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Fabienbien

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Hors-ligne Dernière activité : avril 28 2025 08:07

Publications sur Toute La Poésie

Peu de main d'œuvre...

24 avril 2025 - 10:03

Peu de main d’œuvre à l’heure digitale.

Un souffle de vent sur le sol détruit,

Rabroue un nuage errant dans la nuit

Et sa cargaison intersidérale.

 

Vie, oh tour à tour heureuse et fatale,

Sensible aux humeurs que le temps produit,

L’éclair de tes vœux, sur un air fortuit,

Lacère dans l’aire une ombre augurale.

 

Quel crédit accordons-nous au sens,

Et quel péril court-on à ses dépens ?

Embrassons donc l’instant, faisons-lui face,

 

Comprenons la souffrance et notre part…

Pardonnons-nous l’un l’autre avec audace,

Laissons son joug nous mener autre part !

 

Ver sous la terre...

21 mars 2025 - 04:05

Ver sous la terre et serpent sur,
Ondulation fondatrice
De toute existence, matrice
Gravitant jusque dans l'azur.

Initialement obscur,
Le mystère du sacrifice
S'élève en un feu d'artifice
Pour s'écraser comme un fruit mûr.

Observations délicates
Vos chants résonnent dans les strates
Les plus subtiles de l'éther.

Destin de l'Homme dérisoire,
Le paradis comme l'enfer
Ne le mènent qu'au purgatoire.

Etre, révèle...

11 mars 2025 - 04:19

Être, révèle mon inexistence !
Épuise le fond de mon souvenir,
Où l'orbe de l'âme en un grand saphir
Égale le ciel dans sa radiance.

Par la fermeté dans mon observance
De ta volonté puissante à loisir,
Je m'éloignerai de mon seul plaisir
Et me moquerai de mon arrogance.

Dans ta lumière comme dans ta nuit
Où sont ces corps que le jour réfléchit ?
Comment aurais-je donc pu ne pas naître,

Par quel effet, ni ne pas disparaître ?
Je reste inconsolé de ne t'avoir pas dit
Adieu. Dors bien ! Là, point toujours midi.
 

Blonde lave…

17 janvier 2025 - 10:30

Blonde lave de joie afflue à mon gosier,
Que le goût de ton jus m'inonde jusqu'à l'âme,
Qu'il revigore en moi la chaleur de ma flamme
Et balaye l'angoisse et le dédain grossier !

Dégustant bien assis au fond de mon dossier
L'élixir, il m'enjoint de convoquer la gamme
Vouée au sentiment chez l'homme et chez la femme,
De cueillir de la vie en entier le rosier.

Que la raison me lasse et les mots me fatiguent.. !
Ô nymphes de valeur que les suffrages briguent,
Attisez la boisson dans l'alambic du cœur

Que le feu de l'ivresse écume de plus belle
Et me prodigue enfin son ultime liqueur,
Plus lourde que l'alcool plus leste que votre aile.

La mort comme la nuit...

17 décembre 2024 - 07:38

La mort comme la nuit à l’œil est invisible

Elle y ensevelit le sujet connaissant,

Lequel jamais n’émerge autrement qu’en naissant :

Lumière, issue à toute existence possible !

 

Éclair, regard, pensée ô vitesse indicible,

Subreptices éclats d’un monde évanescent :

La fugacité sied au présent incessant,

Immarcescible effet d’une vie invincible.

 

Lorsque nous parvenons à l’ultime moment,

Quand la mort nous saisit en plein ravissement,

Sommes-nous aussitôt d’accord pour lâcher prise ?

 

Que reste-t-il de moi lorsque le corps s’éteint,

Qu’y survit-il après qu’elle a raflé la mise,

Peut-on s'apercevoir n’être absolument rien ?