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Kro

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Publications sur Toute La Poésie

Le banc des évidences

18 novembre 2023 - 05:36

http://www.toutelapoesie.com/salons/index.php?app=downloads&module=display&section=screenshot&id=75


Nom du recueil : Le banc des évidences

Auteur du recueil : Kro

Date d'ajout du recueil : 18 nov. 2023

Catégorie du recueil : Recueils des TLPsiens


Une saison.
Amour blanc, amour noir, amour orange. La certitude.


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Sterne

18 novembre 2023 - 05:20

Je marche à la lueur des esquisses qui me tiennent

Un caillou m’accompagne, pressé que je le retienne

Dans ma poche sa tendresse vaut le bonheur des reines

Et dans cette nuit trop sage ma cambrure m’interpelle

 

Je souris à la lune, d’elle à moi qu’un manteau

Et sa douceur épouse les tranchées sur ma peau

Le corps est plus facile bercé par les roseaux

Quand il n’y a que des cils pour décider du beau

 

De la peine sur les manches ce soir infatigable

J’ai l’amour imbécile, borné, inévitable

Le réverbère caresse sa lente passagère

Devant moi un vertige et une vague familière

 

Surtout ne me dites pas que je porte à l’envers

La anse des impossibles, ou ma vie, ou l’enfer

Sur la plage endormie je trace une croix en sel

Et mon rêve liquide suit la route des sternes

Oubliée

18 novembre 2023 - 05:19

Il y a un escalier caché dans le jardin

Dans le bassin intact, les marches sont à quai

 

Dans la terre amoureuse des racines sans fin

Empruntent l’extrémité d’un corps immaculé

 

Quand on existe d’hier c’est de l’impasse qu’on traîne

Et l’espérance caduque dévoile l’inhabité

 

Et quand le ciel se lève, rien

 

Le bois craque sous la fontaine

L’eau salée de l’absence devient moins incertaine

 

Sauve demain s’il te plaît

Dis moi que j’ai oublié

Une heure de cet été

22 juin 2016 - 11:24

Inquiète et seule, hermétique à l'été

Je dévale de mon cœur imparfait

Le mont solide de la croyance

Qui meurt.

 

Que ne suis-je légère et les lèvres concaves,

Un saut dans les fougères, un baiser plein d’octaves ?

Ni son ni éclairage ni liberté sauvage

Dans sa cage trop petite mon cœur cherche mouillage.

 

Choisis ta mort, mon cœur, mets fin au paysage

Dont l’infinie surface suppose d’infinis heurts !

J’ai trois mille terreurs, trente-deux ans et une sœur,

Et je ne peux souffrir le chahut de cette heure.

 

Quelques pétales tombés sur ma table de chevet,

Une rose qui a été amplifie mes pensées.

Alors que l’été d’or continue son entrée

Je trouve difficile d’être sensée.

Un poème

26 avril 2016 - 06:42

La tristesse élastique qui me gifle à nouveau

Je la pensais lointaine, noyée très loin là haut

Mais mon cœur de plastique enfle et goûte aux boyaux

Et je voudrais mourir, encore, quand rien n’est beau.

 

Pourtant je veux tenir, de l’art pour mon pied bot !

Aimer, pleurer, sourire, soigner cet indigo

Qui peint ma fin soudaine et la sort d’un oiseau

Ou du pays mondain où, seule, je sens mes mots.

 

Et je ne sais que faire de ce grain sur mon dos

Qui part et qui revient et jamais à propos.

Tendue vers le soleil, je me brûle la peau,

Pliée vers les ténèbres, je m’en tisse un manteau.

 

Toi mon ami sincère, toi le son d’un pipeau

Tu as changé en vers ce terrible indigo

Et c’est bien plus légère que je trouve le repos.