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khamylle-abel delalande

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Publications sur Toute La Poésie

Peu importe...

07 août 2018 - 06:02

Peu importe les anges

Peu importe le sable qui meurt

Tout traverse les feuilles monotones

Sans gestes ni postures

Comme un abreuvoir de songes

Éteint et vulnérable

 

Peu importe l’indifférence

Peu importe les nuits dévastées par les écueils

Ce sont les chagrins qui nous obligent

À vivre

La même confidence

La même voix se perd avec les refuges

S’emprisonnant dans l’orbe du matin

Peu importe la graine qui affranchit la terre

Cette épave n’est pas celle des amants.

 

Un vent noir...

05 août 2018 - 08:22

Un vent noir

Un vent noir de fortune qui fuit l’orgueil cotonneux

Il faudrait que les étoiles y épousent la nuit véritable

Les nuages puérils relâchant les secondes

La tranquillité profonde des veines qui faiblissent

Le cœur grippé

Comme une serrure de soie

À minuit tout s’évapore dans la force du blé austère

Rien que pour descendre des mots interdits

Négligeables et stériles

Miroirs en puissance de vos lèvres perdues.

 

Je me retire...

04 août 2018 - 10:13

Je me retire de l’existence

Comme le ferait une route blessée

Comme une rivière qui s’émeut de la moindre visite

Je me retire et me reforme

Là où l’harmonie pleut

Dans un rayon de sel bleuté

Et dans l’espace de la parole.

A la lisière de la pensée

03 août 2018 - 08:13

À la lisière de la pensée

Les mots grimpent dans les ombres

Les voix rampent sur nos frissons

Comme une couleur sombre qui renaît au profit de la branche

L’écluse du rêve interrompt sa transhumance

Quelques secondes de trop dans l’enceinte du silence

Où les persiennes fendent le sable de nos doigts

Où le phare ne retarde que les étoiles

Derrière une nuit verrouillée autour d’un plus grand cri…

 

Nos yeux s’ennuient d’être seuls

Face au déchirement des murmures

Parmi les nuages penchés

La chambre se dérobe sous nos pas

Emmurant la lumière dans une ville insaisissable.

 

Nous oublions la chambre

02 août 2018 - 09:31

Nous oublions la chambre dans laquelle meurent les restes de rivière

Et le jour s’inocule dans la franchise du sable

Sur le rebord de l’âme

Tous les incendies dissipent les sens

Quand l’aumône réside au milieu du hasard

Miellat de peur qui touche l’inconstance

À la tombée des ténèbres douces

 

Le sourire captif du passé

Les collines défendant le soleil

Le geste unique qui rompt les zébrures de tes yeux

Blottis dans la paresse diaphane du brouillard

Et les pensées de la nuit exhalent ta présence

 

La lumière vieillit dans tes bras

Comme l’air qui déchire les montagnes

Le cuir de la rue avance avec tes rêves croupissants

Les alluvions ignorent la loi de l’aube mais tu cours vers leur étrangeté

Vers le froid du silence

Comme un filon brumeux qui ajoure le bonheur

 

Nous oublions la chambre

Et l’apparat des routes

Tes yeux s’achèvent sur le sillon

Sur les empreintes résignées qui s’unissent dans les vrais torrents

Où nous égrenons l’éternité de nos doigts interdits.