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Fabienbien

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Hors-ligne Dernière activité : nov. 19 2025 08:06

#403156 Astres qui revêtez...

Posté par Fabienbien - 11 novembre 2025 - 07:09

Merci à tous deux messieurs très touché par vos retours et de votre lecture assidue.


#403145 Astres qui revêtez...

Posté par Fabienbien - 10 novembre 2025 - 01:23

Astres qui revêtez de parures l’espace,

Votre factice éclat aveugle le regard ;

Comment ne pas errer, incapable de voir

La vérité latente éclipsée à leur face ?

 

C’est la nuit que je suis le plus près de sa trace,

Lorsque monte l’angoisse abyssale du soir,

Quand du moindre frisson s’absente le savoir

Et que l’être lui-même en silence s’efface.

 

Que cette course sombre enfin dans le néant ?

Mais non — l’obscur est bon, ô suprême présent !

Pour l’approcher, nul autre accès sinon se taire.

 

Je ne puis le connaître : il est, je ne suis pas.

Juste le deviner peut-être, à la lumière

Réelle de l’esprit, puis m’y fondre au trépas.

 




#403094 Monde qui tourne...

Posté par Fabienbien - 01 novembre 2025 - 06:03

Monde qui tourne mal autour du faux regard
Épris de mon image et de quelque pensée,
Mes yeux exorbités suivent sur leur lancée,
D'impossibles désirs menant au désespoir.

C'est la vie elle-même et son propre miroir
Qui réfléchit en moi sa lumière insensée,
En chaque créature aussi bien infusée :
Qui pourrait exister sans elle et le savoir ?

Par quel acte aligner l'esprit et la matière ?
Sans relâche sortir la tête de l'ornière,
Que le coeur un peu plus s'enfle de gravité !

Pourquoi le souffle passe alors que l'air demeure ?
Un cri puis le silence est-il sûr que je meure ?
Être suprême, ô soi, tissé de vérité.


#403018 Vie individuelle...

Posté par Fabienbien - 12 octobre 2025 - 08:32

Un superbe sonnet dont j'apprécie la profondeur du propos. 


Merci beaucoup !


#402986 Vie individuelle...

Posté par Fabienbien - 07 octobre 2025 - 06:25

Vie individuelle en l’humain culminant
À quelle aune jauger du dessein de tes cimes ?
Aux racines du moins auxquelles tu t’arrimes,
Arbre de conscience à l’être rémanent.

Aveuglément épris de son reflet crânant
C’est la vie elle-même à l’instant que tu mimes
En t’arrogeant sa source où toujours tu t’abîmes
Oublieux que tu n’es ici que maintenant.

Il faudrait inverser jusqu’à notre grammaire
Remplacer je par elle au nom de sa lumière :
Le sujet qui vous parle en est le pur témoin.

Aucun individu n’est autre que la vie
Son essence est en moi ce feu dont elle m’oint
Je préfère son joug plutôt que mon envie.




#402948 Drapeau noir...

Posté par Fabienbien - 27 septembre 2025 - 08:41

Mille millions de sabords, voilà un beau sonnet !



Merci à vous et une bonne fête en cette veille de la Saint-Michel !


#402946 Drapeau noir...

Posté par Fabienbien - 27 septembre 2025 - 07:08

Drapeau noir arboré sur le mat principal
Le navire progresse aux ordres des pirates
Fourmillant à son bord d’actions scélérates
Nouvelles à commettre au propice signal !

Au soleil calcinés l’or comme unique graal,
Ils sillonnent les mers vainqueurs sauf des frégates
Qui savent les contraindre à des routes plus droites,
Comme la nuit l’étoile en un ciel augural.

Existence vouée à la concupiscence
La mort seule limite à tant de jouissance,
Qui flouent-ils donc les flots les élimineront !

En matelots commis de leur outrecuidance,
Sans repentir en vain ils arpentent le pont
D’un rien désemparé par la houle qui danse.




#402758 Quel est cet animal...

Posté par Fabienbien - 10 août 2025 - 02:11

Poème sortant des sentiers battus actuels, tant par la « forme » (sonnet en alexandrins) que par le « fond » (questionnement métaphysique)…


Merci M. de Saint-Michel, pour votre attention et de votre retour


#402754 Quel est cet animal...

Posté par Fabienbien - 10 août 2025 - 10:56

Quel est cet animal seul parmi la nature,
Paré d’une lumière infuse à l’infini ?
L’univers en couleurs s’y fond et réfléchit
Son invincible éclat que chaque instant sature.

