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khamylle-abel delalande

Inscrit(e) : 19 avril 2018
Hors-ligne Dernière activité : déc. 09 2025 10:36

#403202 Dans le ciel de tes yeux

Posté par khamylle-abel delalande - 22 novembre 2025 - 09:49

Un texte lumineux et touchant. L'amour qui nous flamboie et nous sublime...




#403201 Traversée

Posté par khamylle-abel delalande - 22 novembre 2025 - 09:47

Un beau portrait d'une femme en errance.




#403199 Entrer en silence

Posté par khamylle-abel delalande - 22 novembre 2025 - 09:39

Entre fini

 

Et infini. Une ville étrange.

 

Domaine. Des dieux.

À-portée-de-la-terre. Musique des flots.

 

(le continuum paisible / murmure taciturne / envahit de ses crocs / la ville de poussière // épaisseur. du temps. cette nuit n'est pas viable / blizzard enterré / sous une couche de haine).

 

Il suffit d'un seul rêve.

 

Pour entrer en silence.

 

Extrait de "Grand-routes des larmes"

in La Ville sans paupières

Avril 2019

 




#403196 Stances-flashes

Posté par khamylle-abel delalande - 21 novembre 2025 - 06:52

Merci bcp pour ce poème au rythme prenant. J'aime particulièrement cette image : "phalène d'acier la mémoire". Le rapprochement de ces termes me touche mais je ne saurai dire pourquoi. Peut-être la vulnérabilité et l'évanescence du papillon en opposition à la robustesse de l'acier, comme si la mémoire était ces deux aspects à la fois.




#403195 Un présent sans fin

Posté par khamylle-abel delalande - 21 novembre 2025 - 06:49

L'amour efface toute temporalité ; il nous extraie du quantifiable et de toutes les contingences. Il est à la fois hors de l'univers et en son dedans !




#403193 Ma véritable vallée (texte + version musicale)

Posté par khamylle-abel delalande - 21 novembre 2025 - 06:34

Parfois j’aimerai qu’on refasse ma vie

Comme une route

Bitumée lisse agréable à l’envie

Juste parfumée de l’indispensable mazout

 

J’aimerai qu’on arase le chemin

Qu’on aplanisse le serpentement

Que quelqu’un grimpe avec moi en me tendant la main

Et vienne marcher malgré le mauvais terrassement

 

Je voudrais qu’on trace un sentier

Plus sûr et avec moins d’escarpements

Je suis plutôt un baroudeur entier

Un routard qui s’échappe loin des gaz d’échappement

 

Je voudrais que ce soit la nature

Ma véritable vallée

Non le poison des toitures

Et du béton avalé

J’aimerai moins de gris

Plus de brindilles de verdures

Aller là où les couleurs ne sont jamais aigries

Là où c’est le macadam qui endure

 

Je voudrais que mes pas martèlent le sol

Qu’ils soulèvent la poussière

Que la bale comme un aérosol

N’asphyxie que les souffrances traversières

Je voudrais m’enfuir m’évader

Dans les montagnes du remords

Là où l’espoir est saccadé

Par les chansons fardées d’oxymores

 

Je voudrais laisser mes empreintes

En guider d’autres après moi

Dessiner une escapade feinte

Une échappatoire pour leurs émois

J’aimerai qu’on écoute l’écho

Coucher les herbes dans les champs

J’aimerai que le rouge des coquelicots

Se reflète aux vermeils du couchant

 

J’aimerai un pèlerinage vers le passé

Une voie sans quelconques rails

Une frondaison de fleurs pour seule chaussée

Une forêt d’atomes nuageux pour soupirail

 

Je voudrais respirer la senteur des pavés de jadis

Là où les bonnes intentions mènent à l’enfer

Je voudrais randonner sur l’avenue du paradis

Celle qui se cache entre deux tessons d’hiver

 

J’aimerai comme un piéton nomade

Ne pas penser aux accotements

Ignorer les vertiges de la promenade

Et convoyer mon cœur malgré ses picotements

 

J’aimerai que la dérive des voyageurs

Ne se fasse pas à mon carrefour

Je n’ai pas l’âme d’un croiseur

Je suis un solitaire en mal de détours

J’aimerai qu’on aiguise les fourrés

Qu’on y percole les envies sinueuses

Que mon existence d’échauffourées

S’apaise enfin par ses enjambées tortueuses.

 

in La Surdité commune

Novembre 2025

© Tous droits réservés (texte et chanson)

Fichier(s) joint(s)




#350561 Peu importe...

