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Fabienbien

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#402410 Peu de main d'œuvre...

Posté par Fabienbien - 24 avril 2025 - 10:03

Peu de main d’œuvre à l’heure digitale.

Un souffle de vent sur le sol détruit,

Rabroue un nuage errant dans la nuit

Et sa cargaison intersidérale.

 

Vie, oh tour à tour heureuse et fatale,

Sensible aux humeurs que le temps produit,

L’éclair de tes vœux, sur un air fortuit,

Lacère dans l’aire une ombre augurale.

 

Quel crédit accordons-nous au sens,

Et quel péril court-on à ses dépens ?

Embrassons donc l’instant, faisons-lui face,

 

Comprenons la souffrance et notre part…

Pardonnons-nous l’un l’autre avec audace,

Laissons son joug nous mener autre part !

 




#402247 Ver sous la terre...

Posté par Fabienbien - 21 mars 2025 - 04:05

Ver sous la terre et serpent sur,
Ondulation fondatrice
De toute existence, matrice
Gravitant jusque dans l'azur.

Initialement obscur,
Le mystère du sacrifice
S'élève en un feu d'artifice
Pour s'écraser comme un fruit mûr.

Observations délicates
Vos chants résonnent dans les strates
Les plus subtiles de l'éther.

Destin de l'Homme dérisoire,
Le paradis comme l'enfer
Ne le mènent qu'au purgatoire.




#402218 Etre, révèle...

Posté par Fabienbien - 11 mars 2025 - 04:19

Être, révèle mon inexistence !
Épuise le fond de mon souvenir,
Où l'orbe de l'âme en un grand saphir
Égale le ciel dans sa radiance.

Par la fermeté dans mon observance
De ta volonté puissante à loisir,
Je m'éloignerai de mon seul plaisir
Et me moquerai de mon arrogance.

Dans ta lumière comme dans ta nuit
Où sont ces corps que le jour réfléchit ?
Comment aurais-je donc pu ne pas naître,

Par quel effet, ni ne pas disparaître ?
Je reste inconsolé de ne t'avoir pas dit
Adieu. Dors bien ! Là, point toujours midi.
 




#402002 Blonde lave…

Posté par Fabienbien - 17 janvier 2025 - 10:30

Blonde lave de joie afflue à mon gosier,
Que le goût de ton jus m'inonde jusqu'à l'âme,
Qu'il revigore en moi la chaleur de ma flamme
Et balaye l'angoisse et le dédain grossier !

Dégustant bien assis au fond de mon dossier
L'élixir, il m'enjoint de convoquer la gamme
Vouée au sentiment chez l'homme et chez la femme,
De cueillir de la vie en entier le rosier.

Que la raison me lasse et les mots me fatiguent.. !
Ô nymphes de valeur que les suffrages briguent,
Attisez la boisson dans l'alambic du cœur

Que le feu de l'ivresse écume de plus belle
Et me prodigue enfin son ultime liqueur,
Plus lourde que l'alcool plus leste que votre aile.




#401805 La mort comme la nuit...

Posté par Fabienbien - 17 décembre 2024 - 07:38

La mort comme la nuit à l’œil est invisible

Elle y ensevelit le sujet connaissant,

Lequel jamais n’émerge autrement qu’en naissant :

Lumière, issue à toute existence possible !

 

Éclair, regard, pensée ô vitesse indicible,

Subreptices éclats d’un monde évanescent :

La fugacité sied au présent incessant,

Immarcescible effet d’une vie invincible.

 

Lorsque nous parvenons à l’ultime moment,

Quand la mort nous saisit en plein ravissement,

Sommes-nous aussitôt d’accord pour lâcher prise ?

 

Que reste-t-il de moi lorsque le corps s’éteint,

Qu’y survit-il après qu’elle a raflé la mise,

Peut-on s'apercevoir n’être absolument rien ?

 




#401776 Ok, k.o...

Posté par Fabienbien - 11 décembre 2024 - 12:37

Ok, k.o.
Effluve brune
Et grasse lune
De cacao.
Machine à eau,
Matière immune,
Vibrante rune
Jusque là-haut.
Comme l’étoile
Sur l’orbe toile,
Dans l’air du soir
Les fleurs essaiment ;
A son instar,
Comme elles s’aiment !

 




#401710 Fourreau de soie…

Posté par Fabienbien - 29 novembre 2024 - 05:41

Merci, hourra !


#401708 Fourreau de soie…

Posté par Fabienbien - 28 novembre 2024 - 07:40

Fourreau de soie
Fourneau de soi
Semblant de foi
Qui se dévoie.

Que l'on s'y voie
Si beau qu'on soit
Telle est la loi
Il faut qu'on croie.

Sans de pourquoi
On reste coi,
Emplis de joie.

Nourris d'émoi,
Puis l'on se noie
De désarroi.




#401704 L’Homme las…

Posté par Fabienbien - 26 novembre 2024 - 05:34

L'Homme las de marcher invente la culture
Ensemençant la terre à l'aide du labour,
Afin d'aménager de nuit comme de jour
Le temps et contempler l'esprit et la nature.

