Un texte lumineux et touchant. L'amour qui nous flamboie et nous sublime...
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Posté par khamylle-abel delalande
- 22 novembre 2025 - 09:49
Un texte lumineux et touchant. L'amour qui nous flamboie et nous sublime...
Posté par khamylle-abel delalande
- 22 novembre 2025 - 09:47
Un beau portrait d'une femme en errance.
Posté par khamylle-abel delalande
- 22 novembre 2025 - 09:39
Entre fini
Et infini. Une ville étrange.
Domaine. Des dieux.
À-portée-de-la-terre. Musique des flots.
(le continuum paisible / murmure taciturne / envahit de ses crocs / la ville de poussière // épaisseur. du temps. cette nuit n'est pas viable / blizzard enterré / sous une couche de haine).
Il suffit d'un seul rêve.
Pour entrer en silence.
Extrait de "Grand-routes des larmes"
in La Ville sans paupières
Avril 2019
Posté par khamylle-abel delalande
- 21 novembre 2025 - 06:52
Merci bcp pour ce poème au rythme prenant. J'aime particulièrement cette image : "phalène d'acier la mémoire". Le rapprochement de ces termes me touche mais je ne saurai dire pourquoi. Peut-être la vulnérabilité et l'évanescence du papillon en opposition à la robustesse de l'acier, comme si la mémoire était ces deux aspects à la fois.
Posté par khamylle-abel delalande
- 21 novembre 2025 - 06:49
L'amour efface toute temporalité ; il nous extraie du quantifiable et de toutes les contingences. Il est à la fois hors de l'univers et en son dedans !
Posté par khamylle-abel delalande
- 21 novembre 2025 - 06:34
Parfois j’aimerai qu’on refasse ma vie
Comme une route
Bitumée lisse agréable à l’envie
Juste parfumée de l’indispensable mazout
J’aimerai qu’on arase le chemin
Qu’on aplanisse le serpentement
Que quelqu’un grimpe avec moi en me tendant la main
Et vienne marcher malgré le mauvais terrassement
Je voudrais qu’on trace un sentier
Plus sûr et avec moins d’escarpements
Je suis plutôt un baroudeur entier
Un routard qui s’échappe loin des gaz d’échappement
Je voudrais que ce soit la nature
Ma véritable vallée
Non le poison des toitures
Et du béton avalé
J’aimerai moins de gris
Plus de brindilles de verdures
Aller là où les couleurs ne sont jamais aigries
Là où c’est le macadam qui endure
Je voudrais que mes pas martèlent le sol
Qu’ils soulèvent la poussière
Que la bale comme un aérosol
N’asphyxie que les souffrances traversières
Je voudrais m’enfuir m’évader
Dans les montagnes du remords
Là où l’espoir est saccadé
Par les chansons fardées d’oxymores
Je voudrais laisser mes empreintes
En guider d’autres après moi
Dessiner une escapade feinte
Une échappatoire pour leurs émois
J’aimerai qu’on écoute l’écho
Coucher les herbes dans les champs
J’aimerai que le rouge des coquelicots
Se reflète aux vermeils du couchant
J’aimerai un pèlerinage vers le passé
Une voie sans quelconques rails
Une frondaison de fleurs pour seule chaussée
Une forêt d’atomes nuageux pour soupirail
Je voudrais respirer la senteur des pavés de jadis
Là où les bonnes intentions mènent à l’enfer
Je voudrais randonner sur l’avenue du paradis
Celle qui se cache entre deux tessons d’hiver
J’aimerai comme un piéton nomade
Ne pas penser aux accotements
Ignorer les vertiges de la promenade
Et convoyer mon cœur malgré ses picotements
J’aimerai que la dérive des voyageurs
Ne se fasse pas à mon carrefour
Je n’ai pas l’âme d’un croiseur
Je suis un solitaire en mal de détours
J’aimerai qu’on aiguise les fourrés
Qu’on y percole les envies sinueuses
Que mon existence d’échauffourées
S’apaise enfin par ses enjambées tortueuses.
in La Surdité commune
Novembre 2025
© Tous droits réservés (texte et chanson)
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Posté par khamylle-abel delalande
- 07 août 2018 - 06:02
Peu importe les anges
Peu importe le sable qui meurt
Tout traverse les feuilles monotones
Sans gestes ni postures
Comme un abreuvoir de songes
Éteint et vulnérable
Peu importe l’indifférence
Peu importe les nuits dévastées par les écueils
Ce sont les chagrins qui nous obligent
À vivre
La même confidence
La même voix se perd avec les refuges
S’emprisonnant dans l’orbe du matin
Peu importe la graine qui affranchit la terre
Cette épave n’est pas celle des amants.
