Un superbe sonnet dont j'apprécie la profondeur du propos.
Merci beaucoup !
- Laurence HERAULT aime ceci
Posté par Fabienbien
- 12 octobre 2025 - 08:32
Un superbe sonnet dont j'apprécie la profondeur du propos.
Posté par Fabienbien
- 07 octobre 2025 - 06:25
Vie individuelle en l’humain culminant
À quelle aune jauger du dessein de tes cimes ?
Aux racines du moins auxquelles tu t’arrimes,
Arbre de conscience à l’être rémanent.
Aveuglément épris de son reflet crânant
C’est la vie elle-même à l’instant que tu mimes
En t’arrogeant sa source où toujours tu t’abîmes
Oublieux que tu n’es ici que maintenant.
Il faudrait inverser jusqu’à notre grammaire
Remplacer je par elle au nom de sa lumière :
Le sujet qui vous parle en est le pur témoin.
Aucun individu n’est autre que la vie
Son essence est en moi ce feu dont elle m’oint
Je préfère son joug plutôt que mon envie.
Posté par Fabienbien
- 27 septembre 2025 - 08:41
Mille millions de sabords, voilà un beau sonnet !
Posté par Fabienbien
- 27 septembre 2025 - 07:08
Drapeau noir arboré sur le mat principal
Le navire progresse aux ordres des pirates
Fourmillant à son bord d’actions scélérates
Nouvelles à commettre au propice signal !
Au soleil calcinés l’or comme unique graal,
Ils sillonnent les mers vainqueurs sauf des frégates
Qui savent les contraindre à des routes plus droites,
Comme la nuit l’étoile en un ciel augural.
Existence vouée à la concupiscence
La mort seule limite à tant de jouissance,
Qui flouent-ils donc les flots les élimineront !
En matelots commis de leur outrecuidance,
Sans repentir en vain ils arpentent le pont
D’un rien désemparé par la houle qui danse.
Posté par Fabienbien
- 10 août 2025 - 02:11
Poème sortant des sentiers battus actuels, tant par la « forme » (sonnet en alexandrins) que par le « fond » (questionnement métaphysique)…
Posté par Fabienbien
- 10 août 2025 - 10:56
Quel est cet animal seul parmi la nature,
Paré d’une lumière infuse à l’infini ?
L’univers en couleurs s’y fond et réfléchit
Son invincible éclat que chaque instant sature.
À la moindre existence en secret il procure
Le souffle initial d’où tout esprit surgit,
Eclairant de son feu le jour comme la nuit,
Lui-même mis à part qui connaît son allure ?
Or en chacun il est, en elle comme en lui :
Moi-même ! Mais qui suis-je ô toi, ce soi qui luit ?
Méandres si nombreux et qui croissent sans cesse !
Dans ce corps moribond, l’amour de la déesse !
Mon cœur est-il réel ou son simple reflet ?
Je veux mourir pour vivre en son sein sans délai.
Posté par Fabienbien
- 31 mai 2025 - 12:10
Posté par Fabienbien
- 03 mai 2025 - 09:26
Posté par Fabienbien
- 02 mai 2025 - 09:37
Quel péril est-il plus redouté que la mort,
Qui consacre le corps en tant que bien suprême ?
Que de peur et d'espoir mués en dieu lui-même
Nous révérons, rétifs à son complet essor !
Défunts et nouveaux-nés s'amorcent sans effort
Les uns les autres pris dans un lancinant schème
Dont pour tirer profit et sortir du système
Il convient d'être prêt à payer le prix fort.
Dans cette vie égale à travers tous les âges
Un unique élément, nous affirment les sages,
Transcende absolument tout ce qui se conçoit :
De toute ma ferveur il faut que je l'observe
Moi, qui n'ai d'autre but sinon que je le serve,
Ce commun être à tous, l'âme qu'ils nomment soi.
Posté par Fabienbien
- 24 avril 2025 - 10:03
Peu de main d’œuvre à l’heure digitale.
Un souffle de vent sur le sol détruit,
Rabroue un nuage errant dans la nuit
Et sa cargaison intersidérale.
Vie, oh tour à tour heureuse et fatale,
Sensible aux humeurs que le temps produit,
L’éclair de tes vœux, sur un air fortuit,
Lacère dans l’aire une ombre augurale.
Quel crédit accordons-nous au sens,
Et quel péril court-on à ses dépens ?
Embrassons donc l’instant, faisons-lui face,
Comprenons la souffrance et notre part…
Pardonnons-nous l’un l’autre avec audace,
Laissons son joug nous mener autre part !
Posté par Fabienbien
- 21 mars 2025 - 04:05
Ver sous la terre et serpent sur,
Ondulation fondatrice
De toute existence, matrice
Gravitant jusque dans l'azur.
Initialement obscur,
Le mystère du sacrifice
S'élève en un feu d'artifice
Pour s'écraser comme un fruit mûr.
Observations délicates
Vos chants résonnent dans les strates
Les plus subtiles de l'éther.
Destin de l'Homme dérisoire,
Le paradis comme l'enfer
Ne le mènent qu'au purgatoire.
Posté par Fabienbien
- 11 mars 2025 - 04:19
Être, révèle mon inexistence !
Épuise le fond de mon souvenir,
Où l'orbe de l'âme en un grand saphir
Égale le ciel dans sa radiance.
Par la fermeté dans mon observance
De ta volonté puissante à loisir,
Je m'éloignerai de mon seul plaisir
Et me moquerai de mon arrogance.
Dans ta lumière comme dans ta nuit
Où sont ces corps que le jour réfléchit ?
Comment aurais-je donc pu ne pas naître,
Par quel effet, ni ne pas disparaître ?
Je reste inconsolé de ne t'avoir pas dit
Adieu. Dors bien ! Là, point toujours midi.
Posté par Fabienbien
- 17 janvier 2025 - 10:30
Blonde lave de joie afflue à mon gosier,
Que le goût de ton jus m'inonde jusqu'à l'âme,
Qu'il revigore en moi la chaleur de ma flamme
Et balaye l'angoisse et le dédain grossier !
Dégustant bien assis au fond de mon dossier
L'élixir, il m'enjoint de convoquer la gamme
Vouée au sentiment chez l'homme et chez la femme,
De cueillir de la vie en entier le rosier.
Que la raison me lasse et les mots me fatiguent.. !
Ô nymphes de valeur que les suffrages briguent,
Attisez la boisson dans l'alambic du cœur
Que le feu de l'ivresse écume de plus belle
Et me prodigue enfin son ultime liqueur,
Plus lourde que l'alcool plus leste que votre aile.
Posté par Fabienbien
- 17 décembre 2024 - 07:38
La mort comme la nuit à l’œil est invisible
Elle y ensevelit le sujet connaissant,
Lequel jamais n’émerge autrement qu’en naissant :
Lumière, issue à toute existence possible !
Éclair, regard, pensée ô vitesse indicible,
Subreptices éclats d’un monde évanescent :
La fugacité sied au présent incessant,
Immarcescible effet d’une vie invincible.
Lorsque nous parvenons à l’ultime moment,
Quand la mort nous saisit en plein ravissement,
Sommes-nous aussitôt d’accord pour lâcher prise ?
Que reste-t-il de moi lorsque le corps s’éteint,
Qu’y survit-il après qu’elle a raflé la mise,
Peut-on s'apercevoir n’être absolument rien ?
Posté par Fabienbien
- 11 décembre 2024 - 12:37