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khamylle-abel delalande

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Publications sur Toute La Poésie

Entrer en silence

22 novembre 2025 - 09:39

Entre fini

 

Et infini. Une ville étrange.

 

Domaine. Des dieux.

À-portée-de-la-terre. Musique des flots.

 

(le continuum paisible / murmure taciturne / envahit de ses crocs / la ville de poussière // épaisseur. du temps. cette nuit n'est pas viable / blizzard enterré / sous une couche de haine).

 

Il suffit d'un seul rêve.

 

Pour entrer en silence.

 

Extrait de "Grand-routes des larmes"

in La Ville sans paupières

Avril 2019

 

Ma véritable vallée (texte + version musicale)

21 novembre 2025 - 06:34

Parfois j’aimerai qu’on refasse ma vie

Comme une route

Bitumée lisse agréable à l’envie

Juste parfumée de l’indispensable mazout

 

J’aimerai qu’on arase le chemin

Qu’on aplanisse le serpentement

Que quelqu’un grimpe avec moi en me tendant la main

Et vienne marcher malgré le mauvais terrassement

 

Je voudrais qu’on trace un sentier

Plus sûr et avec moins d’escarpements

Je suis plutôt un baroudeur entier

Un routard qui s’échappe loin des gaz d’échappement

 

Je voudrais que ce soit la nature

Ma véritable vallée

Non le poison des toitures

Et du béton avalé

J’aimerai moins de gris

Plus de brindilles de verdures

Aller là où les couleurs ne sont jamais aigries

Là où c’est le macadam qui endure

 

Je voudrais que mes pas martèlent le sol

Qu’ils soulèvent la poussière

Que la bale comme un aérosol

N’asphyxie que les souffrances traversières

Je voudrais m’enfuir m’évader

Dans les montagnes du remords

Là où l’espoir est saccadé

Par les chansons fardées d’oxymores

 

Je voudrais laisser mes empreintes

En guider d’autres après moi

Dessiner une escapade feinte

Une échappatoire pour leurs émois

J’aimerai qu’on écoute l’écho

Coucher les herbes dans les champs

J’aimerai que le rouge des coquelicots

Se reflète aux vermeils du couchant

 

J’aimerai un pèlerinage vers le passé

Une voie sans quelconques rails

Une frondaison de fleurs pour seule chaussée

Une forêt d’atomes nuageux pour soupirail

 

Je voudrais respirer la senteur des pavés de jadis

Là où les bonnes intentions mènent à l’enfer

Je voudrais randonner sur l’avenue du paradis

Celle qui se cache entre deux tessons d’hiver

 

J’aimerai comme un piéton nomade

Ne pas penser aux accotements

Ignorer les vertiges de la promenade

Et convoyer mon cœur malgré ses picotements

 

J’aimerai que la dérive des voyageurs

Ne se fasse pas à mon carrefour

Je n’ai pas l’âme d’un croiseur

Je suis un solitaire en mal de détours

J’aimerai qu’on aiguise les fourrés

Qu’on y percole les envies sinueuses

Que mon existence d’échauffourées

S’apaise enfin par ses enjambées tortueuses.

 

in La Surdité commune

Novembre 2025

© Tous droits réservés (texte et chanson)

Peu importe...

07 août 2018 - 06:02

Peu importe les anges

Peu importe le sable qui meurt

Tout traverse les feuilles monotones

Sans gestes ni postures

Comme un abreuvoir de songes

Éteint et vulnérable

 

Peu importe l’indifférence

Peu importe les nuits dévastées par les écueils

Ce sont les chagrins qui nous obligent

À vivre

La même confidence

La même voix se perd avec les refuges

S’emprisonnant dans l’orbe du matin

Peu importe la graine qui affranchit la terre

Cette épave n’est pas celle des amants.

 

Un vent noir...

05 août 2018 - 08:22

Un vent noir

Un vent noir de fortune qui fuit l’orgueil cotonneux

Il faudrait que les étoiles y épousent la nuit véritable

Les nuages puérils relâchant les secondes

La tranquillité profonde des veines qui faiblissent

Le cœur grippé

Comme une serrure de soie

À minuit tout s’évapore dans la force du blé austère

Rien que pour descendre des mots interdits

Négligeables et stériles

Miroirs en puissance de vos lèvres perdues.

 

Je me retire...

04 août 2018 - 10:13

Je me retire de l’existence

Comme le ferait une route blessée

Comme une rivière qui s’émeut de la moindre visite

Je me retire et me reforme

Là où l’harmonie pleut

Dans un rayon de sel bleuté

Et dans l’espace de la parole.