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adampaul

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Publications sur Toute La Poésie

QUELQUES SECONDES DE PUR RAVISSEMENT

17 janvier 2017 - 06:07

Je m'interroge parfois, sur l'au-delà

Etant par naissance de souche chrétienne

L'imagerie que je me fais de cet état-là

Ressemble trait pour trait à une version ancienne

Le bien et le mal, en moi, se détestent

Déchirant mes élans souvent contradictoires

Je me fais parfois du cinéma céleste

Puis-je me satisfaire de ces belles histoires?

Je suis plutôt, au fond de moi, un peu sceptique

Toutes les religions sont-elles imaginaires?

Je ne suis que modérément agnostique

Cela ne m'empêchant pas d'avoir le nez en l'air

Je pense à l'au-delà, au monde des esprits

Une naïveté non dépourvue de curiosité

Les personnages sacrés s'animent, surpris

Je dois les accueillir avec causticité...

C'est dans mon caractère d'ironiser, même

Sur des sujets aussi graves que la mort

Et sur ce que sont devenus ceux que l'on aime

Quel est dans l'au-delà leur improbable sort?

Je crois que l'esprit meurt avec le corps

Je m'éloigne lâchement de tous les préceptes

Il m'est difficile d'imaginer un décor

Car la base me semble un peu inepte

Je n'ai de notions de ma place dans l'univers

Qu'à travers ce que j'en ai appris des missels

Le scénario me semble bien imaginaire

Même, si parfois, il ne manque pas de sel!

Ma vision du monde est manichéiste

Je me rapproche-là de la doctrine bogomile

Mon jugement est faussé par ces implants

Ces contes et ces légendes qui sont lus en ville

Instillés dans mon esprit lorsque j'étais enfant

Cependant, c'est une vue assez large

Des sentiments humains et de ses craintes

Je me permets d'écrire ceci à la marge

Je vous l'assure, mes craintes ne sont pas feintes!

Les doutes que j'ai sur la réalité des religions

Ne sont que des interrogations de  la raison

Ce serait beaucoup mieux si nous disposions

De véritables preuves de ce que nous ressentons

Moi, l'agnostique ne demandant qu' être éclairé

Ai été confronté à d'étranges manifestations

D'un au-delà qui ma donné à voir, sa vérité

Le visage souriant d'une dame âgé, en suspens

Dans le bas d'un rideau, dans mes jeunes années

Et la silhouette de ma défunte épouse, devant

Moi, m'observant immobile, avec bonté

Quelques secondes de pur ravissement

Alors que je m'éveillais en toute ingénuité

Je m'interroge, parfois, sur l'au-delà

Je sens qu'il existe un lieu consubstantiel

Où l'esprit, curieusement, survit au trépas

La réponse du ciel pourrait être essentielle...

 

 

 

 

 

 

 

 

JE ME SUIS ENNUAGE

17 janvier 2017 - 05:36

Je me suis ennuagé

Dans un ciel bien dessiné

Mon esprit a pris son envol

Il a joué à pigeon-vole!

De là-haut, j'ai visionné

Des nuages bien dispersés

Quelques oiseaux de passage

Leurs ailes frappent mon visage

Je navigue dans les cumulus

Je vise, parfois, les stratus

J'aperçois, en contrebas

Le monde et ses falbalas

Entre le ciel et la Terre

Je respire, enfin, au plein air

Je vois la lumière des étoiles

Et des particules de gas-oil

Pas mal de conflits, en bas

Des turbans dans la Kasbha

Des bérets dans le sud-ouest

Je vais devoir lâcher du lest

champs de batailles ensanglantés

Je continu mon ascension

Serait-ce plus beau, en haut?

Pour le dire, c'est un peu tôt

Je vois passer un ballon rouge

Sa cordelette qui bouge

Il est gonflé à l'hélium

Envie d'un verre de rhum

Je me suis ennuagé

Faudrait pas me détourner

J'ai besoin d'un peu de courage

Pour terminer mon voyage

Ce que je vois, dessous, est flou

Un nuage s'entrouvre, c'est tout

Un rayon lumineux se dresse

Comprenez bien ma détresse!

Porte céleste entr'ouverte

Un peu, me déconcerte

Non pas que l'au-delà m'effraye

Sur ma vie j'ai tiré un trait

Je me suis ennuagé

Me voici bien soulagé

J'ai encore vu le ballon

Qui disparait à l'horizon

Une brocante disparate

Aux beaux reflets écarlates

M'invite, alors, à feuilleter

Les pages de mon passé...

