L'alchimie des mots est ici à son point d'incandescence. Merci beaucoup pour ce poème.
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Posté par khamylle-abel delalande - 24 avril 2018 - 12:57
L'alchimie des mots est ici à son point d'incandescence. Merci beaucoup pour ce poème.
Posté par khamylle-abel delalande - 23 avril 2018 - 10:16
Tout comme le "jour s'impose au corps", ce poème s'impose à moi par son pouvoir évocateur. Merci de nous l'avoir livré.
Posté par khamylle-abel delalande - 21 avril 2018 - 03:06
Je me régale aussi avec tous vos écrits. Le plaisir est partagé. Bonheur de lire de la poésie et de vous en offrir aussi. Merci à tous.
Posté par khamylle-abel delalande - 21 avril 2018 - 12:30
XII
Marbrures de l'exil
aux sillons du passé
ruades de grésil
derrière des songes glacés
qui tendent le réel
sur un fil de velours
le naufrage du sel
à l'opale du jour.
Posté par khamylle-abel delalande - 21 avril 2018 - 09:28
Parfois je pense aux erreurs que j'étais
à l'homme que j'ai vu naître à côté de mon corps
je pense à cet esprit qu'il m'a fallu pour détruire ces décors
en moi proprement cimentés...
parfois je pense aux regrets que je suis
à l'enfant qui me chasse, au vieillard qui m'appelle et me happe,
au vieillard dévorant qui sera après moi un autre humble qui fuit
et qui cherche à placer ces mains tremblantes sur la harpe.
Parfois je pense et plus souvent j'oublie
ce que le monde voudrait nommer et ce qu'il aime et ce qu'il dit,
parfois je pense et vient le temps de mes vieux incendies
autrefois qui rongeaient les bordures de mon lit...
parfois je pense parfois je me souviens
de l'ombre que j'étais de cette insignifiance qui me brûle ardemment,
à ce fer rouge odieux qui entame ma peau et fait mon testament,
parfois je pense encore que ma vie est un choeur aérien.
Posté par khamylle-abel delalande - 21 avril 2018 - 08:39
Merci pour ce poème. J'ai aimé le vers "comme chante une harpe entre les bras du vent". C'est une image bien trouvée et très évocatrice.
Posté par khamylle-abel delalande - 20 avril 2018 - 11:13
"Les feuilles (chevalines) se cabrent". C'est une image que j'aime. Merci d'avoir partagé ces quelques vers.
Posté par khamylle-abel delalande - 20 avril 2018 - 11:08
Merci pour ce poème. J'aime tout particulièrement cette phrase "et les femmes fleurissent, sous le soleil si bleu".
Posté par khamylle-abel delalande - 20 avril 2018 - 09:39
III
Le diamantaire du vide corrompt le littoral
à l'approche des cheveux de cette aurore trémière
qui s'abandonne sur la grève et sur les digues profanes
au moment où les tessons de givre entaillent la lumière.
IV
Entre les rues indélicates
et la fatigue du rosaire
des flots d'hommes parviennent
à gravir la colline qui mène aux étoiles saillantes
le granit des sanglots glacials
foudroie le gémissement du papier
lors de l'émeute des récifs sans clémence
dont l'ondoiement console cette nuit de basalte.
XIV
Hémorragie du vélin
saisons dilapidées
l'escarpement des poèmes
qui glissent sur le miroir...
un contingent de murmures
à chaque vigie perdue
quand les pensées blanchissent
derrière les agapanthes.
Posté par khamylle-abel delalande - 20 avril 2018 - 09:31
XI
Elle est semblable à l'ornière que le froid creuse intensément
aux minuits dépeuplés quand les beffrois sèchent sous la lune
semblable à la mer des yeux pâles qui naît dans un soleil vermoulu
elle est pareille à l'étendard flottant des amours désertés
sous lesquels le buvard de la liberté se déploie et s'épanche
hermétique à la nuit dans son écrin de feu.
Posté par khamylle-abel delalande - 19 avril 2018 - 04:08
XI
Je suis à la poupe du sommeil
la pluie noire qu'on émiette me dessine un coeur double
quelques souvenirs reviennent me hanter
à travers le sang des ruines qui coule à contre-sens
Je suis à la proue de la nuit
les songes échouent parmi les colombes de bâbord
j'écris ce que je vis et ce que je ressens
comme un balayeur de solitude tourmenté par les empreintes du décor.
Posté par khamylle-abel delalande - 19 avril 2018 - 04:03
I
Mon coeur comme un tissu trop court
s'étend au-dessus de la ville
il ancre son tempo aux boulevards du jour
et se consume avec ses cendres serviles
mon coeur s'est déchiré dans un sommeil glaçant
qui puise en ses angoisses le mot à mot des yeux fermés,
il dessine en lui-même des méandres insoupçonnés
où la vie se cramponne comme un orgueil blessant.
Posté par khamylle-abel delalande - 19 avril 2018 - 03:57
XV
Convoyeurs de silence
dans les blessures quotidiennes
le coeur saigne et cadence
les heures les plus anciennes
Quelques grappes d'étoiles
et quelques souvenirs
lorsque la vie n'a plus d'escale
dans le plus simple des soupirs
L'oubli est dans les veines
comme un écho secret
un sarment d'angoisse et de peine
où s'agrippent des regrets
Fenêtres de l'aurore
qui s'ouvrent sur le doute
plus rien n'épuise le hasard
ni ne fatigue les routes
Frontières dissimulées
errances d'insomnie
poèmes immaculés
sur le papier des agonies.
Posté par khamylle-abel delalande - 19 avril 2018 - 02:38
XXXV
Prisonnier de l'oubli
et de l'aube étrangère
bagnard au coeur troué
déchirant dans les vagues
les mensonges de velours
et marchand de souffrance
au coeur de la mer percée d'ombres,
toi qui saigne d'être aboli
à la profondeur du souffle,
qui meurs de respirer les vérités du printemps,
toi que la vie prédétermine
aux larmes du miroir
je ne conspire plus contre tes mains serviles
ni ne murmure à ton âme l'étreinte des oranges.
Posté par khamylle-abel delalande - 19 avril 2018 - 02:30
XIV
Sable de la mémoire, nébuleuses de ma bouche,
le bruit des ombres est tout ce qui vous touche
le reflux de la mer
qui berce notre absence
à mesure que les vagues
accueille l'insomnie
XIV - Bis
Mémoire du sable qui respire
avec les branchies du réel et les poumons du rêve
toutes les étoiles du désir
qui brûlent dans le brouillard des ressemblances.