les ombres mortifères,
Une douce lumière s'imposait peu à peu,
Dévoilant au grand jour, un douloureux spectacle.
Des immeubles tristes et vieux, percés de toutes parts,
S'affaissaient sur eux-mêmes, comme rongés par la mort.
Des pans de murs entiers, couverts d'ecchymoses,
Déversaient dans les rues, un magma de gravats.
Une poupée inerte, orpheline de jeu,
Au pied d'un vieux platane, gisait dans les décombres.
Elle semblait contempler, de ses grands yeux figés,
La ville dévastée, mutilée, désertée,
Porteuse des stigmates de la rage des hommes.




#250102 Des vagues à l'âme

Posté par sin guerra - 12 janvier 2014 - 04:10

Infatigables vagues aux reflets irisés,
Témoins involontaires des plaintes de mon âme,
Sachez vous faire douces et taisez votre ire,
Devenez ce murmure que je ne puis produire,
Portez jusqu'à ma belle mes suppliques étouffées,
Apaisez je vous prie les craintes qui l'assaillent.
Bercez amoureusement cet être qui me hante,
Déposez sur sa peau un fin voile de sel,
Protection invisible des blessures passées.
Puis revenez vers moi, votre tâche accomplie,
Pour mourir à jamais, sur les plages de mon coeur.




#250071 Douleur d'un fils

Posté par sin guerra - 12 janvier 2014 - 12:42

La famille était là, unie dans la douleur,
Oubliant les querelles, les guerres intestines.
Le cercueil trônait, au milieu du transept,
Reflétant les lueurs des cierges sentinelles.
La foule se pressait, tête basse, en silence,
Pour un dernier hommage à un homme de bien.
Les mots de réconfort, semblaient ne pas atteindre,
Le fils du défunt, envahi par la peine.
Ses larmes s'écrasaient, sur les dalles grises et froides,
receptacles funestes, d'une douleur profonde.
L'absence l'envahit, le froid s'immisce en lui,
Conscient que désormais, la terre les sépare.
Ses pensées sont ailleurs, tournées vers le passé.
Il s'emploie à graver, à l'encre de son coeur,
Une voix rassurante, des gestes de tendresse...
Spectateur impuissant de ce moment tragique,
Je partage la peine et prie de tout mon être,
Pour que le temps apaise, pour que l'oubli délivre.




#250058 Eternité

Posté par sin guerra - 11 janvier 2014 - 11:57

Condamné à ne vivre que le temps d'un été,
Jusqu'aux derniers beaux jours tu pastelles le ciel.
Tes ailes si fragiles, t'emmènent au gré du vent,
De corolles en pétales, d'étamines en pistils.
Insouciant tu butines, privilège des Dieux,
Des fleurs magnifiques, qui s'ouvrent au soleil.
Je n'envie pas ton sort, insouciant papillon,
Car la plus délicate, la plus belle de toutes,
Aux fragrances subtiles, à la douceur du jour,
A des cheveux d'ébène, et des lèvres carmins,
Des yeurs noirs et rieurs, qui tourmentent les rêves.
Néanmoins tu pourras, avec légèreté,
Te poser un instant, sur sa main blanche et fine,
Et découvrir enfin, ce qu'est l'éternité.




#250057 Eternité

Posté par sin guerra - 11 janvier 2014 - 11:57

Condamné à ne vivre que le temps d'un été,
Jusqu'aux derniers beaux jours tu pastelles le ciel.
Tes ailes si fragiles, t'emmènent au gré du vent,
De corolles en pétales, d'étamines en pistils.
Insouciant tu butines, privilège des Dieux,
Des fleurs magnifiques, qui s'ouvrent au soleil.
Je n'envie pas ton sort, insouciant papillon,
Car la plus délicate, la plus belle de toutes,
Aux fragrances subtiles, à la douceur du jour,
A des cheveux d'ébène, et des lèvres carmins,
Des yeurs noirs et rieurs, qui tourmentent les rêves.
Néanmoins tu pourras, avec légèreté,
Te poser un instant, sur sa main blanche et fine,
Et découvrir enfin, ce qu'est l'éternité.