Posté par khamylle-abel delalande - 07 août 2018 - 06:02

Peu importe les anges

Peu importe le sable qui meurt

Tout traverse les feuilles monotones

Sans gestes ni postures

Comme un abreuvoir de songes

Éteint et vulnérable

 

Peu importe l’indifférence

Peu importe les nuits dévastées par les écueils

Ce sont les chagrins qui nous obligent

À vivre

La même confidence

La même voix se perd avec les refuges

S’emprisonnant dans l’orbe du matin

Peu importe la graine qui affranchit la terre

Cette épave n’est pas celle des amants.

 




#350457 Un vent noir...

Posté par khamylle-abel delalande - 05 août 2018 - 08:22

Un vent noir

Un vent noir de fortune qui fuit l’orgueil cotonneux

Il faudrait que les étoiles y épousent la nuit véritable

Les nuages puérils relâchant les secondes

La tranquillité profonde des veines qui faiblissent

Le cœur grippé

Comme une serrure de soie

À minuit tout s’évapore dans la force du blé austère

Rien que pour descendre des mots interdits

Négligeables et stériles

Miroirs en puissance de vos lèvres perdues.

 




#350456 L'exil

Posté par khamylle-abel delalande - 05 août 2018 - 08:20

Un poème intense et puissant! J'aime tout particulièrement cette "couleur ralentie d'une sève amère" qui ponctue bien l'ensemble. Merci de ce partage!




#350441 Pour Elle

Posté par khamylle-abel delalande - 04 août 2018 - 02:13

Une poésie riche de sens et emprunte de sagesse. Merci pour ce poème!




#350439 Je me retire...

Posté par khamylle-abel delalande - 04 août 2018 - 01:23

Pourquoi pas cet éternel mythe du poète retranché, en pleine ascèse! Je crois aussi que le poème évoque ce qui se passe quand on oublie de penser à soi et ce qu'il faut faire pour se retrouver : reconquérir la parole parce que les mots nous reconstruisent!




#350435 Je me retire...

Posté par khamylle-abel delalande - 04 août 2018 - 10:13

Je me retire de l’existence

Comme le ferait une route blessée

Comme une rivière qui s’émeut de la moindre visite

Je me retire et me reforme

Là où l’harmonie pleut

Dans un rayon de sel bleuté

Et dans l’espace de la parole.




#350405 A la lisière de la pensée

Posté par khamylle-abel delalande - 03 août 2018 - 08:13

À la lisière de la pensée

Les mots grimpent dans les ombres

Les voix rampent sur nos frissons

Comme une couleur sombre qui renaît au profit de la branche

L’écluse du rêve interrompt sa transhumance

Quelques secondes de trop dans l’enceinte du silence

Où les persiennes fendent le sable de nos doigts

Où le phare ne retarde que les étoiles

Derrière une nuit verrouillée autour d’un plus grand cri…

 

Nos yeux s’ennuient d’être seuls

Face au déchirement des murmures

Parmi les nuages penchés

La chambre se dérobe sous nos pas

Emmurant la lumière dans une ville insaisissable.

 




#350393 Je viens à toi

Posté par khamylle-abel delalande - 02 août 2018 - 05:12

Merci tous les deux pour vos commentaires touchants !




#350373 Nous oublions la chambre

Posté par khamylle-abel delalande - 02 août 2018 - 09:31

Nous oublions la chambre dans laquelle meurent les restes de rivière

Et le jour s’inocule dans la franchise du sable

Sur le rebord de l’âme

Tous les incendies dissipent les sens

Quand l’aumône réside au milieu du hasard

Miellat de peur qui touche l’inconstance

À la tombée des ténèbres douces

 

Le sourire captif du passé

Les collines défendant le soleil

Le geste unique qui rompt les zébrures de tes yeux

Blottis dans la paresse diaphane du brouillard

Et les pensées de la nuit exhalent ta présence

 

La lumière vieillit dans tes bras

Comme l’air qui déchire les montagnes

Le cuir de la rue avance avec tes rêves croupissants

Les alluvions ignorent la loi de l’aube mais tu cours vers leur étrangeté

Vers le froid du silence

Comme un filon brumeux qui ajoure le bonheur

 

Nous oublions la chambre

Et l’apparat des routes

Tes yeux s’achèvent sur le sillon

Sur les empreintes résignées qui s’unissent dans les vrais torrents

Où nous égrenons l’éternité de nos doigts interdits.