Paroles ou silence à même la blessure
Signalent la naissance ou la mort tour à tour,
N'alternant que pour mieux reconnaître à l'amour
De pourvoir aux destins de l'humaine aventure.

Bruits de crécelle, cris, j'aperçois le faucon !
Plus vif que l'éclair plus léger que le flocon,
Scalpe le monde en moi qu'il rende la lumière !

Miracle que la vue : à genoux ! à genoux !
Je suis ? Que dis-je il est ! Quel étrange mystère
Être l'un et le tout : à l'autre rendons-nous !




#401673 Paix du pain…

Posté par Fabienbien - 18 novembre 2024 - 07:28

Une atmosphère se dégage mais certaines successions posent question : pourquoi passer des traditions druidiques au climat de l'hemisphère sud ? De même pour lustral qui semble un épithète généralement plus relatif à un objet concret. Bonjour N.G., pour austral, il semble qu'il faille regarder du côté de son étymologie (latin Auster : vent du midi ; grec : αὔω, dessécher : vent desséchant, brûlant.    

 

J'ai aussi trouvé du matériel indo-européen : Du radical indo-européen commun *au̯es[1] (« briller, bruler ») qui donne aussi aurora (« aurore ») (et australis (« austral ») Root / lemma: au̯es- 

 

"English meaning: to shine; gold, dawn, aurora etc.

German meaning: `leuchten', especially vom Tagesanbruch

Material: Old Indian uṣā́ḥ f. Akk. uṣā̆́sam, Gen. uṣásaḥ `aurora', av. ušā̊, Akk. ušā̊ŋhǝm, Gen.ušaŋhō ds. (ušas-tara- `eastern'), next to which Old Indian Gen. Sg., Akk. Pl. uṣáḥ, av. Lok. Sg. uši-[δā̊, s. *demā-`to build'] either from a root noun *us-, or as *us-s- to s-stem; Old Indian uccháti = av. usaiti (*us-sk̂éti) `shines in (from the morning)',

Perf. Old Indian uvāsa, Aor. avasran `they shone '; uṣar-usr `dawn, aurora, early morning, prime of the day, red sky', uṣarḫbúdh- `early awake', usrá- `early morning, reddish', also figurative `cow', m. `bull' (Frisk, nominal formation 3);

u̯es-u̯ōs- in Old Indian vasarḫhán- `striking in the morning early morning', vāsará- `early morning', m. `day' (compare in addition also the related root under particular catchword r/n-stem *u̯es-r-u̯es-n- `springtide, spring');

gr. hom. ἠώς *(āusōs), Gen. ἠοῦς (ἠόος), att. (with accent innovation) ἕως, dor. ἀ̄ώς, ἀFώρ, changing through ablaut öol. αὔως `aurora' (proto gr. αυ[σ]ώς), böot. ἄα and Αἰαίη (*ἀαίη);

ἄγχαυρος `near the morning', αὔριον `tomorrow' (*αυσρ-); hom. ἤιε Φοῖβε `radiative morning'; ἠι-κανός `rooster, cock' (*āusi- `singing in the morning early morning');

Maybe gr. ἄγχαυρος `near the morning' : alb. agu `dawn' s/ h allophones : Estonian agu `daybreak, dawn' : Latvian ausma, sājums `dawn'

Note:

[conservative definitive forms versus indefinite forms (alb. phonetic trait)]

lat. aurōra f. `aurora, the morning, dawn, daybreak' (for *ā̆usōsā); auster (*aus-t(e)ro- = germ. *austra-) `souther, southerly wind', austrālis `southern';

presumably also aurum, sabin. ausom `gold' as `*reddish'; to lit. áuksas (k - unexplained), alit. ausas, аpr. ausis `gold';

maybe truncated alb. (*aur-ar `gold'

perhaps toch. A wös `gold', but compare arm. osḫki `gold', finn. vas-ki `copper'; perhaps Vesuvius (differently under eus- `burn');

mir. fāir `sunrise', cymr. gwawr `aurora', bret. gwere laouen `morning star' (*u̯ōsri-, Pedersen KG. I 82);

germ. *austrō in ags. ēastre `spring goddess', ēastron Pl. `Easter' = ahd. ōst(a)raōstarūn; against it with idg. -t(e)ro-, ahd. ōstar `eastern' and Adv. `the after east', nhd.Öster-reich, anord. austr n. `East' and Adv. `eastwards',

ags. compounds ēasterra `more to the east', in addition Ostrogothae, older Austrogoti as `the eastern Goths'; ahd. ōstan `from the east', ags. ēaste f. `East', anord. austan `from the east'; *āusōs in ags. ēarendel `morning star', ahd. MN Orendil;

lit. aušrà f. `aurora', aũšta `day is breaking', lett. àust ds.; lit. auštrìnis (vějas) `north-east wind', lett. àustra f. `daybreak', àustrums m. `East'; in ablaut žem. apýūšriai m. `daybreak';

Old Church Slavic za ustra `τὸ πρωΐ' (about utrojutro `morning' from *aus(t)ro- compare Trautmann 19, Mikkola Ursl. Gr. 179 and Berneker 462 f. m. Lit., wherefore Bröckner KZ. 46, 212, auspoln. ŭścić `shine' reconstructs sl. *usto `lustre, shine'), ustrъ `relating to summer' (see Pedersen IF. 5, 69).