Posté par khamylle-abel delalande
- 05 août 2018 - 08:22
Un vent noir
Un vent noir de fortune qui fuit l’orgueil cotonneux
Il faudrait que les étoiles y épousent la nuit véritable
Les nuages puérils relâchant les secondes
La tranquillité profonde des veines qui faiblissent
Le cœur grippé
Comme une serrure de soie
À minuit tout s’évapore dans la force du blé austère
Rien que pour descendre des mots interdits
Négligeables et stériles
Miroirs en puissance de vos lèvres perdues.
Posté par khamylle-abel delalande
- 05 août 2018 - 08:20
Un poème intense et puissant! J'aime tout particulièrement cette "couleur ralentie d'une sève amère" qui ponctue bien l'ensemble. Merci de ce partage!
Posté par khamylle-abel delalande
- 04 août 2018 - 02:13
Une poésie riche de sens et emprunte de sagesse. Merci pour ce poème!
Posté par khamylle-abel delalande
- 04 août 2018 - 01:23
Pourquoi pas cet éternel mythe du poète retranché, en pleine ascèse! Je crois aussi que le poème évoque ce qui se passe quand on oublie de penser à soi et ce qu'il faut faire pour se retrouver : reconquérir la parole parce que les mots nous reconstruisent!
Posté par khamylle-abel delalande
- 04 août 2018 - 10:13
Je me retire de l’existence
Comme le ferait une route blessée
Comme une rivière qui s’émeut de la moindre visite
Je me retire et me reforme
Là où l’harmonie pleut
Dans un rayon de sel bleuté
Et dans l’espace de la parole.
Posté par khamylle-abel delalande
- 03 août 2018 - 08:13
À la lisière de la pensée
Les mots grimpent dans les ombres
Les voix rampent sur nos frissons
Comme une couleur sombre qui renaît au profit de la branche
L’écluse du rêve interrompt sa transhumance
Quelques secondes de trop dans l’enceinte du silence
Où les persiennes fendent le sable de nos doigts
Où le phare ne retarde que les étoiles
Derrière une nuit verrouillée autour d’un plus grand cri…
Nos yeux s’ennuient d’être seuls
Face au déchirement des murmures
Parmi les nuages penchés
La chambre se dérobe sous nos pas
Emmurant la lumière dans une ville insaisissable.
Posté par khamylle-abel delalande
- 02 août 2018 - 05:12
Posté par khamylle-abel delalande
- 02 août 2018 - 09:31
Nous oublions la chambre dans laquelle meurent les restes de rivière
Et le jour s’inocule dans la franchise du sable
Sur le rebord de l’âme
Tous les incendies dissipent les sens
Quand l’aumône réside au milieu du hasard
Miellat de peur qui touche l’inconstance
À la tombée des ténèbres douces
Le sourire captif du passé
Les collines défendant le soleil
Le geste unique qui rompt les zébrures de tes yeux
Blottis dans la paresse diaphane du brouillard
Et les pensées de la nuit exhalent ta présence
La lumière vieillit dans tes bras
Comme l’air qui déchire les montagnes
Le cuir de la rue avance avec tes rêves croupissants
Les alluvions ignorent la loi de l’aube mais tu cours vers leur étrangeté
Vers le froid du silence
Comme un filon brumeux qui ajoure le bonheur
Nous oublions la chambre
Et l’apparat des routes
Tes yeux s’achèvent sur le sillon
Sur les empreintes résignées qui s’unissent dans les vrais torrents
Où nous égrenons l’éternité de nos doigts interdits.

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