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ayahuasca

Inscrit(e) : 19 janv. 2014
Hors-ligne Dernière activité : juin 17 2014 10:16

#250787 -Les jeux sont faits-

Posté par ayahuasca - 20 janvier 2014 - 07:04

Le cowboy des temps modernes écrase sa cigarette sous sa santiag.
Son talon claque sur le quai, une vieille canette nauséeuse trône sur un rail.

-Tournes en rond, Tournes en rond-
Les tons fades se glissent sous sa semelle puis pénètrent son échine.
-Tournes en rond, Tournes en rond-
Ces oreilles suintent des dégradés de gris
-Tournes en rond, Tournes en rond-
Ces yeux dégueulent du noir
-Tournes en rond, Tournes en rond-
La matière coagule dans ses moindres interstices
-Tournes en rond, Tournes en rond-

Parmi les desperados fardés de belles fossettes,
Un fossoyeur à sa gauche lui fait de l'œil.

Il vient de poser carte sur table.
Le pingouin galbé comme un as de pique se défausse au baiser de leurs regards.
Dans ce cabaret sauvage sans nom, la brute et le truand ont revêtu costumes noirs et cravates.
Le bon est devenu marginal.

-Prends-le pli-




#250786 -Les jeux sont faits-

Posté par ayahuasca - 20 janvier 2014 - 06:55

Le cowboy des temps modernes écrase sa cigarette sous sa santiag.
Son talon claque sur le quai, une vieille canette nauséeuse trône sur un rail.

-Tournes en rond, Tournes en rond-
Les tons fades se glissent sous sa semelle puis pénètrent son échine.
-Tournes en rond, Tournes en rond-
Ces oreilles suintent des dégradés de gris
-Tournes en rond, Tournes en rond-
Ces yeux dégueulent du noir
-Tournes en rond, Tournes en rond-
La matière coagule dans ses moindres interstices
-Tournes en rond, Tournes en rond-

Parmi les desperados fardés de belles fossettes,
Un fossoyeur à sa gauche lui fait de l'œil.

Il vient de poser carte sur table.
Le pingouin galbé comme un as de pique se défausse au baiser de leurs regards.
Dans ce cabaret sauvage sans nom, la brute et le truand ont revêtu costumes noirs et cravates.
Le bon est devenu marginal.

-Prends-le pli-




#250695 -Le banquet minerale-

Posté par ayahuasca - 19 janvier 2014 - 08:27

Terre de feu,
le chant des gorges rouges
porté par les vents anciens,
déverse sur tes plaines arides
une cascade de nuage.

J'ai vu à travers
ta dentelle minérale
aux maillions acérés,
des veines serpentées
aux écailles d'argent.

J'ai écouté à travers
ta gueule de chien crevé,
hurler les orgues naturels
puis,
chanter les cathédrales organiques…

J'ai caressé
tes collines dentelées
aux monolithes ocres
et pierres paprika.

J'ai bu
ta mer de sable épicé
aux collines poivre et sel
et ruisseaux sucrés.

J'ai senti
Ton haleine aigre-douce
me chatouiller le nez

Et pourtant,
écume des marées passées,
je veux me sevrer
des échos d'Argentine
et manger d'une autre poussière

Car,
demain,
de nouvelles terres nourricières
s'offriront à mes lèvres
fiévreuses d'une orgie végétale.

Car,
demain,
je retournerai ciel et mer
pour me noyer,
une dernière fois,
la tête dans les nuages.