compare to ablaut J. Schmidt KZ. 25, 23 f., Hirt Abl. 134, 147, Reichelt KZ. 39, 69.

maybe alb. (*në `in' + aušrà), nesrë, nesëret, nesër `tomorrow morning, tomorrow'

References: WP. I 26 f., WH. I 86, 87 f., Trautmann 19, Specht Dekl. 10, Wackernagel-Debrunner Old Indian Gr. Ill 213 and 281 f., Kretschmer Gl. 27, 231; Leumann IF. 58, 121 ff., Schwyzer Gr. Gr. I 349, 514, 557."

Julius Pokorny, Indogermanisches etymologisches Wörterbuch, 1959, Page(s): 86-87

 

Sur le l'emploi de lustral, je n'ai pas grand chose à dire sinon que le partage ici de votre impression subjective compte pour moi et je vous en remercie ! 

 

D'une manière générale, j'ai essayé à travers ce sonnet, certes d'évoquer des images liées à la gaule celtique et pré-romaine, mais aussi de leur en donner le corps, avec le mot dune, emprunté au celtes duno, ou encore le mot druid ou chêne (du gaulois cassanos). 

 

Une atmosphère se dégage mais certaines successions posent question : pourquoi passer des traditions druidiques au climat de l'hemisphère sud ? De même pour lustral qui semble un épithète généralement plus relatif à un objet concret.

 




#401667 Paix du pain…

Posté par Fabienbien - 15 novembre 2024 - 09:18

Paix du pain digéré dans le suc ancestral,
Âge des grands vainqueurs par les dunes de gloire,
Druides attachés aux chênes en mémoire
Des funestes éclairs foudroyant l'air austral.

Regard grave qu'on livre au souvenir lustral
De guerriers sans peur pour la fin d'une histoire,
Dont la danse et les chants consacrent la victoire
Du jour sur la ténèbre en son combat astral.

J'imagine j'entends le forgeron à l'œuvre,
Le fleuve qui pourvoit l'eau telle une couleuvre,
Le fumet du repas sur le feu qu'on recuit,

Les gemmes rougeoyant des femmes sur les joues,
Des animaux et des jeux des enfants le bruit
Tout cela n'est qu'un songe aux aïeux que tu voues.




#401603 Chemin frayé…

Posté par Fabienbien - 03 novembre 2024 - 12:06

Chemin frayé parmi les lys et les cyprès,
Tandis que nous suivons tes courbes où s'agrègent
Les ciels, la terre et l'eau, leurs ombres nous protègent
Du soleil consumant tous nos moindres apprêts.

Être heureux sans vouloir quoi que ce soit après
Quelques instants d'entrain que les rêves arpègent
Lorsque de nos erreurs soudain ils nous allègent
Pour mieux les répéter dans un sommeil exprès.

Amis quand nous allons ensemble sur la route,
Réagréons nos vœux en marchant loin du doute,
Qu'ils puissent s'exaucer au milieu des détours !

Nous parcourrons alors parfaitement la voie,
Illuminant les nuits, obscurcissant les jours,
Nous suivrons dans ses pas la balade de joie.




#401506 Un an déjà...

Posté par Fabienbien - 17 octobre 2024 - 01:13

Et pourquoi nous séparer ainsi de la nature, Monsieur de Saint-Michel ? En tant qu'élément de la nature, nous connaitrons comme il se doit un nouveau printemps. Toutefois, je vous rejoins en ce que celui-ci ne ne nous attendra pas pour se faire, voire se fera sans nous :)




#401502 Un an déjà...

Posté par Fabienbien - 17 octobre 2024 - 07:12

Un an déjà qu’après les fleurs

Les feuilles recouvrent la terre ;

De la mort vive messagère,

L’automne étale ses couleurs.

 

Beaucoup plus souvent dans les mœurs,

Que chaque cycle de la Terre

Et la saison qui les tempère, 

Se réitèrent nos erreurs.

 

Plus vite encore qu’une étoile,

File notre force vitale,

Nous laissant avides de sens…

 

Depuis l’instant de la naissance,

Récusant l’examen des sens,

On demande la vraie essence !

 




#401465 Cités du commerce...

Posté par Fabienbien - 13 octobre 2024 - 10:33

Cités du commerce où l’image fait merveille :
Marchandises, humains confus sous la lueur
De l’or et de l’argent, nivellent leur valeur
Par une inanité tout à la mort pareille.
Au néant doucement la nuit qui m’ensommeille
Je préfère vouer mon temps et ma ferveur,
Que le repos au moins me permette sans heurt
D’oublier ce spectacle où l’être se monnaye !
Dans l’enchevêtrement des corps à l’infini
L’âme seule à laquelle un secret s’est uni,
Pointe vers le trésor dont toute vie hérite :
Verticale vectrice à l’aplomb du présent,
Dont la mémoire enjoint d’en chercher le mérite
Dans le profit d’un monde y compris déplaisant.
 
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