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khamylle-abel delalande

Inscrit(e) : 19 avril 2018
Hors-ligne Dernière activité : sept. 18 2020 08:11

#350561 Peu importe...

Posté par khamylle-abel delalande - 07 août 2018 - 06:02

Peu importe les anges

Peu importe le sable qui meurt

Tout traverse les feuilles monotones

Sans gestes ni postures

Comme un abreuvoir de songes

Éteint et vulnérable

 

Peu importe l’indifférence

Peu importe les nuits dévastées par les écueils

Ce sont les chagrins qui nous obligent

À vivre

La même confidence

La même voix se perd avec les refuges

S’emprisonnant dans l’orbe du matin

Peu importe la graine qui affranchit la terre

Cette épave n’est pas celle des amants.

 




#350457 Un vent noir...

Posté par khamylle-abel delalande - 05 août 2018 - 08:22

Un vent noir

Un vent noir de fortune qui fuit l’orgueil cotonneux

Il faudrait que les étoiles y épousent la nuit véritable

Les nuages puérils relâchant les secondes

La tranquillité profonde des veines qui faiblissent

Le cœur grippé

Comme une serrure de soie

À minuit tout s’évapore dans la force du blé austère

Rien que pour descendre des mots interdits

Négligeables et stériles

Miroirs en puissance de vos lèvres perdues.

 




#350456 L'exil

Posté par khamylle-abel delalande - 05 août 2018 - 08:20

Un poème intense et puissant! J'aime tout particulièrement cette "couleur ralentie d'une sève amère" qui ponctue bien l'ensemble. Merci de ce partage!




#350441 Pour Elle

Posté par khamylle-abel delalande - 04 août 2018 - 02:13

Une poésie riche de sens et emprunte de sagesse. Merci pour ce poème!




#350439 Je me retire...

Posté par khamylle-abel delalande - 04 août 2018 - 01:23

Pourquoi pas cet éternel mythe du poète retranché, en pleine ascèse! Je crois aussi que le poème évoque ce qui se passe quand on oublie de penser à soi et ce qu'il faut faire pour se retrouver : reconquérir la parole parce que les mots nous reconstruisent!




#350435 Je me retire...

Posté par khamylle-abel delalande - 04 août 2018 - 10:13

Je me retire de l’existence

Comme le ferait une route blessée

Comme une rivière qui s’émeut de la moindre visite

Je me retire et me reforme

Là où l’harmonie pleut

Dans un rayon de sel bleuté

Et dans l’espace de la parole.




#350405 A la lisière de la pensée

Posté par khamylle-abel delalande - 03 août 2018 - 08:13

À la lisière de la pensée

Les mots grimpent dans les ombres

Les voix rampent sur nos frissons

Comme une couleur sombre qui renaît au profit de la branche

L’écluse du rêve interrompt sa transhumance

Quelques secondes de trop dans l’enceinte du silence

Où les persiennes fendent le sable de nos doigts

Où le phare ne retarde que les étoiles

Derrière une nuit verrouillée autour d’un plus grand cri…

 

Nos yeux s’ennuient d’être seuls

Face au déchirement des murmures

Parmi les nuages penchés

La chambre se dérobe sous nos pas

Emmurant la lumière dans une ville insaisissable.

 




#350393 Je viens à toi

Posté par khamylle-abel delalande - 02 août 2018 - 05:12

Merci tous les deux pour vos commentaires touchants !




#350373 Nous oublions la chambre

Posté par khamylle-abel delalande - 02 août 2018 - 09:31

Nous oublions la chambre dans laquelle meurent les restes de rivière

Et le jour s’inocule dans la franchise du sable

Sur le rebord de l’âme

Tous les incendies dissipent les sens

Quand l’aumône réside au milieu du hasard

Miellat de peur qui touche l’inconstance

À la tombée des ténèbres douces

 

Le sourire captif du passé

Les collines défendant le soleil

Le geste unique qui rompt les zébrures de tes yeux

Blottis dans la paresse diaphane du brouillard

Et les pensées de la nuit exhalent ta présence

 

La lumière vieillit dans tes bras

Comme l’air qui déchire les montagnes

Le cuir de la rue avance avec tes rêves croupissants

Les alluvions ignorent la loi de l’aube mais tu cours vers leur étrangeté

Vers le froid du silence

Comme un filon brumeux qui ajoure le bonheur

 

Nous oublions la chambre

Et l’apparat des routes

Tes yeux s’achèvent sur le sillon

Sur les empreintes résignées qui s’unissent dans les vrais torrents

Où nous égrenons l’éternité de nos doigts interdits.

 




#350320 Les beaux jours

Posté par khamylle-abel delalande - 31 juillet 2018 - 01:06

Une pure mélodie à savourer, une fugue bien loin d'être transie !




#350319 Bénédiction

Posté par khamylle-abel delalande - 31 juillet 2018 - 01:00

Des mots simples mais qui portent avec eux toute la force de ce qu'ils décrivent. Un très bel hymne à la nature ! Merci pour ce poème.




#350318 La sourde nudité

Posté par khamylle-abel delalande - 31 juillet 2018 - 12:52

J'aime beaucoup les premiers mots de ce poème. Ils sont choisis avec pertinence et résonnent avec cette intense simplicité du vrai. Merci pour ce partage.




#350316 Je viens à toi

Posté par khamylle-abel delalande - 31 juillet 2018 - 12:23

Je viens à toi avec un bouquet d’orages

Sur l’océan se multiplient les averses de songes

Ton visage semblable à l’automne

Ne rime qu’à la nuit

 

Je viens à toi malgré les mots tièdes

Que vendange le jour sous un pâle bûcher

Je viens à toi et j’inspire tes larmes

L’horloge de tes yeux fait jaillir le clocher.

 




#346687 Poème tiré du recueil Le Miroir et le Point d'Orgue

Posté par khamylle-abel delalande - 24 avril 2018 - 01:07

VI

 

La douleur de l'asphalte se répand à travers la lumière

les buvards évanouis se rétractent sous le poids de la lune

toutes ces rues qu'on ignore et qui pourtant enjambent le silence

la face cachée du temps où quelques ombres s'habillent incognito.




#346686 Amarrés à mes rêves

Posté par khamylle-abel delalande - 24 avril 2018 - 01:03

Amarrés à mes rêves

les arbres se confondent

à la douce aurore du monde

que des frissons relèvent

 

agrippée à mes rêves

la mémoire se féconde

dans cette agonie de secondes

où tout disparaît et s'achève

 

allaitées par mes rêves

les nuits s'emmêlent et se suivent

comme des respirations en rédicidive

sous l'ombre morcelée et la ruche de sève

 

transfusé dans mes rêves

le ciel crépusculaire change de rive

élaguant le parfum des eaux vives

et posant ses brasiers parmi les ronces brèves.