 

 

 

 

JACINTHES DES BOIS en souvenir de Danielle

16 janvier 2017 - 12:25

Ma femme aimait les jacinthes des bois

Les fleurs des champs, les coquelicots

Toutes les branches libres, à ce que je crois

El flâner  dans les prés et au bord des ruisseaux

C'est dans la nature que ses sens s'éveillaient

La course des nuages, la beauté d'un site

Les bords d'une rivière l'émerveillait

Comme un joli poème que l'on récite

Les voyages la rendaient heureuse

Cueillir des pâquerettes, des scabieuses

C'était, pour elle, une activité sérieuse

Aujourd'hui, elle manque à la nature

Son absence se ressent dans les fibres

De chaque pensée.. elle manque à la culture

Serait-ce une façon céleste d'être libre?

Les jacinthes des bois essaiment leur odeur

Au printemps, elles embellissent la vie

Les soucis égayent les jardins de vives couleurs

Ne les cueillez surtout pas, je vous prie!

Les jacinthes, les soucis, comme les agapanthes

Sont des fleurs marqués par son regard

On peut subodorer que leur souvenir me hante

Tant il évoque sa belle personne, à cet égard

On passe dans cette vie, parfois, trop vite

On oublie de témoigner, de prouver, de donner

La vie n'est pas éternelle, d'y songer, se mérite

Le malentendu,  c'est de le négliger

Alors, c'est fleurs qui survivent aux souvenirs

Qui, inlassablement se régénèrent

Qui ont cette chance de ne jamais mourir

D'un être aimé, c'est ce que l'on espère!

A la saison, où les jacinthes embaument les bois

Où les soucis oranges fleurissent en abondance

Où chaque année est la copie d'autrefois

Où tout revit malgré la douloureuse absence

On se dit que les fleurs ne meurent jamais

Ont ce grand avantage sur l'humain

D'avoir la délicatesse d'éclore en mai

Et d'embellir les champs et les chemins

Leur mort végétale n'est qu'apparente

La floraison succède à la destruction

Faut-il que leur résurrection soit diligente

Pour faire revivre la compassion

Pour pallier les absences, la loi naturelle

Nous disposons de tout ces jolis bouquets

Alors que volètent  des hirondelles

Vives, indifférentes à tout ce que l'on fait...

 

UN VISAGE, UN MYSTERE

16 janvier 2017 - 11:46

L'âme du poète est prompte à 'envoler

Sa sensibilité le porte à versifier

Ses muses l'emmènent dans les nuages

Sinon, à qui pourrait on bien se fier?

Un visage charmant l'inspirera

Le ciel, la mer un paysage d'été

De la morosité des jours, le tirera

Avec lui la beauté sera toujours fêtée

L'Aède, le rimailleur, peu importe!

Sauront toujours exprimer la beauté

En exprimant la force qui les porte

La grâce ne sera, jamais, oubliée!

La poète manque de lucidité? Pas sûr!

Il sait, aussi, capter un reflet, une image

D'une plaisante œillade, voir la nature

Ou encore, libérer l'oiseau de sa cage!

Touchés par la splendeur d'un visage

L'harmonie et le miracle d'un sourire

La beauté se reçoit comme un hommage

A une femme aimée, se réjouir de l'écrire...

L'ERDRE

16 janvier 2017 - 11:20

 En hommage à mon aïeul Eugène Raquin, poète et musiciens

 

 

Pourquoi pas une balade au bord de l'Erdre

Si vous avez un peu de temps à perdre

A l'horizon mystérieux des agapanthes

A proximité  de la ville de Nantes

En descendant avec précaution la pente

Vers les fleurs lacustres odoriférantes

Qui enivrent, soudain, l'esprit et enchantent

Alors que tous les souvenirs patientent!

Sans vraiment que mon esprit le veuille

Je penserai, alors, à Eugène, mon aïeul

Car la plupart des chagrins se cueillent

Dans l'encre sombre de tous les deuils

Alors, que l'onde agitée, s'en ira

Un jour un passant inconnu écrira

Sue l'écorce claire d'un saule pleureur

Ici, passa, il y a bien longtemps, un rêveur

Je regarderai tomber les feuilles adroites

Portées lentement par les flots qui miroitent

Sous le ciel bleu d'un début de printemps

Escale d'une nuit aux coloris changeants

Rien n'aura percé dans le cœur des hommes

Sauf, peut-être, un discret battement, comme

L'écho d'un instant de tendre nostalgie

Le fruit d'une évanescente et triste poésie

Dédiée à mon grand-père, Eugène Raquin

Qui fut en son temps poète et musicien

S'il ne fut jamais publié, quelle importance!

Il esquissait si bien ses petits pas de danse...