À la moindre existence en secret il procure
Le souffle initial d’où tout esprit surgit,
Eclairant de son feu le jour comme la nuit,
Lui-même mis à part qui connaît son allure ?

Or en chacun il est, en elle comme en lui :
Moi-même ! Mais qui suis-je ô toi, ce soi qui luit ?
Méandres si nombreux et qui croissent sans cesse !

Dans ce corps moribond, l’amour de la déesse !
Mon cœur est-il réel ou son simple reflet ?
Je veux mourir pour vivre en son sein sans délai.




#402535 Quelle est donc...

Posté par Fabienbien - 31 mai 2025 - 12:10

Quelle est donc cette image en moi que je vois fuir ? 
Nul ne peut s’en moquer sauf si je le décide ;
Je la détruis au cours d'un jugement perfide,
Pour mieux la recréer face au prochain désir.
 
L’apparence m’est soit souffrance soit plaisir,
Son empire interdit tout sentiment lucide : 
Sans le vouloir j’adopte un réflexe stupide
Dans la relation, dés qu’il m’échoit d’agir. 
 
Obnubilé, surtout ne pas perdre la face,
Préférer sans ciller l'illusion en place ! 
A mon intuition, ce qu’on pense de moi.
 
Enfin, ne pas jauger cela qui se reflète, 
Un corps, une énergie, une âme qu'on rendra,
À l'aune de cet être en tout qui se répète !



#402443 Quel péril est-il plus…

Posté par Fabienbien - 03 mai 2025 - 09:26

Un beau sonnet sur le sujet essentiel…


Yes, merci !


#402427 Quel péril est-il plus…

Posté par Fabienbien - 02 mai 2025 - 09:37

Quel péril est-il plus redouté que la mort,
Qui consacre le corps en tant que bien suprême ?
Que de peur et d'espoir mués en dieu lui-même
Nous révérons, rétifs à son complet essor !

Défunts et nouveaux-nés s'amorcent sans effort
Les uns les autres pris dans un lancinant schème
Dont pour tirer profit et sortir du système
Il convient d'être prêt à payer le prix fort.

Dans cette vie égale à travers tous les âges
Un unique élément, nous affirment les sages,
Transcende absolument tout ce qui se conçoit :

De toute ma ferveur il faut que je l'observe
Moi, qui n'ai d'autre but sinon que je le serve,
Ce commun être à tous, l'âme qu'ils nomment soi.




#402410 Peu de main d'œuvre...

Posté par Fabienbien - 24 avril 2025 - 10:03

Peu de main d’œuvre à l’heure digitale.

Un souffle de vent sur le sol détruit,

Rabroue un nuage errant dans la nuit

Et sa cargaison intersidérale.

 

Vie, oh tour à tour heureuse et fatale,

Sensible aux humeurs que le temps produit,

L’éclair de tes vœux, sur un air fortuit,

Lacère dans l’aire une ombre augurale.

 

Quel crédit accordons-nous au sens,

Et quel péril court-on à ses dépens ?

Embrassons donc l’instant, faisons-lui face,

 

Comprenons la souffrance et notre part…

Pardonnons-nous l’un l’autre avec audace,

Laissons son joug nous mener autre part !

 




#402247 Ver sous la terre...

Posté par Fabienbien - 21 mars 2025 - 04:05

Ver sous la terre et serpent sur,
Ondulation fondatrice
De toute existence, matrice
Gravitant jusque dans l'azur.

Initialement obscur,
Le mystère du sacrifice
S'élève en un feu d'artifice
Pour s'écraser comme un fruit mûr.

Observations délicates
Vos chants résonnent dans les strates
Les plus subtiles de l'éther.

Destin de l'Homme dérisoire,
Le paradis comme l'enfer
Ne le mènent qu'au purgatoire.




#402218 Etre, révèle...

Posté par Fabienbien - 11 mars 2025 - 04:19

Être, révèle mon inexistence !
Épuise le fond de mon souvenir,
Où l'orbe de l'âme en un grand saphir
Égale le ciel dans sa radiance.

Par la fermeté dans mon observance
De ta volonté puissante à loisir,
Je m'éloignerai de mon seul plaisir
Et me moquerai de mon arrogance.

Dans ta lumière comme dans ta nuit
Où sont ces corps que le jour réfléchit ?
Comment aurais-je donc pu ne pas naître,

Par quel effet, ni ne pas disparaître ?
Je reste inconsolé de ne t'avoir pas dit
Adieu. Dors bien ! Là, point toujours midi.