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khamylle-abel delalande

Inscrit(e) : 19 avril 2018
Hors-ligne Dernière activité : sept. 18 2020 08:11

#346685 Creuset

Posté par khamylle-abel delalande - 24 avril 2018 - 12:57

L'alchimie des mots est ici à son point d'incandescence. Merci beaucoup pour ce poème.




#346670 Jours

Posté par khamylle-abel delalande - 23 avril 2018 - 10:16

Tout comme le "jour s'impose au corps", ce poème s'impose à moi par son pouvoir évocateur. Merci de nous l'avoir livré.




#346547 Extrait des Contreforts de l'Aube

Posté par khamylle-abel delalande - 21 avril 2018 - 03:06

Je me régale aussi avec tous vos écrits. Le plaisir est partagé. Bonheur de lire de la poésie et de vous en offrir aussi. Merci à tous.




#346530 Extrait des Contreforts de l'Aube

Posté par khamylle-abel delalande - 21 avril 2018 - 12:30

XII

 

Marbrures de l'exil

aux sillons du passé

ruades de grésil

derrière des songes glacés

qui tendent le réel

sur un fil de velours

le naufrage du sel

à l'opale du jour.




#346520 A l'homme que j'ai vu naître

Posté par khamylle-abel delalande - 21 avril 2018 - 09:28

Parfois je pense aux erreurs que j'étais

à l'homme que j'ai vu naître à côté de mon corps

je pense à cet esprit qu'il m'a fallu pour détruire ces décors

en moi proprement cimentés...

parfois je pense aux regrets que je suis

à l'enfant qui me chasse, au vieillard qui m'appelle et me happe,

au vieillard dévorant qui sera après moi un autre humble qui fuit

et qui cherche à placer ces mains tremblantes sur la harpe.

 

Parfois je pense et plus souvent j'oublie

ce que le monde voudrait nommer et ce qu'il aime et ce qu'il dit,

parfois je pense et vient le temps de mes vieux incendies

autrefois qui rongeaient les bordures de mon lit...

parfois je pense parfois je me souviens

de l'ombre que j'étais de cette insignifiance qui me brûle ardemment,

à ce fer rouge odieux qui entame ma peau et fait mon testament,

parfois je pense encore que ma vie est un choeur aérien.




#346516 Tableau impressionniste

Posté par khamylle-abel delalande - 21 avril 2018 - 08:39

Merci pour ce poème. J'ai aimé le vers "comme chante une harpe entre les bras du vent". C'est une image bien trouvée et très évocatrice. 




#346481 Du vent dans les arbres

Posté par khamylle-abel delalande - 20 avril 2018 - 11:13

"Les feuilles (chevalines) se cabrent". C'est une image que j'aime. Merci d'avoir partagé ces quelques vers.




#346479 Le soleil

Posté par khamylle-abel delalande - 20 avril 2018 - 11:08

Merci pour ce poème. J'aime tout particulièrement cette phrase "et les femmes fleurissent, sous le soleil si bleu".




#346473 Tiré du recueil Le Goût du Silence

Posté par khamylle-abel delalande - 20 avril 2018 - 09:39

III

 

Le diamantaire du vide corrompt le littoral

à l'approche des cheveux de cette aurore trémière

qui s'abandonne sur la grève et sur les digues profanes

au moment où les tessons de givre entaillent la lumière.

 

IV

 

Entre les rues indélicates

et la fatigue du rosaire

des flots d'hommes parviennent

à gravir la colline qui mène aux étoiles saillantes

le granit des sanglots glacials

foudroie le gémissement du papier

lors de l'émeute des récifs sans clémence

dont l'ondoiement console cette nuit de basalte.

 

XIV

 

Hémorragie du vélin

saisons dilapidées

l'escarpement des poèmes

qui glissent sur le miroir...

 

un contingent de murmures

à chaque vigie perdue

quand les pensées blanchissent

derrière les agapanthes.




#346472 Elle est semblable

Posté par khamylle-abel delalande - 20 avril 2018 - 09:31

XI

 

Elle est semblable à l'ornière que le froid creuse intensément

aux minuits dépeuplés quand les beffrois sèchent sous la lune

semblable à la mer des yeux pâles qui naît dans un soleil vermoulu

elle est pareille à l'étendard flottant des amours désertés

sous lesquels le buvard de la liberté se déploie et s'épanche

hermétique à la nuit dans son écrin de feu.




#346443 A la poupe du sommeil/A la proue de la nuit

Posté par khamylle-abel delalande - 19 avril 2018 - 04:08

XI

 

Je suis à la poupe du sommeil

la pluie noire qu'on émiette me dessine un coeur double

quelques souvenirs reviennent me hanter

à travers le sang des ruines qui coule à contre-sens

 

Je suis à la proue de la nuit

les songes échouent parmi les colombes de bâbord

j'écris ce que je vis et ce que je ressens

comme un balayeur de solitude tourmenté par les empreintes du décor.




#346442 Comme un tissu trop court

Posté par khamylle-abel delalande - 19 avril 2018 - 04:03

I

 

Mon coeur comme un tissu trop court

s'étend au-dessus de la ville

il ancre son tempo aux boulevards du jour

et se consume avec ses cendres serviles

 

mon coeur s'est déchiré dans un sommeil glaçant

qui puise en ses angoisses le mot à mot des yeux fermés,

il dessine en lui-même des méandres insoupçonnés

où la vie se cramponne comme un orgueil blessant.




#346441 Tiré de L'Autopsie des Blés

Posté par khamylle-abel delalande - 19 avril 2018 - 03:57

XV

 

Convoyeurs de silence

dans les blessures quotidiennes

le coeur saigne et cadence

les heures les plus anciennes

 

Quelques grappes d'étoiles

et quelques souvenirs

lorsque la vie n'a plus d'escale

dans le plus simple des soupirs

 

L'oubli est dans les veines

comme un écho secret

un sarment d'angoisse et de peine

où s'agrippent des regrets

 

Fenêtres de l'aurore

qui s'ouvrent sur le doute

plus rien n'épuise le hasard

ni ne fatigue les routes

 

Frontières dissimulées

errances d'insomnie

poèmes immaculés

sur le papier des agonies. 




#346437 Poème tiré du recueil Les Lèvres Citadines

Posté par khamylle-abel delalande - 19 avril 2018 - 02:38

XXXV

 

Prisonnier de l'oubli

et de l'aube étrangère

bagnard au coeur troué

déchirant dans les vagues

les mensonges de velours

et marchand de souffrance

au coeur de la mer percée d'ombres,

 

toi qui saigne d'être aboli

à la profondeur du souffle,

qui meurs de respirer les vérités du printemps,

toi que la vie prédétermine

aux larmes du miroir

je ne conspire plus contre tes mains serviles

ni ne murmure à ton âme l'étreinte des oranges.




#346436 Extrait de L'Etoffe des Etoiles

Posté par khamylle-abel delalande - 19 avril 2018 - 02:30

XIV

 

Sable de la mémoire, nébuleuses de ma bouche,

le bruit des ombres est tout ce qui vous touche

le reflux de la mer

qui berce notre absence

à mesure que les vagues

accueille l'insomnie

 

XIV - Bis

 

Mémoire du sable qui respire

avec les branchies du réel et les poumons du rêve

toutes les étoiles du désir

qui brûlent dans le brouillard des ressemblances.